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[UNE SACRÃ?E MAMIE]
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church
Mangaversien·ne


Inscrit le : 08 Avr 2008
Localisation : South west of France

Message Posté le : 21/09/09 01:42    Sujet du message: [UNE SACRÃ?E MAMIE] Répondre en citant



Une "Sacrée Mamie" et une petite controverse ? Le titre avait été annoncé, semblait attendu...
Le résultat, après lecture, c'est qu'on n'est pas déçu : ce manga est à conseiller, et ce qui est sûr, c'est que le spectre des lecteurs qui pourront s'y intéresser est large.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire le premier tome, et sur ma lancée, ait lu le deuxième. Je ne vais pas revenir sur l'histoire, décrite sur le forum et dans les chroniques de Mangavoraces. Ce qu'il suffit de savoir, c'est qu'il s'agit donc de ce petit garçon - Akihiro, envoyé chez sa grand-mère, à la campagne, par une maman contrainte par sa situation. Séparé malgré lui de sa famille, de son frère, il découvre chez sa grand-mère le quotidien d'une vie marquée certes par la pauvreté, mais dont les affres sont transformés en petits bonheurs par une aïlleule pleine de volonté, de courage et d'humour.

Il est intéressant de voir comment ce thème d'un "retour à la terre", au sens de campagne ici, trouve des échos dans d'autres lectures : difficile de ne pas penser à ce monde rural transformé en "refuge" ou en "sanctuaire" comme dans Le Sablier ou La Forêt de Miyori. Là aussi, on y fuit une situation familiale difficile, voire la perte d'un être cher. On y découvre aussi un autre rythme, d'autres équilibres, d'autres relations, loin des tumultes et déséquilibres de la ville. La campagne représente ce dernier recours quand une situation ailleurs n'est plus tenable, quand il est vital de se "purifier" des excès urbains.

Faut-il dès lors considérer le récit développé dans Une sacrée mamie comme un plaidoyer contre une vie matérialiste et peu soucieuse d'écologie, à l'inverse de celle décrite dans le livre ? Peut-être pas. Ce récit - d'essence autobiographique donc - est d'abord un témoignage, et non une construction. L'auteur a vécu cette histoire, il ne l'a pas construite a priori pour en faire une démonstration. Ce qui l'a marqué, ce dont il veut témoigner je pense, c'est d'abord de l'exceptionnel personnage qu'a représenté pour lui sa grand-mère, et sa manière extraordinaire de faire face à sa condition.

En réalité, et pour notre grand bonheur, le récit ne tombe pas dans le piège du "c'était mieux avant", facilement criticable. Ici, il n'en est pas directement question. Ce manga ne nous impose finalement que peu de morale, à mon sens. En revanche, ce qui est vrai, c'est que le lecteur peut y projeter beaucoup de choses, se saisir de ce récit pour y lire un appel à plus de simplicité, de solidarité, à l'abandon de tout matérialisme exacerbé. C'est son droit. Mais ce n'est pas la seule lecture possible.

Une sacrée mamie, c'est un livre de souvenirs. Tout en se remémorant la dureté des situations, des événements qu'il a affronté, le narrateur a choisi de mettre en avant sa relation avec sa grand-mère, celle qui savait relativiser, agir, ne pas s'apitoyer. Aurait-il vécu de la même manière cette situation sans cette personne d'exception ?

Dès lors, faire de ce manga "", c'est forcément un peu abrupt et quelque peu provocateur. Ce n'est bien sûr qu'un slogan, qu'un raccourci pour une bannière parmi d'autres, mais on saisit ici ce qui aurait pu en gêner d'autres dans leur critique de ce manga (Cyril ?).

L'autre interrogation porte sur la série en elle-même : le lecteur sera curieux de voir comment ce récit autobiographique pourra se décliner sur plusieurs tomes (8 parus à ce jour au Japon). A mon avis, le tome 1 d'Une sacrée mamie est largement plus marqué par le "drame" que le second, en ce sens qu'on y découvre l'histoire d'une séparation, la découverte par Akihiro d'une vie quotidienne difficile et sa confrontation avec les autres enfants. Tandis que le tome 2 apparaît comme relatant - sous la forme d'une succession de tableaux, d'anecdotes - la vie du jeune Akihiro ayant déjà trouvé son équilibre, auprès de sa grand-mère, de ses camarades... ce qui n'enlève rien aux qualités du récit cela dit. Les repères chronologiques ne sont plus vraiment marqués, et l'ordre des chapitres pourrait facilement être inversé sans nuire à la compréhension de l'ensemble. Dès lors, quid de la suite ?

Oui, on est touché par ce récit, par ces personnages. Par les difficiles conditions de vie surmontées par cette mamie et son petit-fils, leur capacité à saisir ce qu'il y a de bon en chaque chose et situations. A chacun ensuite d'y confronter ses propres expériences et interrogations. Les espaces "libres" laissés par ce récit nous y invitent.
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Cyril
Mangaversien·ne


Inscrit le : 04 Sept 2002
Localisation : Evry

Message Posté le : 21/09/09 19:36    Sujet du message: Répondre en citant

L'impression du "donnage de leçons" (c'était mieux avant) me semble moins présente dans le tome 2 où on voit davantage d'interactions et d'affection dans les relations entre le héros et sa grand-mère. Mais je trouve qu'il y a toujours une tendance à idéaliser la campagne. Par exemple, dans l'épisode avec la vieille femme qui connapît tout sur tout le monde : elle est présentée comme un modèle de lien social entre les habitants et les générations. Mais cette surveillance, le fait qu'elle sache tout sur tout le monde peut aussi être vu de façon plus négative comme une surveillance des habitants, afin qu'ils n'échappent pas aux coutumes du village et ne s'écartent pas de ses habitudes : un aspect qui est totalement occulté par ce manga pour l'instant.
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Les chats, ils dépensent leur pognon au baby-foot, ils passent leur temps à fumer des pétards et à grimper au plafond. Les chats, c'est vraiment des branleurs. C'était un message du CCC, le Comité Contre les Chats.
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church
Mangaversien·ne


Inscrit le : 08 Avr 2008
Localisation : South west of France

Message Posté le : 21/09/09 21:41    Sujet du message: Répondre en citant

Cyril a écrit:
L'impression du "donnage de leçons" (c'était mieux avant) me semble moins présente dans le tome 2 où on voit davantage d'interactions et d'affection dans les relations entre le héros et sa grand-mère. Mais je trouve qu'il y a toujours une tendance à idéaliser la campagne.

Je pense que nos interprétations sur ce manga divergent du fait de notre postulat de lecture : je pars de l'idée que l'auteur a d'abord voulu raconter ce qu'il a (plus ou moins) vécu. Les épisodes ou les situations que tu décris grosso modo comme négatifs dans ta chronique (le manque de prise en considérations des désirs de l'enfant, les méthodes brutales - appliquées d'abord sur les copains d'Akihiro, l'épisode de la séparation avec la mère, etc), j'imagine qu'il les relate parce que c'était réellement cela, la réalité du monde dans lequel il vivait. Je ne pense pas qu'il les érige en exemple pour autant, ni qu'il les cautionne.

Cyril a écrit:
Par exemple, dans l'épisode avec la vieille femme qui connaît tout sur tout le monde : elle est présentée comme un modèle de lien social entre les habitants et les générations. Mais cette surveillance, le fait qu'elle sache tout sur tout le monde peut aussi être vu de façon plus négative comme une surveillance des habitants, afin qu'ils n'échappent pas aux coutumes du village et ne s'écartent pas de ses habitudes : un aspect qui est totalement occulté par ce manga pour l'instant.

Pourtant, le récit la présente quand même comme un personnage redoutable, et pas forcément sous son meilleur jour : la "sacrée mamie" dit de cette "Tome-aux-oreilles-infernales" à son petit-fils :
- "Si elle te pince ou si tu la contredis, l'enfer commence"...
Ou plus loin, l'homme dont elle aide la femme à accoucher :
- "Si mon bébé vient au monde grâce à elle, il sera son obligé pour la vie ! Pauvre bébé...".
Le côté négatif de ce personnage, son rôle de "surveillance" d'une petite communauté y est clairement exposé.

Je pense que c'est nous lecteurs qui effectuons sans nous en rendre compte ce glissement entre ce qui est réellement raconté et ce que nous retirons de ce manga. Ce jeune garçon a trouvé un certain bonheur auprès de sa grand-mère, dans des conditions de pauvreté et dans un monde rural sévère. Mais il n'est pas avancé dans ce livre que cet environnement dur était la condition de ce bonheur. En tout cas, c'est mon ressenti.
Et je suis en tout cas heureux d'avoir pu lire une chronique (la tienne) qui tempérait d'autres avis plus élogieux sur ce manga.
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namtrac
Mangaversien·ne


Inscrit le : 02 Déc 2003
Localisation : The dark side of the road

Message Posté le : 21/09/09 22:22    Sujet du message: Répondre en citant

Je rejoins l'avis de church.

Cyril a écrit:
Mais je trouve qu'il y a toujours une tendance à idéaliser la campagne. Par exemple, dans l'épisode avec la vieille femme qui connapît tout sur tout le monde : elle est présentée comme un modèle de lien social entre les habitants et les générations. Mais cette surveillance, le fait qu'elle sache tout sur tout le monde peut aussi être vu de façon plus négative comme une surveillance des habitants, afin qu'ils n'échappent pas aux coutumes du village et ne s'écartent pas de ses habitudes : un aspect qui est totalement occulté par ce manga pour l'instant.


Je trouve tes reproches sur la série plutôt injustifiés, dans la mesure où j'ai l'impression que tu reproches à ce manga de ne pas être le manga que tu aurais voulu qu'il soit au lieu de l'apprécier pour ce qu'il est. Une Sacrée mamie est un récit adapté d'un roman autobiographique, soit le point de vue d'un petit garçon, avec réflexions a posteriori du narrateur adulte, sur son enfance passée avec sa grand-mère et le monde qui l'entoure. Du coup, il y a forcément un petit effet nostalgique / idéalisation de cette période bénie de l'enfance qu'on retrouve souvent dans ce type de récits. En tout cas, ce sont ses aventures, ses problèmes d'enfant qui nous sont contés avant tout (et toujours avec humour et tendresse), pas la réalité socio-économique de la vie rurale dans le Japon d'après-guerre. Même si celle-ci est montrée, ce n'est pas ça l'important. Bien sûr que la vie à la campagne a ses inconvénients, mais ce n'est pas le parti pris d'Une Sacrée mamie que de tous les intégrer à la narration. Surtout que comme l'indique church :

Citation:
Le côté négatif de ce personnage, son rôle de "surveillance" d'une petite communauté y est clairement exposé.


Alors, c'est sûr, les récits où la campagne est idéalisée, y en a eu pas mal, et si on en a lu / vu beaucoup avant Une Sacrée Mamie, un de plus où tout semble plus beau et plus vrai qu'à la ville, ça peut agacer. Mais à la base, Une Sacrée Mamie n'a pas pour vocation de représenter une "vérité objective" de la vie rurale.

Et puis tu pourrais au moins attendre qu'on avance dans la série et qu'Akihiro mûrisse encore un peu avant qu'éventuellement ces questions ne soient abordées Sourire
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church
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Localisation : South west of France

Message Posté le : 21/09/09 22:54    Sujet du message: Répondre en citant

namtrac a écrit:
Alors, c'est sûr, les récits où la campagne est idéalisée, y en a eu pas mal, et si on en a lu / vu beaucoup avant Une Sacrée Mamie, un de plus où tout semble plus beau et plus vrai qu'à la ville, ça peut agacer. Mais à la base, Une Sacrée Mamie n'a pas pour vocation de représenter une "vérité objective" de la vie rurale.
Oui.
namtrac a écrit:
Et puis tu pourrais au moins attendre qu'on avance dans la série et qu'Akihiro mûrisse encore un peu avant qu'éventuellement ces questions ne soient abordées Sourire

Certains auraient-ils pris de l'avance sur la publication française... ? Sourire
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namtrac
Mangaversien·ne


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Message Posté le : 21/09/09 23:12    Sujet du message: Répondre en citant

church a écrit:
Certains auraient-ils pris de l'avance sur la publication française... ? Sourire


Non, pas du tout ^^ Seulement on n'est qu'au tome 2 et Akihiro est encore bien jeune, donc vouloir que l'auteur aborde des points controversés d'emblée c'est un peu fort de café Sourire

De toute façon, ça m'étonnerait que le ton change plus que ça par la suite, et ça ne me dérange pas vraiment que la campagne reste idéalisée dans ce type de récits. J'adore lire les anecdotes de la vie à la campagne d'Akihiro, c'est frais, inattendu, drôle et souvent très touchant. J'en demande pas plus Sourire
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church
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Inscrit le : 08 Avr 2008
Localisation : South west of France

Message Posté le : 02/03/10 12:35    Sujet du message: Répondre en citant

Intéressante lecture des tomes 3 et 4 d'Une sacrée mamie, en attendant la sortie imminente du tome 5.

Rétrospectivement, l'ambiance du tome 1 - assez dramatique - s'est transformée dans les tomes suivants en une chronique de la vie du jeune Akihiro dans sa campagne, au milieu de ses camarades, un récit où l'humour et les surprises sont omniprésents.
La sacrée mamie se fait parfois plus discrète au gré des anecdotes, même si elle intervient toujours dans le récit. L'ambiance Petit Nicolas de Sempé et Goscinny n'est pas loin, et c'est à prendre ici comme un compliment...

En cela, le tome 4 est une vraie réussite.
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church
Mangaversien·ne


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Message Posté le : 10/03/10 16:59    Sujet du message: Répondre en citant


Une sacrée mamie t. 5 :
Ce récit m'avait accroché dès le départ, mais j'avais quelques doutes sur la longueur. Méfiance déplacée ! En réalité, le plaisir de lire les aventures d'Akihiro et de ses amis ou proches se renouvelle à chaque histoire. Cette série, c'est vraiment de l'or en barres !

A mon avis, elle est vraiment à classer dans le top 20 des meilleures séries du moment, et je n'imagine pas ne pas la retrouver dans les sélections 2010 du Mangaverstival... Sourire
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namtrac
Mangaversien·ne


Inscrit le : 02 Déc 2003
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Message Posté le : 20/07/10 14:40    Sujet du message: Répondre en citant

Je rattrappe mon retard sur la série (l'occasion de tout relire depuis le début Sourire).

(On est bien seuls sur ce topic Triste Pourtant c'est une série formidable, c'est même la série qui me donne le plus de plaisir à la lecture actuellement. Franchement, Une sacrée mamie, c'est que du bonheur !)


Osano, la sacrée mamie du titre, peut sembler sévère, mais elle est surtout juste, et aide Akihiro à affronter les dures réalités de la vie sans jamais être méchante ou cruelle pour autant (tome 1, ep.8, "Au boulot, Akihiro !"), et on sait bien qu'elle a le cÅ?ur tendre. Elle a aussi surtout un sacré sens de l'humour et voit les gens tels qu'ils sont, elle ne se voile pas la face sur leurs défauts, et n'hésite pas à les confronter (lorsqu'elle taquine régulièrement Akihiro sur ses réelles motivationsâ?¦ aaah les affres du premier amour Sourire). Et puis ces moments de complicité et de tendresse entre la grand-mère et son petit-fils sont si bien rendus, si véridiques (une simple case où il lui prend la main, une autre où Osano tente de dissimuler sa joieâ?¦), tellement touchantsâ?¦ Embarassé

Ce que j'aime énormément aussi dans la série, c'est ce sens de la communauté, le fait que chacun connaît les tares de ses voisins (aaah les Tanuma et leur pingrerie légendaire Mort de rire) mais ne s'en offusque pas, prenant ça à la rigolade souvent, mais toujours avec philosophie, ce qui fait qu'on peut tous finalement vivre ensemble sans se taper dessus. J'apprécie les interactions entre adultes et enfants, c'est vraiment un manga inter-générationnel, et ça ça manque pas mal de nos jours.

Ici, les adultes (le plus souvent Osano bien sûr) donnent des leçons de vie aux enfants, Akihiro en tête, mais ils ne leur font pas la morale pour autant, je n'ai jamais ressenti de côté donneur de leçons (je ne sais pas si la nuance est compréhensible Embarassé). Akihiro est un enfant qui découvre les choses de la vie au fur et à mesure, il doit faire face à des problèmes, des problématiques parfois difficiles, mais avec l'aide de sa grand-mère qui le guide et lui enseigne les choses de la vie et les bonnes maximes (l'inoubliable "les hommes ne pleurent qu'en deux occasions" Mort de rire), nécessaires pour qu'il puisse grandir et pas seulement supporter sa situation, mais en tirer parti, voir toujours le bon côté des choses. Et quel que soit notre âge, ça fait du bien de se les remémorer de temps à autre, de remettre les choses en perspective.

Qu'il s'agisse de ce que l'on considère comme la pauvreté, de la séparation avec les êtres chers, de la mort, du bilan de sa vie, de la compassion, de la gestion de la violence, de la "différence", comme de choses a priori plus triviales qui nous rappellent qu'Akihiro est encore un enfant à qui sa mère manque, Une sacrée mamie nous donne à penser en même temps qu'on rit dans les moments joyeux et qu'on pleure dans les scènes déchirantes. Bref, un récit complet ^^

Oui, c'est sûr, le manga est très sentimental, l'émotion est omniprésente, mais elle n'est jamais gratuite ni manipulatrice, c'est seulement le parti pris de la série, vu que l'enfance de Shimada n'a pas été facile. Et puis la série est tellement mais alors tellement drôle en même temps ^^

De manière générale, les caractérisations psychologiques sont très fines (bien sûr il y a des exagérations, pour l'effet comique), les différents personnages sont tous de vraies personnalités, mémorables, les tronches d'Akihiro (trop choupi ^^) et de ses amis sont souvent impayables, les gags abondent en tous sens (rien qu'à la vue du short rapiécé d'Akihiro on rigole), et les rapports d'amitié, les liens familiaux et communautaires cimentent l'impression de perpétuelle bonne humeur, d'optimisme triomphant. On peut tout supporter, puisqu'on est ensemble. On peut toujours compter sur ses amis, sur son instit amoureux en secret de l'infirmière de l'école Mort de rire, sur son grand frère, sur ses voisins, et bien sûr sur sa sacrée mamie ^^ (Il arrive parfois qu'on se fasse quand même avoir, mais on en tire quand même une leçon : ne pas faire ses devoirs à la dernière minute Mort de rire)

Bref. Vous n'avez pas encore lu Une sacrée mamie ? Qu'est-ce que vous attendez ?
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Taliesin
Modératrice


Inscrit le : 01 Fév 2004

Message Posté le : 23/07/10 15:59    Sujet du message: Répondre en citant

Je n'ai pas la plume aussi agile que la vôtre, mais je voudrais vous signaler que non vous n'êtes pas seuls: j'ai lu le volume 1 de Une sacrée mamie et j'ai beaucoup apprécié aussi! Ca remonte à au moins un mois, et j'ai une assez mauvaise mémoire alors je n'ai jamais osé poster.

Ce que j'aime beaucoup dans cette série, c'est le côté "choses simples". A part près des cités, je vois assez peu d'enfants jouer dehors ensemble, comme je faisais quand j'étais petite. Dans mon immeuble par exemple, je ne vois plus de gamins jouer à côté, en général c'est comme ça qu'on sait qui a ou non un gosse... Ici, on voit les gosses traîner dans les rues, s'acheter des trucs en chemin (ou non), s'inventer des jeux divers. Même si on ne sent pas que l'auteur fait un "c'était mieux avant", j'ai ressenti une petite pointe de nostalgie Sourire. Pourtant, je suis née dans les années 80 et les enfants n'avaient plus autant besoin de bricoler pour avoir des jouets, mais quand même...

Le personnage de la mamie est unique. Pauvre comme pas possible mais jamais désespérée. J'aime beaucoup sa manière de tout prendre avec humour. Elle porte un regard assez différent de ce qu'on a l'habitude de voir sur le monde. Seulement, elle est pauvre mais elle a des économies et j'aime sa notion d' "utiliser l'argent comme il faut" par exemple en le prêtant à une voisine dont le mari est malade alors qu'elle vient de dire à son petit-fils que non, pas d'argent alors pas de kendô. Je trouve effectivement qu'on sort souvent l'argent pour un oui pour un non et que l'utiliser en réfléchissant, ça se fait peu. Je ne parle pas uniquement de notre époque =).

J'aime aussi la naïveté du héros qui se laisse souvent embobiner par la grand-mère et ses combines.

C'est une série qui a un côté très frais, plein de saveur, plein de petits riens. Non, je ne vis pas à Boboland comme la chanteuse Zaz (quoi que la ville où j'habite Mort de rire ). Cette série fait beaucoup de bien, et redonne le sourire. Et oui, il y a beaucoup d'émotion mais je suis nulle pour en parler...

Bref, si vous aussi vous le pouvez, lisez Une sacrée mamie =)!!!
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Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais Très content
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namtrac
Mangaversien·ne


Inscrit le : 02 Déc 2003
Localisation : The dark side of the road

Message Posté le : 24/07/10 14:56    Sujet du message: Répondre en citant

Taliesin a écrit:
Je n'ai pas la plume aussi agile que la vôtre



Mais non, au contraire, c'est toujours un plaisir de te lire ^^


Citation:
Ce que j'aime beaucoup dans cette série, c'est le côté "choses simples". A part près des cités, je vois assez peu d'enfants jouer dehors ensemble, comme je faisais quand j'étais petite. Dans mon immeuble par exemple, je ne vois plus de gamins jouer à côté, en général c'est comme ça qu'on sait qui a ou non un gosse... Ici, on voit les gosses traîner dans les rues, s'acheter des trucs en chemin (ou non), s'inventer des jeux divers. Même si on ne sent pas que l'auteur fait un "c'était mieux avant", j'ai ressenti une petite pointe de nostalgie Sourire.



C'est vrai que ça a un côté nostalgique, ça me rappelle les étés de mon enfance, à jouer avec les gosses des voisins et mes cousins et cousines, toujours fourrés dehors ^^ C'était le temps de l'insouciance Sourire (même si aujourd'hui j'ai honte d'avoir mutilé et assassiné des sauterelles et des libellules sans défense pour aller à la pêche avec Triste)


Citation:
Le personnage de la mamie est unique. Pauvre comme pas possible mais jamais désespérée. J'aime beaucoup sa manière de tout prendre avec humour.



Et ça continue dans les tomes suivants. Tu vas voir, elle en rajoute toujours une couche sur le "on est pauvre depuis des générations" ^^
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skizyk
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Inscrit le : 28 Avr 2005
Localisation : en travers à la réaccélération (91)

Message Posté le : 30/12/12 01:09    Sujet du message: Répondre en citant

Bon bah tout a été dit... Mais je ne peux pas m'empêcher de dire que moi aussi, je trouve que cette série est extraordinaire ! Je la recommande chaudement ! Même s'il n'y a ni motos, ni baston, ni sport, j'ai adoré.

Ca doit être parce qu'il y a des vélos, des chamailleries, et la course de la fête de l'école... Ou alors, c'est parce que ça raconte des choses simples et banales dâ??une façon exceptionnellement tendre, drôle et touchante. Le pire c'est que je pensais que 11 tomes ça ferait long, je m'attendais à voir apparaître une certaine lassitude, mais pas du tout : toutes les histoires sont sympas et on dévore les tomes à une vitesse phénoménale !

Du coup ça tranche carrément avec Rainbow, autre récit autobiographique qui relate l'après guerre Japonais mais avec nettement moins d'humour. (ceci dit j'aime beaucoup Rainbow). Visiblement l'après guerre a pas été le même pour les citadins et les ruraux !

A noter que c'est la deuxième fois que je lâche une larmouillette sur un manga après Mon Vieux (je ne dis pas quel passage pour pas spoiler mais... oh purée)
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Bakaworld
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michael
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Inscrit le : 03 Sept 2002
Localisation : alsaco-moselane

Message Posté le : 17/11/13 14:40    Sujet du message: Répondre en citant

Lu hier le tome 1 et ce matin le tome 2.
Alors qu'avec un titre pareil je n'étais que peu intéressé, sentant le récit gentillet et enfantin, la disponibilité à la bibliothèque m'a fait sauter le pas et je me suis pris une petite baffe.

Les premiers messages du sujet datent un peu mais ils restent bien écrits et pertinents donc plutôt que d'entrer dans les détails je vous laisserai jeter un Å?il vers le haut de la page et je vais me contenter de dire ce qui fait la réussite du bouquin selon moi.

Il est vrai que ça s'ouvre sur un "petit" drame : le personnage principal, 8 ans, est poussé dans le train par sa mère afin que sa tante l'emmène vivre chez sa grand-mère, loin du Hiroshima des années 50. Mais pourtant la joie de vivre prime et se dégage avec force des pages de la série. Je sais bien que beaucoup pourront se moquer mais je balaye les cyniques et blasés d'un sourire tant je me suis laissé happer.

Je ne vois pas dans ce livre un manifeste, une volonté de démonstration ou autre... Juste un vécu, certes décrit avec le prisme de la nostalgie, qui fait tout de même un éloge de la simplicité et de l'essentiel, du rapport à l'autre joyeux et bienveillant, qui fait un bien fou.

Tain', je suis passé du rire aux larmes en prenant un plaisir énorme à suivre ces personnages. EXCELLENTE SURPRISE pour ma part.
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"Rien que d'être vivant, de respirer ce jour-là, c'était une vérité qui était comme un inexprimable miracle".
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michael
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Inscrit le : 03 Sept 2002
Localisation : alsaco-moselane

Message Posté le : 23/11/13 19:06    Sujet du message: Répondre en citant

Le tome 3 ne confirme malheureusement pas les qualités des deux premiers pour ma part. On est dans de chroniques de vie sympathiques, enfantines et plutôt anecdotiques... en plus de cela, je trouve que ça commence à se répéter. Rien de "mauvais" pour le moment, mais mon enthousiasme redescend.
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Remiel
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Inscrit le : 02 Mars 2008

Message Posté le : 24/11/13 10:01    Sujet du message: Répondre en citant

Tu as eu exactement le même ressenti que moi à la lecture de ce tome 3, Michael, je m'en souviens très bien.
Du coup, si tu lis le tome 4 dans la foulée, je ne suis pas sur que ton prochain commentaire soit très positif.
Pour préserver ce petit quelque chose en plus des deux premiers tomes, je ne saurais trop te conseiller de ne pas lire les tomes à la suite mais de bien prendre ton temps.
Une sacrée mamie est une série que tu prends vraiment plaisir à retrouver après quelques semaines. Le rythme de lecture doit être aussi lent et paisible que le mode de vie de Akihiro !
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