Tsugai Daemons of the shadow realm - Hiromu Arakawa

[Cyril]

Tsugai est le nouveau manga d'Hiromu Arakawa, publié dans le shônen gangan, comme Fullmetal alchemist. Voici donc une nouvelle série (4 tomes sont déjà sortis au Japon, le cinquième est prévu pour octobre) et ce premier tome est assez prenant, et assez typique de ce que sait faire l'auteur.

L'histoire est celle de Yuru, un jeune homme qui vit dans un village de type Japon médiéval et dont Asa, la soeur jumelle est emprisonnée pour une raison qu'on ne connaît pas. Tout le monde semble vivre assez bien dans ce village et la vie quotidienne suit son cours... jusqu'à ce que des hélicoptères débarquent et que des hommes armés ne massacrent à peu près tout le monde, y compris Asa qui est en fait une fausse Asa, présente pour tromper son frère, la vraie faisant partie de l'équipe d'hommes armés. Ceux-ci possèdent aussi, pour certains d'entre eux, des pouvoirs spéciaux, dont certains rappellent beaucoup ceux de Pride dans FMA. Yuru va fuir son village avec l'aide de 2 esprits qui vont le protéger, Dextre et Senestre, les fameux tsugais.

Ce premier volume se révèle assez prenant, avec des phases d'action efficaces et un humour qui l'est tout autant (on retrouve aussi des strips de fin de volume, comme dans FMA), notamment quand les personnages habitués à un univers médiéval découvrent les technologies modernes. Mais il se démarque surtout par son scénario, qui amène à s'interroger sur les raisons de la séparation des jumeaux et sur les motivations des différents camps, aucun ne semblant tout noir ou tout blanc. Même si j'aurais préféré qu'Arakawa sorte plus de chapitres d'Arslan ou de Nobles paysans, ce premier volume était intéressant à lire et je suis curieux d'en découvrir la suite.
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Les chats, ils dépensent leur pognon au baby-foot, ils passent leur temps à fumer des pétards et à grimper au plafond. Les chats, c'est vraiment des branleurs. C'était un message du CCC, le Comité Contre les Chats.

[Gemini_]

Une entrée en matière efficace, accrocheuse et donnant envie de lire la suite. Mais avant tout car il s'agit de Hiromu Arakawa. Un même scénario, mais entre les mains d'à peu près n'importe qui d'autre, aurait pu donner un énième récit fantastique sans grand intérêt, et même plutôt morbide (avec tous ces morts innocents d'entrée de jeu)... Tandis que cette autrice apporte sa science du design et son humour ravageur.

Voilà, c'est vraiment ça : sans Hiromu Arakawa, cela aurait pu être un manga anonyme publié chez Omake Books ou Doki Doki. Mais c'est Hiromu Arakawa, donc ça marche. Pourvu que ça dure...
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- Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à "excellent".
- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !

[herbv]

Voici mon bulleavis :

Alors qu'il vivait tranquillement et paisiblement sa vie de jeune seigneur féodal dans un petit domaine isolé du reste du Japon, Yuru se trouve projeté dans la modernité du XXIe siècle après une attaque aussi violente qu'incompréhensible. Cette offensive était menée une bande d'hommes armés, menée par deux jeunes filles dont l'une proclame être sa sœur jumelle. Elles possèdent des pouvoirs extraordinaires (et surtout létaux). Sauvé de justesse par le commerçant itinérant qui venait justement de quitte le village, et après avoir fui afin de préserver la vie des survivants, il est totalement perdu. Heureusement pour lui, il peut compter sur quelques allés qui révèlent leur existence à cette occasion. Il ne reste plus à Yuru qu'à s'engager sur la voie de la compréhension de ses origines et des raisons qui ont prévalu à cette agression soudaine. Surtout que, comme de bien entendu, le destin du monde pourrait bien reposer sur ses seules épaules.

Tsugai est la nouvelle série d'Hiromu Harakawa, connue pour le formidable Full Metal Alchemist. Issue du même magazine (Shônen Gangan de Square Enix), cette nouvelle création compte pour l'instant quatre tomes au Japon, le cinquième devait paraitre sous peu. Après deux titres à l'intérêt plus ou moins relatifs (Arslân est d'ailleurs toujours en cours chez Kodansha), allons nous retrouver le souffle et surtout l'intérêt des débuts de l'autrice ? Après ce premier tome, plutôt d'exposition malgré un rythme soutenu, il est trop tôt pour le dire. Si le dessin et une narration nerveuse sont bien en place, la présentation du monde où va évoluer Yuru est réalisée de façon assez poussive, et les enjeux ne sont pas encore posés. Il va donc falloir attendre la suite pour mieux rentrer dans l'histoire et pour pouvoir s'enthousiasmer, ce qui n'est pas possible pour l'instant.
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Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
Chroniqueur à du9
Ténia de Bulledair

[Tuc]

je te trouve dur pour Arslan ^^

j'ai, sans surprise pour moi, beaucoup accroché à cette entame. Tout ce que j'aime d'Arakawa est là : une caractérisation des persos qui fait mouche (tout en nuance), un scénario qui pose en 4 chapitres déjà pas mal de mystères, une action fluide et censée (les persos font pas n'importe quoi et les solutions sortent pas du chapeau), un humour qui fonctionne toujours aussi bien

Et ce souci du détail ! Sous la couverture, on a des esquisses sur les statues de gardien et sur le village qui semblent servir pour les assistants où elles leur détaillent jusqu'à comment doit être la mousse dessus (pour des statues qu'on ne voit qu'un demi-chapitre ^^)

Arakawa dit que cette série fait suite à une multitude de notes faites sur plusieurs années avec des idées notées au fur et à mesure, et vraiment on sent qu'elle a pris son temps avant de se lancer pour savoir où elle va, un exemple pour les autres auteurs
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Collection MS
Collection BDovore et Carré Magique

[Gemini_]

Tsugai T2 : Quelques révélations quant au passé d'Asa, Yuru qui continue (mollement) sa découverte du monde inférieur, de nouveaux personnages, et déjà de nouvelles menaces, avant d'avoir vraiment pris le temps d'expliquer certaines bases au héros. Donc toujours plus de questions que de réponses à ce stade, même si Asa semble décidée à ne pas maintenir son frère dans l'ignorance, et nous la remercions pour ça (en espérant qu'elle ne sera pas interrompue dans ses explications).

Globalement, même avis que sur le premier tome : cela se lit bien, c'est divertissant et efficace, mais le titre ne doit son attrait qu'à sa mangaka plus qu'à son synopsis. Le monde de Tsugai m'attire peu en lui-même, mais là, nous parlons d'Hiromu Arakawa. Cela signifie non seulement qu'elle a suffisamment d'expérience pour savoir raconter une histoire, mais surtout qu'en termes de personnages, d'éléments comiques, ou de mise en scène, elle peut envoyer du lourd, et elle le prouve une nouvelle fois. Le talent, c'est de savoir transformer une histoire à priori sans grand intérêt en un bon shônen d'action/aventure. Seulement, clairement, Tsugai ne sera jamais au niveau de FMA. Ou d'Arslan. Et encore moins de Silver Spoon.

Par contre, le manga commençait sur un événement traumatisant et sanglant, et il va falloir nous expliquer rapidement pourquoi nous ne sommes pas censés en vouloir à leurs auteurs, y compris à la psychopathe qui semblait prendre beaucoup trop de plaisir dans l'opération.
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- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !

[Tuc]

C'est difficile de dire si ce sera au niveau de FMA ou des autres séries sur 2 tomes, difficile de dire aussi à quel point le nom joue, est ce que Silver Spoon ou nobles paysans auraient marché sans cela ? (Silver Spoon a débuté pendant FMA et je ne saurais dire comment ça a joué, même si la série a été primée)

Le manga reste efficace, rythmé, avec un équilibre entre l'action et les révélations. Le principe des gardiens spirituels permet beaucoup de choses comme on a pu le voir sur ce tome et permet à des personnages d'apparence (volontairement ?) anodine d'être assez monstrueux. Tout comme FMA, l'histoire débute avec un objectif clair : connaître la vérité (dans FMA c'était retrouver les corps des frères) qui deviendra forcément plus complexe au fur et à mesure

Je suis d'accord aussi que cette première action d'éclat devra être expliqué, après on a vu que l'Asa qui était sur une place était une fausse (probablement un tsugai ou un effet lié à un tsugai), donc de là à se dire que tout le village était sur le même modèle

Sinon je me rends compte ne pas avoir lu Silver Spoon, il n'est jamais trop tard
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[Gemini_]

Tsugai T3 : Les tomes se suivent et, dans une certaine mesure, se ressemblent. Les révélations ne ce volume ne m'ont pas marqué plus que cela, je les ai trouvé assez fades. Non, ce qui compte le plus, ce sont les personnages, leurs mauvaises habitudes et traits étranges - Asa s'extasiant devant son frère, Yuru essayant de retrouver dans la vie moderne des éléments qu'il connaît - bref, ce qui les rend excentrique et fait dérailler un récit qui, sans cela, serait convenu et sans relief. Autre point fort de la mangaka : les scènes d'action, et sa capacité à créer des adversaires mémorables. Ce tome s'avère chiche en la matière, mais se ferme sur une belle promesse. Elle montre aussi un talent certain quand il s'agit d'imaginer les capacités de chacun. Bref, cela reste un plaisir grâce à Hiromu Arakawa, qui brille plus ici par son expérience et son style reconnaissable, que par un récit qui n'a jusqu'à présent jamais réussi à me captiver.
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- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !

[Tuc]

Je partage assez ton point de vue, pour l'instant le récit ne décolle pas forcément au-delà du pitch de départ, même si les révélations me font quand même un effet, le village parait pas aussi gentillet

Mais une chose m'a marqué, c'est l'impression que l'auteure joue avec nous, je m'explique

Dans FMA, les personnages sont au final plutôt stéréotypés, il y a les gentils et les méchants. Cela n'empêche pas les personnages d'évoluer, de ne pas être totalement binaires (ils sont particulièrement bien écrits) mais globalement c'est facile de voir qui est méchant et qui est gentil lors de son apparition (le militaire est un méchant, surtout quand il sort son épée et plante tout le monde sans sommation)

Ici au-delà de ne pas pouvoir y arriver au premier coup d'œil (les méchants du premier tome paraissent plus forcément méchants, et inversement vue les révélations sur les agissements du village), j'ai l'impression que l'auteure inclue volontairement des scènes pour nous induire en erreur, comme celle sur le ton de la blague avec le personnage mangaka car elle sait que nous allons analyser chaque scène à l'heur de ce que nous connaissons

Bref j'ai l'impression qu'elle écrit en parfaite connaissance du contexte dans lequel elle est et qu'elle joue avec nous, ce qui n'est pas déplaisant
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