[BAKUON RETTO] par l'auteur de Sidooh.

[taikun]

Manga sorti au Japon avant Sidooh, Bakuon Retto viens de sortir chez Kana sous nos lattitudes. Kaze Takashi est un garçon un peu trop agité s'étant fait exclure de son ancien collège. En entrant dans son nouveau collège, Kaze se fait rapidement des amis (grâce à sa réputation) et réveillent ses vieux démons. C'est en les fréquentant qu'il découvre le mouvement bosuzoku (désolé si l'orthographe est pas la bonne). Se passionnant de plus en plus pour les courses de motos en bande, Kaze empruntera la route de la délinquance.

Que retenir de ce premier volume de Bakuon Rettô ? Déjà, graphiquement, on est pas depaysé, on retrouve le trait singulier de Tsutomu Takahashi qui arrive à donner des expressions de visages à ses personnages, juste classes au possible. Au niveau de l'histoire, c'est classique mais diablement accrocheur, on rentre immédiatement dans l'histoire et on se prends vite de sympathie pour cet univers et pour ses personnages a tel point que je n'ai pas vu le temps passer durant la lecture de ce tome 1 qui fait tout de même 240 pages.

Bakuon Rettô démarre donc sur les chapeaux de roues (c'est le cas de le dire ) et risque bien de nous promettre de forts bons moments de lecture en perspective.
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Le (Re)retour de Ryu Fujisaki, auteur de Hoshin et Shi Ki , Stray Souls chez Pika Edition en 8 tomes

Fondateur www.tokyo-hajime.fr

[sushikouli]

Ne laissons pas Taikun seul dans son topic. Poussé par mon intérêt pour le trait de Tsutomu Takahashi (pensez donc : enfin un Takahashi qui sait dessiner ! ) et par la propagande taikunienne qu'on subit depuis 6 mois, je me suis laissé tenté par ce premier tome. Si le prix est honnête et le travail éditorial de bonne facture, on ne peut pas en dire autant du contenu. Trop de personnages, peu d'action (et quand il y en a, elle est répétitive et se limite à soit de la baston entre ados, soit à des rassemblements de motards), des protagonistes qui ont autant de charisme qu'une moule au milieu d'un plateau d'huîtres à Noël et souvent autant d'ambition qu'un djeunz dans une pub de La Poste, le tout dans un quotidien nostalgique plan-plan. Bref, un premier tome chiant, long et laborieux dont le seul intérêt est le talent de l'auteur pour dessiner les belles motos. Encore faut-il aimer les belles motos.

Bref, c'est pas la daube du siècle, mais j'en attendais un poil plus quand même. Et je ne suis clairement pas la cible. Alors, je passe !
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Entre ce que je pense, je veux dire, je crois dire, je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez en comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins 9 raisons de ne pas se comprendre.

[taikun]

Tu cherches à couler mon topic vieux bougre ? . C'est très bon Bakuon Retto, même mon collègue d'Album, qui est aigri des mangas qui sortent actuellement, il a trouvé que c'était bien .

Bref, je pense que j'aurai plus de chance quand je créerai mon topic sur le manga Life qui lui était vraiment attendu
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Le (Re)retour de Ryu Fujisaki, auteur de Hoshin et Shi Ki , Stray Souls chez Pika Edition en 8 tomes

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[cosmos]

Deux premiers tomes lus aussi (je continue sur ma lancée de posts "bon ben j'ai lu et mouais hein"). J'en suis pas ressorti ultra-enthousiaste, mais pour des raisons différentes de Sushi. Ce qui m'a surtout marqué, c'est cette impression que le héros et sa bande... ben quelque part ils font un peu pitié. Cette façon de dire que ouais les profs on s'en fout, si on réussit nos études c'est grâce à notre travail et rien d'autre (et la marmotte etc.). Cette idée d'intégrer une bande, de délimiter la ville en territoires avec les guerres que cela implique, en résumé de se rebeller contre la société mais en rentrant quand même gentiment chez Papa et Maman une fois le petit tour à moto terminé. Quand on voit les chefs de gang annoncer qu'ils cesseront leur activité d'ici peu de temps et qu'il faudra les remplacer, on a l'impression qu'il s'agit juste de se faire quelques frissons pendant qu'on est encore jeune, parce qu'on sait qu'on finira par rentrer dans le moule de cette société contre laquelle on était en réaction, et ce sans faire d'histoire.

Dans la fascination du héros pour cet univers, ces motos etc. je n'ai pas pu ressentir autre chose qu'une bête attirance pour du vent. Un vent cool, un vent qui a son organisation, sa hiérarchie, ses symboles (des motos et des autocollants, waah), mais qui reste par essence totalement vain. On pourrait se dire que l'auteur est totalement conscient de la vacuité de cette façon de vivre et qu'il revient sur ses années de jeunesse avec une certaine tendresse, mais comme tout est raconté au premier degré (on perçoit les choses exactement comme le héros, on est à sa hauteur), eh bien on ne sait pas si c'est vraiment le cas et c'est un peu dérangeant quelque part.

Sinon, pour ceux qui voudraient plus d'avis sur la série, Den a vachement plus aimé.
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"Dude, I accept the truth of your lived experiences, and I'm not going to tell you that your feelings were wrong." Squirrel Girl

[shun]

pour ma part pas très emballé par ce premier tome. comme le dit cosmos le coup du jeune et l'école mouais, on repassera.
pour le reste les perso ne m'emballe pas, les "courses" ( si on peu dire ) ne dégage aucun rythme et je taperais bien plusieurs type de la bande.
même en ayant le tome 2 a côté de moi j'ai pas continué.

je passe outre.

pour l'instant le seul bon titre de l'auteur c'est alive.
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[melvin]

Je relance le topic quelques mois plus tard, on ne peut pas dire que les autres avis soient enthousiastes pour le moment (je trouve cependant le point de vue de cosmos particulièrement bien senti)
Perso, je viens de finir les volumes 3 & 4 et j'aime bien !
La série s'améliore au fur et à mesure, on assiste à une grosse expédition punitive contre une autre bande et au rapprochement de Takashi avec une jeune fille paumée. Premiers ébats et premier achat d'une moto d'occaz', week end au bord de mer puis course poursuite effrénée avec la police et enfin garde à vue du héros et de quelques autres dénoncés aux flics par un mec de leur propre bande qu'ils ont abandonné lors d'une interpellation...
Le volume se termine juste avant l'interrogatoire avec la photo traditionnelle au poste avec la plaque où est inscrit le nom du jeune voyou avec sa superbe coupe de cheveux si rock & roll. On a hâte de voir la suite car cette arrestation est arrivée de manière assez inattendue !

Sinon c'est du bon T. Takahashi, ce manga est beaucoup moins sombre que les autres séries de l'auteur et on prend plaisir à parcourir les rues de Tokyo à 100 à l'heure dans une ambiance 80's kitch à la japonaise. Ces jeunes motards semblent ne pas avoir de réelle motivation, ils vivent au crochet de leurs parents, et se rebellent de manière très cliché contre la société. Les fringues, les coiffures, les courses, tout cela semble un peu vain et factice.
Certainement la meilleure série 'longue' de T. Takahashi (de ce que l'on a pu voir en tout cas), bien curieux de lire la suite et de voir où cela va mener le héros.
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"Music is an indirect force for change, because it provides an anchor against human tragedy. In this sense, it works towards a reconcilied world." Tim Armstrong

[skizyk]

Dans Bakuon Retto, il y a :
- des motos
- des dessins de Takahashi
- des jeunes en difficulté
- un autocollant Yoshimura dès le premier chapitre

Et malgré ça, y'a même pas une page de posts dessus ?!?





Bon, on va dire que c'est à cause du premier tome, hein... Ok, il est un peu bringuebalant, dense, lourd, il réussit l'exploit d'apporter trop d'infos trop vite tout en paraissant mou, avec beaucoup de persos pas très bien introduits... Du coup, vous avez lâché, pleutres. Je comprends : comme beaucoup, vous n'avez pas trop le temps/l'argent, et vous ne laissez pas leurs chances aux séries qui ne vous accrochent pas tout de suite. C'est logique. C'est cruel. Et c'est dommage


Parce que Bakuon Retto, ça poutre, quand même ! Ok, c'est carrément autobiographique (l'auteur le fait bien sentir dans les mots en rabat de pages), d'où le choix de se récit à la première personne (focalisation interne ? C'est bien ça qu'on dit ?). Comme Den l'indiquait dans le post sur l'auteur, je trouve que grâce à ça, on se sent vraiment à la place de Takashi. Du coup, ça permet d'aborder de façon plus forte qu'en étant externe tout un tas de thème comme les familles pas très clean, voire qui éclatent, lâ??échec scolaire, le désÅ?uvrement, la rupture avec la société, les Yakuzas, d'autres trucs que je ne spoilerai pas mais auxquels je m'attendais dès le début (vol 7)â?¦ A ce niveau ça rejoint des mangas assez rudes comme Mon Vieux ou Evil Heart, plus que Rookies, GTO ou Hammer Session qui abordent aussi des problèmes sociaux mais de façon moins corsée je trouve. Après, ça ne se sent pas dès le premier volume, OK. Et puis tout ce qui est alcool, drogue, viol et avortement sont évoqués sans être très approfondis (pour l'instant). M'enfin moi perso, ce mode de narration fait que j'arrive a me mettre carrément à la place de Takashi et je comprends parfaitement pourquoi il en arrive là, petit à petit, même sans avoir été moi même un jeune à problème


Et même, quand on y réfléchis bien, ce titre à une portée bien plus large. Parce que du coup, quand je vois des bandes de jeunes qui restent à rien faire dans une parc de ma ville autour de leur scooters trafiqués, c'est à dire 30 ans et 10 000 km plus loin, je me dis qu'en fait il se passe (peut-être) dans leur tête et leur foyer la même chose que chez Takashi. (après, j'espère qu'ils ne sont pas aussi méchants, parce que sans être Ryo Narushima, il est quand même assez vilain dans volumes suivants, notre petit teigneux... vol à la tire, attouchements...). Et dans le fond, ça se rapproche un peu des gangs de bikers aux states, non? Autre chose : il y a notamment dans ce Japon des années 80 une opposition entre le monde des jeunes zokus (milieu défavorisé, à la marge) et celui des jeunes surfeurs (milieu aisé, bien intégrés). Personnellement, ça me rappele fortement la séparation nette entre les « lascars footeux en jogging qui écoutent du rap » et les « skateurs en baggy qui écoutent du métal » quâ??on pouvait facilement observer dans établissement scolaires de banlieue dans les années 2000, ne serait-ce quâ??en n'étant quâ??élève. Pas vous? (je vous rassure moi je nâ??étais ni lâ??un ni lâ??autre, plutôt dans la masse ! A noter quâ??en temps que prof je trouve que de nos jours cette dichotomie est moins flagrante). Lieux différents, époques différentes, mais même problèmes ! Serait-ce une oeuvre à la portée universelle ? (je m'emporte peut-être un peu )


En outre, ce titre peut carrément servir de formidable documentaire sur la société Japonaise des années 80, le phénomène des zokus, la musique écoutée à ce moment là... C'est précieux ça, on est vraiment en immersion, je trouve ça très intéressant ! C'est peut-être encore mieux qu'un documentaire vidéo ! Idem, moi qui suis passionné de moto, ça m'apporte quelques connaissances en plus, et c'est rigolo de voir des motos que je connais dessinées par Môsieur Takahashi himself. En effet, les Kawasaki 250 KH de Ayase et la 500 H1 de Kazuya on les a en France, c'est des motos de collections maintenant ! Notez que dans les tomes 1 et 5 de Joe Bar Team, Jean Raoul du câble roule sur leur grande soeur, la 750 H2, et Edouard Braccame a la CB 750, grande soeur de la CB 400 de Takashi. (en fait, je suis épris de moto encore plus de manga, et la sensation de liberté et de plaisir éprouvée à la conduite de ces engin est savoureusement décrite. Ce qui explique peut-être que je ne sois pas du tout objectif sur cette série Et en plus j'adore le dessin de Takahashi... bref)


Alors du coup, c'est vrai qu'il y a beaucoup de reflexion, au détriment de l'action, des bagarres, et de courses poursuites qu'on aurait pu attendre en plus grande quantité (même s'il y en a quand même pas mal). Moi aussi au début je m'imaginais un Sidooh version Bosozoku... Mais en fait non, surprise, et finalement c'est pas plus mal, Bakuon Retto se révélant être une lecture fort enrichissante pour moi, qui peut aussi l'être pour vous !


Note : d'habitude je râle jamais sur tout ce qui est lettrage, adapt, ortho, trad... Je m'en fous un peu de tout ça... Genre Eyeshield 21 époque Deleule ça m'était passé complètement au dessus. Par contre là, je tique sur tous les termes motocyclistes imparfaitement retranscrits, et y'en a pas mal que j'ai relevé. Le but n'est pas d'en faire un listing en place public, je vais envoyer un mail à Kana, mais il faut savoir que la 500 H1 Mach 3 a été surnommée la "faiseuse de veuves" en France pour sa dangerosité, et non pas la "déesse de la mort". Ca relève de l'adapt' plus que de la trad, mais bon c'est dommage car c'est un truc connu. Il aurait suffit de demander à n'importe quel motard qui l'est depuis les années 80. Idem, on dit pas "pare brise" mais "bulle" ou "saute vent" , dans Young GTO c'est la même. C'est du détail qui ne gène en rien la compréhension de l'histoire, mais là je hérisse le poil !
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Bakaworld

[Aniki]

[skizyk]

Oui j'en avais entendu parler du docu, via le supplément à la fin du 12 (d'ailleurs c'était un poil tard quand même pour le mettre, et c'est d'autant plus dommage qu'il est bien). Sur mon PC la video de ton lien s'affiche pas, mais il est youtube en entier. J'ai zieuté rapido, c'est sous titré, et ça a l'air bien fait (ils l'ont pas fait en 2 jours !). Merci !!!
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Bakaworld

[taikun]

Un tome 17 qui amorce la fin de ce très bon titre malheureusement méconnu. Un volume moins rythmé que les précédents mais où le questionnement de Takashi sur son avenir est bien présent. Vivement le dernier opus de cette série qui aura su rester excellente de bout en bout.
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[shun]

je ne pense pas qu'il soit méconnu, c'est kana qui là sorti, a l'époque c'était des grosses mise en place, c'est juste que le sujet est très spécial ainsi que le traitement, beaucoup non tout simplement pas aimé. j'en fait partie

[EdenA]

Pas encore lu le 17, mais les 15 et 16 relançaient très bien la série, j'aime beaucoup ! Et en bonus, c'est semi-autobiographique, un témoignage vraiment intéressant sur cette période vu par la jeunesse japonaise.

[Taliesin]

J'ai lu le premier volume, alors que Tsutomu Takahashi, je ne voulais plus y retoucher après avoir été ultra dégoûtée et m'être incroyablement emmerdée devant Blue Heaven (j'avais pourtant aimé Alive). Quand tout le monde a parlé de voyous, j'ai finalement eu envie de lire ce manga. Et j'ai adoré. Ce que dit michael, sur le vent, sur la jeunesse très vaine, est vrai. Mais c'est aussi ce que j'ai aimé dans ce manga. On a un héros particulièrement influençable, mais on vit aussi une certaine époque du Japon, les années 80, avec une rébellion un peu étrange et des motards partout. Une rébellion un peu vaine dans une société de consommation telle que ce Japon. Le héros est finalement un garçon quelconque qui ne s'intéresse à rien, et que l'envie d'être classe va lui donner une influence néfaste. Le dessin est tout simplement superbe, et retranscrit tellement bien les mouvements de motos!!! C'est sombre, et on ne sait pas comment tout cela va finir. Mais je m'inquiète pour le héros, vraiment.
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Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais

[taikun]

Ca y est, le dernier volume est sorti. J'avais peu de crainte là-dessus mais ce dernier opus comme l'ensemble de la série est excellent. Belle conclusion qui ne tire pas en longueur. Dommage que Tsutomu Takahashi se vautre niveau ventes car ses titres ont une rare puissance. Reste plus qu'à ce que Panini trouve une solution économique pour accélérer sur Sidooh .
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[inico]