[DIVINE NANAMI]

[Taliesin]

Nanami Momozono est une lycéenne japonaise connue dans son établissement sous le nom de crève-la-faim. En effet, la pauvre adolescente n'est pas aidée par la vie: dotée d'un père accro aux jeux, elle vit dans la pauvreté et est contrainte de se serrer la ceinture tout en exerçant de petits boulots afin de joindre les deux bouts. Mais le pire reste à venir: en rentrant des cours, notre héroïne découvre que son père a déserté la ville en laissant un bout de papier où il s'excuse et est tout simplement mise à la porte de chez elle par des huissiers.

A la rue, elle rencontre un certain Mikage avec qui elle sympathise et par un bisou sur le front, il lui annonce qu'elle devra se rendre au temple Mikage où elle pourra vivre. C'est en effet le cas et elle devient ainsi la déesse du temple Mikage, mais son messager, le renard Tomoe, doté d'un sale caractère, voit d'un mauvais oeil le fait de servir une gamine humaine. Ainsi débute l'apprentissage de Nanami en tant que déesse spécialisée dans le domaine de l'amour. Elle découvre aussi le monde des yôkai et vit une cohabitation tumultueuse avec Tomoe.

Après Onmyôji et Le pacte des yôkai, Akata accueille encore dans sa collection un yôkai shôjo: Divine Nanami (Kamisama Hajimemashita de son titre original) de Julietta Suzuki. Le synopsis laisse voir quelque chose de plutôt sympathique et de bien plus accessible (mainstream) aux yeux du public actuel. Le protagoniste principal de ce shôjo est donc ce qu'on attend pour l'identification: une jeune lycéenne. De plus, la narration est sans temps mort et l'héroïne tout à fait banal. Elle n'a pas le pouvoir de voir des yôkai, rien d'effrayant dans sa situation ou son enfance si ce n'est (et c'est la seule raison pour le début de cette histoire - départ forcé du domicile parental) cette pauvreté, source de moments rigolos pour le lecteur.

Bref, c'est une série fort agréable à lire, la narration est dynamique, le début est vite expédié et malgré la situation plus que dramatique d'une ado à la rue, la mangaka réussit à tout faire passer avec humour. La cohabitation entre Nanami et Tomoe est aussi source de jolis moments d'engueulade entre le caractère fort de l'héroïne et le sale caractère du renard. Cette situation est en plus assez glamour, car l'héroïne est souvent sauvée par le beau renard (dont la coupe de cheveux fait très personnage échappé de Fruits Basket) avec qui elle doit passer un pacte pour se faire obéir au doigt et à l'oeil au moyen d'un... baiser (miaaam). Bref, une relation plus ou moins ambigüe peut ainsi s'installer entre une jeune fille et une créature fantastique, chose que ne fait pas par exemple Le pacte des yôkai. L'ambiance est donc joyeuse, vivante, pas tristounette du tout. Nanami a du caractère, ne se laisse pas faire, et comme toute héroïne qui se respecte, elle est courageuse. Oui, comme Tohru Honda, devant l'adversité et sans domicile fixe, elle ne se démonte pas.

L'aspect fantastique n'est pas en reste, le monde des yôkai étant doté de ses propres règles et dangers. Ainsi, le chère humaine, et encore plus de déesse, incite diverses convoitises. A côté de cela, certains yôkai viennent aussi pour voir exaucer un voeu, tout simplement. Les yôkai ont d'ailleurs de jolies bouilles, comme cette Princesse Naïade à la tête de poiscaille pas joli joli ^^ . L'héroïne est jeune et dynamique, et fait les choses à sa manière comme le relooking par exemple.

Divine Nanami est un titre qui se lit très facilement. Les dessins sont plutôt jolis, même si j'ai du mal avec les yeux super grands de Nanami. Toujours est il que l'on tient entre les mains une jolie surprise. C'est le shôjo qui pourrait faire pont entre le public des romances lycéennes et celui des manga plus axés yôkai tel que Le pacte des yôkai, ce dernier ayant une ambiance plus difficile à saisir, plus fantastique, le titre de Julietta Suzuki étant bien plus léger, ayant plus de pep's, étant plus "djeunz" si j'ose dire. Car Nanami reste malgré tout une adolescente normale, avec un pied dans la vie quotidienne moderne, dans la réalité. Alors qu'on a un Natsume, dans Le pacte des yôkai qui est confronté depuis toujours à la vision de divers yôkai. Après, les lecteurs qui ont aimé Divine Nanami pourraient apprendre à aimer ce genre d'univers et se plonger dans des lectures telles que Le pacte des yôkai, Le cortège des cent démons ou encore Onmyôji... je l'espère sincèrement.

[Ah, j'ai oublié de préciser que je n'ai lu que le volume 1]

[shun]

avis posté y'a déjà quelque temps.

divine nanami tome 1-3

cette série est un mélange de fruits basket pour son ambiance et le pacte des yokai pour le background, l'ensemble est sympathique et on ne s'ennuie pas a lire les aventures. le charisme des perso n'est pas encore exceptionnel mais peut être avec le temps ? m'enfin c'est pas la nouvelle coupe de tomoe qui va arranger ça, il y perd beaucoup avec son yuki style. quand au histoire elle sont pour l'instant superficiel, ça manque d'un petit +.
au final, pas une mauvaise série, qui sort des romances lycéennes.

quelque temps plus tard j'ai lu la suite
tome 4-5

je suis déçu, la série a mal évolué, elle a perdu son intérêt et est devenu facile, le background est en retrait malgré l'apparition du serpent blanc, j'arrête là.
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[Taliesin]

@shun: j'avais en effet lu ton avis et j'essaierai de voir l'évolution . N'empêche, le début est réussi et peut constituer un pont pour que la cible manga d'aujourd'hui s'intéresse à des séries yôkai qui existent déjà ^^ . Je verrai comment ça se passe mais évidemment, cela ne m'étonne pas qu'une romance ou autre puisse se glisser... C'est clairement une lecture pour jeune ado je pense. Je les lis par un ami, justement à cause de ton avis sur l'évolution de la série ^^;

[Taliesin]

J'ai fini par lire le volume 2 de la série. Ca reste toujours très sympathique et divertissant. L'ambiance est clairement très chouette, et le petit monde autour de Nanami aussi. Après, c'est vraiment orienté ado, je trouve, en témoigne le retour de Nanami au lycée, et la raison de ce retour: une star d'un groupe de rock visuel (je crois) y est scolarisé!!!! Evidemment, c'est très classique, notre héroïne est considérée comme bizarre par ses camarades, elle se fait brimer mais tout cache quelque chose, bien entendu. Quant à Tomoe, elle passe son temps à se chamailler avec mais ce dernier est bien attachée à notre Nanami... C'est tendre, mignon, rigolo, divertissant... mais clairement pas indispensable . Dans le registre yôkai, je lui préfère de très loin Le pacte des yôkai, mais les ambiances sont tellement éloignées...

[Taliesin]

Le temps de me motiver, j'ai enfin lu le volume 3 de Divine Nanami. Dans ce volume, la jeune Nanami est troublée par ce qu'elle ressent pour Tomoe. Elle semble jalouse lorsque d'autres femmes le collent au train. Mais c'est surtout l'occasion pour l'auteure de mettre Tomoe en scène au lycée, vu que Nanami a besoin d'être protégée d'un serpent blanc qui voudrait la prendre pour épouse... Du coup, on se retrouve devant toutes les nanas fans de Tomoe, celui-ci gardant son sale caractère et prenant son rôle de protecteur très au sérieux. Le nouveau personnage, Mizuki, ajoute encore une pincée d'humour dans l'entourage de Nanami.

C'est toujours aussi sympathique, drôle, divertissant, pêchu et bien écrit. L'entourage de Nanami s'agrandit, et plein de beaux mecs n'ont d'yeux que pour elle ou presque. On reste donc dans un fantasme féminin du harem, avec des éléments fantastiques. Comme par hasard, tous les yôkai sont beaux. Et même le serpent blanc est mimi en dessin, alors qu'il constitue une de mes plus grande phobies... Le dernier chapitre permet de découvrir le Tomoe d'antan, mais aussi une Nanami dans une forme plus charismatique qu'à l'ordinaire. Un titre mignon comme tout.
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Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais

[Taliesin]

Volume 4

Nanami ne s'éternise pas et doit admettre l'évidence: elle est amoureuse de Tomoe! Celui-ci la colle toujours autant au lycée, et même si les admiratrices sont nombreuses, il ne semble avoir d'yeux que pour notre chère Nanami. Pendant ce temps, grâce à l'incident du volume 3 dans lequel Nanami a sauvé une camarade de classe d'un dangereux yôkai, notre héroïne commence à avoir des copines. Au programme de ce volume: amour, amitié, virée à la plage et exploration, de nouveau, du passé de Tomoe.

C'est toujours bien raconté mais... les amourettes de ce style, toutes mimi, c'est pas mon truc. Même si y'a des yôkai, même si c'est rigolo. Non, c'est non. Tous ces beaux yôkai n'ayant d'yeux que pour Nanami: Tomoe (même s'il ne se l'avoue sûrement pas...), Mizuki notre serpent charmeur ou encore l'autre pop star de corbeau. L'univers de Nanami s'agrandit avec l'arrivée de deux copines. Les discussions fleur bleus abondent donc dans le manga. Dans ce volume, Nanami explore de nouveau le passé du terrible et puissant yôkai renard Tomoe, elle doit lui venir en aide. Il va donc, je pense, y avoir plus d'aventures fantastiques dans les volumes à venir. Le manga est toujours aussi vivant et dynamique, mais il prend une tournure qui me plaît beaucoup moins (et je m'y attendais de toute manière).
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