Chroniques comics (2)

[Cyril]

Difficile de dire quel est mon Moore préféré : ça doit se jouer entre La ligue (les premières histoires et le Black mirror), Top ten (3 volumes sortis chez Urban), Suprême, ses histoires pour DC (celles de Superman, Green Lantern et The killing joke, même si Moore n'aime pas cette dernière) et Watchmen. En revanche, je n'avais pas du tout aimé son Captain Britain. Et je n'ai jamais "osé" lire Lost girls.
_________________
Les chats, ils dépensent leur pognon au baby-foot, ils passent leur temps à fumer des pétards et à grimper au plafond. Les chats, c'est vraiment des branleurs. C'était un message du CCC, le Comité Contre les Chats.

[Manuka]

C'est bien, Cyril. Tu aimes Suprême ; on fera quelque chose de toi.
_________________
Emmène Lucy Hole dans un ciel de diamants. ©

[michael]

J'ai oublié de le citer en ne cherchant que parmi les classiques de Moore mais j'apprécie énormément ce qu'il a fait sur Swamp Thing ! Je n'ai que les deux premiers volumes mais c'est assez extraordinaire (je suis à peu près sûr d'en avoir parlé sur le forum mas j'ai la flemme de chercher...).
_________________
"Rien que d'être vivant, de respirer ce jour-là, c'était une vérité qui était comme un inexprimable miracle".
L'audacieux jeune homme au trapèze volant, William Saroyan

[Bp]

J'ai lu The Killing Joke il y a quelque semaines, et j'ai trouvé ça sans grand intérêt, à part le dessin complètement fada de Bolland.
L'alternance flashback/narration au présent est assez bancale, les projections mentales du joker et ses fantasmes de fêtes foraines sont jolis mais sans grande profondeur, et je trouve finalement l'ensemble assez creux. Je retiens quand même la fin, qui est plutôt belle et ambiguë.
_________________
ALLIANCE, n. In international politics, the union of two thieves with hands so deeply inserted in each others pockets that they cannot separately plunder a third.

Ambrose Bierce

[scott_of_the_stars]

Superman : identité secrète - Urban

Je ne suis pas vraiment un connaisseur de Superman, hormis la série télé des années 90... et je n'accroche pas vraiment à la base à ce héros trop lisse pour moi. Mais comme ce livre est un one shot et se trouve être dans la même optique que Red Son, une variation sur le mythe, ça m'a intéressé.

Le livre se découpe en plusieurs tranches de la vie de Clark Kent, un ado comme tant d'autres, maladroit, mal dans sa peau, dont les parents, les Kent, ont eu l'idée de le nommer comme le personnage de comic book, Superman (de la mise en abîme, en somme).

Le gamin, dans sa période pubère se découvre un jour des pouvoirs, ce qui l'amuse ironiquement au vu des quolibets qu'il doit supporter à cause de son nom. Il décide d'enfiler un déguisement de Superman qu'on lui a offert et s'amuse... jusqu'au jour où des gens le remarquent dans le ciel, qu'il sauve des vies. En pleines turpitudes existentielles, il se bâtit son identité d'homme et cherche sa voie face à son alter ego.

Le second chapitre le retrouve plus âgé, il travaille comme pigiste dans un journal. Il rencontre une jeune femme, une certaine Lois. On découvre l'origine de ces capacités surhumaines, qui ne doivent rien à une éventuelle origine extra-terrestre.

Puis, les troisièmes et quatrième chapitres nous permettent de poursuivre son évolution, sa vieillesse...

Je m'arrête là pour ne rien dévoiler de la suite, mais ce fut une lecture agréable, jusque ce qu'il faut pour ne pas basculer dans l'ultra pathos larmoyant, assez touchant et amusant pour passer un bon moment.

Les dessins semblent très inspirés par des photos, et parfois, je trouve que le design de l'adolescent fait trop adulte... je crois que c'est la même personne qui a dû faire les personnages masculins. La mise est couleur, sobre, colle bien au récit.
Bref, une bonne pioche.
_________________
Un p'tit nouveau qui connait le forum et les sites depuis... ouh là...
Saute le pas pour parler manga, mais pas que. Lecteur de comics, fumetti et francos
Majoritairement en VF.

[Kotatsu-neko]

[michael]

J'ai fait saigner mon porte-feuille pour m'offrir le deuxième Sandman et je dois avouer que j'ai été déçu. Ma première lecture du premier volume m'avait fait une forte impression. Là l'effet de surprise est peut-être passé face à ce personnage, ces thématiques et ce ton mais bon... En gros, je n'ai pas eu l'impression qu'il se passait grand chose, le premier tome me semblait bien plus riche et varié.
L'épisode sur la muse n'est pas bien original, le truc sur Shakespeare une référence littéraire qui s'étale, la rencontre avec les autres infinis pas trippantes plus que ça et toute l'intrigue sur l'enfer m'a semblé très peu palpitante. Il n'y a pas de surprise, rien d'impressionnant, juste un Thor surdimensionné et drôle, quelques références appréciables à diverses mythologies...
Bref, je pense que ça a vieilli, et je n'évoque pas que les dessins.
Il n'y a que l'épisode sur la métamorphe que j'ai vraiment apprécié.

J'ai offert Batman la cour des Hiboux à un proche fan des films et j'ai apprécié l'aspect "détective" très poussé du personnage que je n'avais jamais perçu ailleurs. C'est la première fois que j'apprécie suivre Bruce Wayne, dommage que l'intrigue devienne si bateau sur la fin...
_________________
"Rien que d'être vivant, de respirer ce jour-là, c'était une vérité qui était comme un inexprimable miracle".
L'audacieux jeune homme au trapèze volant, William Saroyan

[scott_of_the_stars]

[Cyril]

Je viens de finir l'anthologie. C'est encore un bon cru de la part d'Urba, avec un excellent choix d'histoires qui non seulement sont très réussies par elles-mêmes mais se répondent aussi entre elles, avec certains thèmes communs et une évolution des personnages

Ce qui est très intéressant, c'est d'avoir accordé de la place à tous les Flash, et pas seulement à Barry Allen ou Wally West Jay Garrick a aussi une place importante : ses premières histoires présentent certes quelques facilités scénaristiques mais ont également un sens du merveilleux et du fantastique très efficace. Qui plus est, le fait de le voir vieillir au cours des intrigues (étudiant dans Les origines de Flash, adulte dans Le rival de Flash, plus âgé dans Double danger sur Terre, vieillard dans La vie tranquille à pleine vitesse qui doit être mon histoire préférée du volume) le rend encore plus attachant, notamment par le couple très soudé qu'il forme avec Joan Williams. C'est une des grandes réussites du volume de nous faire découvrir ce personnage relativement méconnu

Mais les deux autres Flash ont également des histoires très réussies : de façon classique, on découvre leurs origines - et parfois la façon dont elles sont revisitées ultérieurement.ainsi que quelques grands moments de leurs vies. Ceux qui sont absents sont généralement évoquées par les textes d'Urban, comme par exemple le procès de Flash, trop long pour tenir dans une anthologie mais qui mériterait peut-être un volume spécifique. Un marié de trop par exemple était une excellente histoire, avec beaucoup d'action et de suspens. Les différents pouvoirs de Flash, évoluant au fil des idées des scénaristes, sont également mis en avant. De même, on retrouve plusieurs des ennemis des différents Flash au fil des histoires, parfois dangereux, parfois ridicules, parfois touchants (Le penseur).

Sans être mauvaises à proprement parler, quelques histoires m'ont quand même moins plu : Nouveau départ a peut-être un graphisme trop particulier et surtout part dans beaucoup de sens différents, sans que les pistes ne soient résolues à la fin du chapitre proposée. L'histoire était peut-être intéressante mais, à mon avis, pas adaptée au format de l'anthologie. Parades de monstres, basée sur la série live, n'était pas non plus bien passionnante, d'autant plus qu'elle revenait encore une fois sur les origines de Flash-Barry Allen (déjà vues deux fois). Et il y a aussi Flash Comics, que je ne qualifierais pas de mauvaise histoire mais dans laquelle j'ai eu du mal à entrer compte tenu du format et d'un scénario assez compliqué. Ceci dit, ces quelques réserves n'entâchent pas la qualité de cette anthologie qui est d'une excellente qualité.
_________________
Les chats, ils dépensent leur pognon au baby-foot, ils passent leur temps à fumer des pétards et à grimper au plafond. Les chats, c'est vraiment des branleurs. C'était un message du CCC, le Comité Contre les Chats.

[herbv]

Je note ton avis, Cyril. J'essayerai d'emprunter l'anthologie à la bibliothèque quand je la trouverai. Dans l'immédiat, j'ai à lire le Dardevil de Miller.

A part ça, je continue à lire des ameloqueries à mon rythme et pas (trop) sous influence.


Depuis mon dernier récapitulatif, j'ai donc commencé la série Rachel Rinsing, profitant d'une occase intéressante pour le premier tome. J'ai acheté le 2 en neuf, tout comme ça sera le cas pour le 3 quand il sortira. Ceci dit, je trouve que l'histoire est un peu plus convenue que pour Echo et j'accroche moins. Les personnages sont très intéressants, ceci dit.


Il n'est pas évident pour le lecteur peu attentif qu'il s'agit là d'une bande dessinée venue d'Amérique du Nord, tant le graphisme est éloigné de l'idée qu'on se fait du comic. Et pourtant... Il faut dire que l'auteure vient du monde du web, aux influences cosmopolites. L'histoire est vécue ici du côté des méchants, qui ne sont peut-être pas les pires... Une lecture très plaisante, que je conseille (sortie en librairie dans une dizaine de jours, ne cherchez pas de suite, hein !).


Le texte enthousiaste de Cyril m'a poussé à acheter cette anthologie. Mouaich, je ne pourrai pas être aussi positif. Ceci dit, ça se laisse lire. Mais pas relire, je pense, du coup, j'en ai fait cadeau à T. pour la remercier de ses conseils en trucs amerloques, vue qu'elle était très fan du dessin animé et des personnages féminins qui y sévissaient.


Encore un excellent Eisner qui nous plonge dans la société juive américaine (les bons, les Séfarades, pas ces bons à rien d'Ashkénaze, hein !) de la fin du XIXe siècle et du début du XXème siècle. Encore une lecture que je conseille chaudement tant chaque page ruisselle du talent de l'auteur. Par contre, je déconseille L'Appel de l'espace, une histoire de science-fiction plus que moyenne, pour le pas dire mauvaise, et à la narration lourde.

J'ai aussi lu un Warren Ellis, Supergod, qui est extrêmement mauvais, avec un graphisme que j'appelle "typique des BD de collants super-moules-burnes" que je ne supporte pas. Et je vous fait grâce de l'histoire sans intérêt et la narration extrêmement décousue et poussive.
_________________
Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
Chroniqueur à du9
Ténia de Bulledair

[Manuka]

(J'ai prévu l'anthologie Flash depuis un petit moment ; et Cyril confirme mon envie... Mais je dois lire certains trucs avant d'avoir le droit de l'acquérir)
_________________
Emmène Lucy Hole dans un ciel de diamants. ©

[Kotatsu-neko]

@ Herbv : tu as essayé de lire Batgirl Year One ?

[herbv]

Non, l'idée ne m'est même pas venue, je dois avouer. En fait, il faudrait déjà que je termine de lire la série Batwoman que je trouve pas mal du tout.

Je note, mais on verra plus tard pour la "batgreluche"
_________________
Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
Chroniqueur à du9
Ténia de Bulledair

[Gemini_]

Le point sur quelques lectures comics :

All-Star Western T6 : Suite et fin des aventures des légendes de lâ??Ouest. Une fin amère et cruelle concernant un des protagonistes, et en même temps parfaitement logique. Peut-être quâ??une suite existe dores et déjà, mais dans la mesure où ses auteurs â?? les scénaristes Justin Gray et Jimmy Palmiotti, et le dessinateur Moritat â?? sont déjà partis sur dâ??autres projets, cela ne me concerne plus vraiment.
Pour faire court : câ??était excellent. Le gros de la série tourne autour de lâ??improbable duo formé par Jonah Hex, chasseur de prime balafré connu pour ses méthodes expéditives, et Amadeus Arkham, psychologue et père de la criminologie moderne à Gotham City. Un duo non conventionnel mais efficace, avec un Arkham fasciné par la personnalité abrupte, violente, et grivoise de Hex, personnalité qui malgré les apparences le rend le plus à même de survivre dans un environnement aussi dangereux que Gotham City. Surtout, cela justifie quâ??ils enquêtent sur les aspects les plus sales de la ville, ses secrets les plus honteux, sans oublier dâ??aller faire un tour dans lâ??Ouest sauvage de temps en temps. Le dessin de Moritat, stylisé, fait de teintes grises et orangées, sied à merveille à cette ambiance crade et malsaine. Lâ??ensemble est globalement bien écrit, avec des arcs plus passionnants que dâ??autres mais toujours surprenants. Une bonne surprise, que je recommande chaudement.

DMZ T2 : Suite des aventures de Matty dans la DMZ de Manhattan. Petit rappel des faits : la guerre civile fait rage entre les USA et la FSA (Free States Armies), une faction indépendantiste. Après avoir pris le contrôle du New Jersey, la situation sâ??enlise de part et dâ??autre de Manhattan, jusquâ??à ce quâ??un accord provisoire soit scellé, faisant de lâ??île une zone démilitarisée, qui se le terrain sâ??avère synonyme de zone de non-droit où survivent les habitants qui nâ??ont pas réussi ou pas souhaité partir. Matty, photojournaliste stagiaire pour le principal réseau dâ??information des USA, devait accompagner un journaliste vétéran dans la DMZ pour un reportage sur le terrain ; mais après lâ??attaque de leur hélicoptère, il se retrouve seul correspond sur place pour informer le monde de ce qui sâ??y passe. Le tome 2 sâ??ouvre alors quâ??il a fini par se faire accepter des différentes factions locales.
Ecrit par Brian Wood (auteur de Northlanders), DMZ est un comics Vertigo absolument fascinant, entre récit de guerre en plein cÅ?ur des USA, propagande, désinformation, et manipulations aussi bien politiques que militaires. Matty comprend vite nâ??être quâ??un pion dans lâ??affrontement que se livrent les forces en présence, mais il ne se montre pas disposé à se laisser faire, du moins pas sans rien dire. La série oscille entre découvertes des spécificités de la DMZ et de ses habitants, lutte de Matty pour sa survie, et évidemment combats plus ou moins officiels. Lâ??univers dépeint par Brian Wood est absolument fascinant, de même que le conflit larvé se déroulant sous nos yeux, que ce soit sur le terrain ou par voie de presse.

Harley Quinn T1 : Je suis faible. En voyant que DC Comics lançait une série Harley Quinn, je n'ai pas pu m'empêcher d'en commander le premier TPB. Mais, une fois le livre en main, mes quelques doutes sur la pertinence de ce titre furent immédiatement levés, puisque nous retrouvons au scénario Amanda Conner et Jimmy Palmiotti (qui vient justement de clôturer son excellent travail sur All-Star Western), soit le couple le plus... J'allais dire le plus glamour du la BD américaine, mais nous parlons de scénaristes de comics (Amanda Conner est aussi une dessinatrice très douée), donc pour le glamour il faudra repasser.
L'album commence très fort, par un épisode #0 hallucinant, dans lequel les auteurs demandent à Harley de choisir un dessinateur pour ses aventures ; s'en suit une succession de pages décalées, chacune servie par un artiste différent : Dave Johnson, Darwyn Cooke, Bruce Timm, Dan Panosian, ils sont près d'une vingtaine à se relayer, je n'avais jamais vu ça. Avec quelques idées savoureuses et pointes d'humour acerbes, entrecoupées de bain d'hémoglobine, et grâce auxquelles nous apprenons qu'un sac contenant le salaire de Jim Lee est beaucoup plus lourd qu'un sac de sable.
Seulement, se pose d'entrée une question : il s'agit d'un délire psychotique de l'héroïne, ce qui l'autorise à faire n'importe quoi sans penser aux conséquences. Par la suite, je craignais que les auteurs mettent le frein sur le carnage et la violence gratuite, puisque même si Harley Quinn est une psychopathe sanguinaire, sa série n'en demeure pas moins un titre DC Comics, qui ne peut donc se permettre de tomber dans un gore trop extrême. D'autant que le personnage est populaire, et que la sortie prochaine de Suicide Squad au cinéma risque d'amener un public moins préparé à ce qu'il risque de lire. C'est le reproche que j'avais fait au nouveau comics de Suicide Squad : cela commence par un carnage, mais après, cela se calme énormément.
Les auteurs dissipent rapidement mes interrogations : Harley a le coup de massue - ou de n'importe quoi d'autre - facile, et va s'employer à envoyer à la morgue ou à l'usine de nourriture pour chien des hordes de quidam. A ceci près que la plupart le méritent, du moins à ses yeux ; ce qui en fait la membre de la plus proactive de la ligue de défense des animaux. En tout cas, il y a du sang, pas de soucis.
L'histoire commence lorsque Harley hérite des biens d'un de ses anciens patients. En l'occurrence, un immeuble à Coney Island, abritant un musée de cires et un spectacle de curiosités de foire ; autant dire un environnement dans lequel elle se sent à son aise, d'autant plus que les locataires sont au diapason. Seulement, elle se retrouve pourchassée par des chasseurs de primes, et doit reprendre ses activités médicales pour renflouer ses caisses.
Pour faire court, c'est du grand délire. Harley s'amuse, profite de la vie, massacre ses poursuivants, aide ses patients, pratique des sports extrêmes, adopte de petits animaux, et rejoue des scènes de film - où elle tire la première, mais avec une fourchette - avec un sens des priorités et une logique qui n'appartiennent qu'à elle. Cela vire souvent au grand-guignol, et il arrive que trop de Harley Quinn tue la Harley Quinn. Mais c'est fait avec une telle débauche d'énergie, et avec un sens de la surprise suffisamment bien rodé, pour proposer un divertissement sortant des sentiers battus et disposant d'un humour globalement efficace (certains passages m'ont fait exploser de rire).

Pour résumer : lisez DMZ, je vous recommande All-Star Western, et Harley Quinn ne vaut le coup que si vous appréciez le personnage.
_________________
- Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à "excellent".
- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !

[Gemini_]

Avengers : The Serpent Crown : Un cas extrêmement étrange que cette album des Avengers, reprenant des épisodes des années 70, à tel point que je ne sais trop comment lâ??aborder. Sinon que je le déconseille fortement à quiconque nâ??a pas déjà une solide connaissance des personnages.
Principal écueil : l'intitulé nâ??est pas le bon. Nous nâ??en avons rien à faire de cette histoire de couronne, enjeu qui nâ??arrive que sur la fin et reprenant une trame commencée dans des épisodes ici absents, puisque issus dâ??une autre série. Lâ??album comprend plusieurs numéros de The Avengers, nous proposant de suivre deux histoires parallèles dont la résolution â?? même si partielle â?? servira de conclusion.
Dans la première, Thor et Moondragon partent à la recherche de Hawkeye, perdu dans le temps, et se retrouvent confrontés à Kang the Conqueror en plein Farwest. Lâ??auteur profite de cette ambiance western pour réintroduire les héros des publications Marvel Comics se déroulant dans cet univers, et surtout opposer les deux Avengers dans une bataille dâ??égos surdimensionnés ; Thor étant un Dieu apprenant lâ??humilité auprès des humains, là où Moondragon est une humaine ayant atteint â?? selon ses dires â?? le statut dâ??un Dieu.
Dans la seconde, lâ??équipe principale enquête sur les mystérieux agissements de la compagnie Roxxon (futur ennemi récurrent) et doit faire face au Supreme Squadron, équipe dâ??une réalité alternativement rappelant furieusement la Justice League.
Sâ??il devait y avoir un fil conducteur et une logique derrière la publication dâ??un tel TPB, ce serait le personnage de Hellcat. Qui ? Petite explication. Après la Seconde Guerre Mondiale, lâ??intérêt pour les super-héros diminue fortement ; Timely Comics, futur Marvel Comics, met un terme à ces périodiques, pour se concentrer sur dâ??autres genres plus porteurs. Câ??est dans ce contexte quâ??apparait Patsy Walker, héroïne de la comédie romantique éponyme, laquelle narre son quotidien dans la petite ville américaine typique de Centerville. La série durera jusquâ??au début des années 60. Des auteurs facétieux décident alors d'intégrer Patsy dans la continuité Marvel Comics : obsédée par les super-héros, elle fera chanter The Beast pour que celui-ci trouve un moyen de faire dâ??elle une héroïne. Au début de Avengers : The Serpent Crown, alors que lâ??ancien X-Man vient de rejoindre les Avengers, elle se rappelle à son bon souvenir, bien décidée à lui faire respecter sa promesse. Un concours de circonstances plus tard, et elle reçoit de Captain America le costume de The Cat, qui amplifie les capacités physiques. Ainsi naquit Hellcat. Lâ??histoire du personnage est malheureusement plus intéressante que le personnage lui-même.
Vous lâ??aurez compris, Avengers : The Serpent Crown est un album étrange. Les deux histoires proposées sâ??avèrent, fort heureusement, divertissantes, que ce soit lâ??aventure légèrement guignolesque de Thor et Moondragon au temps des cowboys â?? cette dernière se montrant fascinée par cette période, tandis que ses interlocuteurs sâ??interrogent sur cette femme court-vêtue et au crâne rasé â?? ou le combat plutôt ironique contre une pseudo Justice League, mais qui en même temps condamne, plusieurs années avant lâ??arrivée de Ronald Reagan au pouvoir, une Amérique qui ne serait dirigée que par des grosses corporations à leur seul profit. Même sâ??il se moque, le scénariste identifie bien la différente entre la JLA et les Avengers : dâ??un côté des icônes, de lâ??autre des héros auxquels la population ne se montre pas toujours reconnaissante, en raison de la mauvaise image dont ils souffrent.
Jâ??avais des raisons personnelles de vouloir lire ce TPB revenant sur les débuts de Hellcat, personnage que jâ??ai découvert alors que je venais à peine de plonger la tête la première dans les comics. Lâ??ensemble est amusant mais, avouons-le franchement, anecdotique.
_________________
- Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à "excellent".
- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !