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[UTENA] un opéra révolutionnaire ?
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Minh
Mangaversien·ne


Inscrit le : 20 Jan 2005

Message Posté le : 19/06/06 02:00    Sujet du message: [UTENA] un opéra révolutionnaire ? Répondre en citant

N'ayant, après avoir lancé un mode quête, déniché rien de dévoué au monument qu'est Utena, je me hasarde dans la création d'un topic pour le manga aussi bien que pour l'anime, dont j'entreprends le sobre et à peu près gérable exposé (mais non exhaustif, comme précisé en fin).

Alors que je me trouve à 5 épisodes du dénouement de cette extraordinaire série, je mâ??accorde une pause pour griffonner mes impressions exaltéesâ?¦

Avant toute chose, une grande précision : aucun risque de gâterie véritablement dans ce post puisque je vais mâ??efforcer de ne pas entrer dans lâ??intrigue principale. Si quelques aspects ici et là de personnages peuvent être entrâ??aperçus, je ne pense pas que cela entrâ??avera une éventuelle projection de votre part.Vous pouvez donc paisiblement poursuivre votre lecture, si vous en avez toutefois le désir.

Et si je peux mâ??étendre sur cette série sans risque de pénétrer dans la trame narrative principale absolument labyrinthique, câ??est parce quâ??il y a dâ??innombrables choses à en écrire : cette série éblouissant dont il sâ??agit est donc Utena, la fillette révolutionnaire.
Si le nom nâ??est pas très folichon, il est malgré tout parfaitement approprié : dès le premier épisode (La fiancée de la Rose), le mot révolution prend tout son sens (enfin, vous pouvez, comme dans mon cas, ne comprendre quâ??au sixième (Attention, Lady Nanami), voire neuvième (Le château de lâ??éternité) épisode parce quâ??il faut tranquillement patienter, que les métaphores soient clairement explicitées afin de saisir le signification pourtout explicite de cette métaphore).
Bref, pour éviter dâ??embrumer dès ce paragraphe de présentation, le principe de la série est simple et présenté sur les jacquettes : il sâ??agit de révolutionner le monde (et accessoirement de déclencher lâ??apocalypse, mais jâ??en suis personnellement au trente-cinquième (Un amour en hiver) épisode et je commence à peine à distinguer ce quâ??est cet apocalypseâ?¦ ou alors, ce sont les métaphores que je ne saisis toujours pas et ce ne serait pas étonnantâ?¦). Dans la métaphore introductive que lâ??on retrouve tout du long de la série (dans chaque épisode de la première partie en vérité, histoire que cela rentre profondément en chaque cortex de chaque visionneur), révolutionner le monde câ??est en fait « briser la coquille du monde » (à partir du principe suivant : si un Å?uf nâ??est pas brisé, tôt ou tard, lâ??oisillon qui séjourne à lâ??intérieur mourra. Il faut donc briser la coquille si lâ??on désire que lâ??oisillon survive â?? câ??est effectivement très simplet, mais pour les spectateurs embrouillés par la mise en scène et les accords dâ??orgue tonitruants, il faut que cela soit répété incessammant afin dâ??être correctement ingéréâ?¦).
Le mot fillette peut également être saisi dès le premier épisode, avec le résumé dâ??un flash-back revenant régulièrement introduire les épisodes :
il était une fois une une princesse aux cheveux roses qui perdit ses parents et qui fut sauvée de son désespoir par un valeureux prince grimpé sur un cheval dont je vous laisse le soin de deviner la couleur (eh non, il nâ??est pas rose, les chevaux roses, ça nâ??existe pas !). Ce prince lui donna un doux baiser et accessoirement, une bague portant le sceau de la rose, symbole dâ??une célèvre Académie pour lycéens. Si la petite princesse rose souhaite retrouver son prince, cette bague la mènera à lui (pas vraiment compris comment, mais ceci est une autre histoire, pam padadam padadamâ?¦)â?¦

Une certaine fillette à peu près indentifiable...
Impressionnée par ce prince, elle décida elle aussi dâ??en devenir unâ?¦ (maisâ?¦ la raison exacte de cette reconversion soudaine dâ??une fillette de 8/7/9 ans trouve en réalité une mystérieuse source bien plus sombre et ahurissanteâ?¦) Ce mot fillette est donc définitivement compréhensible à partir de lâ??épisode trente-quatrième (qui porte le même titre que le tout dernier épisode apparemment, Le sceau de la rose).

Mais proposons un petit résumé officiel :
Lorsquâ??elle était enfant, Utena Tenjô reçut une bague en forme de rose dâ??un mystérieux prince. Elle rêve depuis toujours de le retrouver et depuis sâ??habille et se comporte comme un garçon.
Quand elle arrive au lycée Ohtori, elle sâ??aperçoit que lorsquâ??elle provoque un camarade en duel, quâ??il existe une mystérieuse société secrète liée au Sceau de la Rose qui répond à des règles bien particulières. Son but serait de révolutionner le monde et de déclencherâ?¦ lâ??Apocalypse !

En laissant de côté cet apocalypse qui ne correspond pas à lâ??image que lâ??on peut sâ??en faire quotidiennement (néanmoins, si vous y pensez de façon quotidienne, câ??est que vous êtes vraiment bizarreâ?¦), ce résumé soulève déjà deux petites choses dont je vais bavasser maintenant.

Premièrement : la compagnie mystérieuse et le principe de duels.
En fait, en défendant lâ??une de ses camarades, Utena va donc provoquer dès ce premier épisode, un duel avec un membre du Conseil des élèves. Tous les membres (soient quatre personnages principaux, mais ce conseil change parfois, selon que certaines règles soient bafouées par un membre) portent une bague avec un sceau de la Rose.
Le principe de ce Conseil est à la fois simplet et très compliqué : lors de la première partie de la série, rien nâ??est explicité et le spectateur lâ??accepte tel quel puisque le côté absurde est lâ??un de ses principaux aspects. De façon simplette, cela donne : les membres de ce conseil sont des duellistes. Il existe une lycéenne, du nom dâ??Anthy et qui porte le statut de « Fiancée de la Rose ». Cette fiancée appartient à lâ??un des duellistes et suit ses volontés à la lettre, puisquâ??elle nâ??a aucune volonté propre. Cette fiancée pourrait réaliser tous les vÅ?ux : câ??est lâ??une des principales raisons pour laquelle les duellistes se battent : afin dâ??obtenir la fiancée de la Rose, il faut provoquer le duelliste à qui elle appartient et remporter le combat.
Qui sont ces duellistes ? Pourquoi souhaitent-ils que la fiancée leur appartienne ? Comment le sont-ils devenus ? Câ??est quoi cette tour bizarre où ils se réunissent ? Pire, câ??est quoi cette chanson bizarre qui passe en boucle quand on monte à cette tour ? Qui est la fiancée de la Rose ? Qui commande les actions du Conseil ?


Des épées de duellistes dans les corps de Nanami...


... ou bien Juri.

Exception faite de cette dernière interrogation, les autres nous passent au-dessus de la crinière, jusquâ??à ce quâ??elles soient un peu plus développées dans les dvd ultimes de la vie qui vitâ?¦.
Les duels sont invités à être régulièrement lancés au duelliste détenteur de la fiancée (afin peut-être que la fiancée change de mains de temps à autre, pour ne pas que la routine sâ??installe) par des lettres mystérieuses de destinataires tout aussi mystérieux, intitulés sobrement « Les Confins du Monde ». On ne cherchera pas à en savoir plus, ce destinataire rentre dans le moule de la bizarrerie de la série.

� ça suit ?

Secondement : les clichés
Dans ce résumé officiel, et même dans le récit quâ??il vous a été rapporté du flash-back revenant chaque épisode (mais qui en est la conteuse ??), vous aurez sans doute relevé un point commun entre Utena, la page de publicité télévisuelle séparant « Du côté de chez vous » de la météo (Darty, le contrat de blablâ?¦ etc.) et avec un manga basique V&R (Vu and Revu) : le cliché !
Une princesse (héroïne de conte banale fait lâ??affaire) perd ses nobles créateurs (la petite boulette de riz de Fruits Basket, la rebelle Nanaienne, la sacrifiée Akira, ou encore Mizuki la travestieâ?¦ sans oublier la mythique Candy) et est sauvegardée par un prince (voir la collection Disney de votre tendre enfance) sur un cheval blanc (voir la parenthèse précédente), trouve inexplicablement le courage de survivre (se référer à tous les atrophiés de la vie que nous découvrons dans nos diverses lecture mangatiques et qui contre vents et raz de marées, trouvent la force de se battre : ce qui explique leur statut même de héros de manga, idéal que vous et moi, gens relativement normaux, ne réussirions jamais à incarner), et enfin jure de le retrouver (â?¦) tout en décidant de se travestir (voir la petite Mizuki, ou W-Juliette je crois, ou encore la Rose de Versailles où lâ??ambiance sâ??en rapproche nettement plus). Nâ??omettons enfin pas lâ??omniprésence de la rose, de toutes les nuances possibles, que lâ??on retrouvera en toile de fond au pays du récit tragique de lâ??orpheline Candy Candy, ou bien avec la Rose de Versailles.
Ces clichés se trouvent donc dans la base historique, parfois dans le cadre de lâ??Académie avec des troupes de lycéennes assez cruelles, adulant les membres du conseil ou bien lâ??apparence plus masculine de Utena (mais elle a les cheveux roses quand mêmeâ?¦) ; également dans les dessins.


Il était une fois...

Câ??est simple : les filles possèdent dâ??anguleux faciès (mais toujours moindres que ceux des garçons, assimilables à des coins de carreaux) et des yeux parfois aussi grands quâ??un ballon de basket. Ceux de leurs homologues masculins au contraire ne sont que des entailles généralement montées sur des corps confectionnés selon la savante recette Watasienne.
Mais câ??est pour mieux te leurrer mon enfantâ?¦
Car tous les clichés sont détournés, les uns après les autres : dans la troisème partie, la série tire parti de lâ??anatomie masculine, tandis que tout le reste des épisodes joue sur la constitution parfaitement stéréotypée de ses personnages. Ainsi en chaque personnage, il y a matière à être captivé et écÅ?uré, lâ??apparence nâ??étant pas même un leurre, mais plutôt une solution pratique et optimale pour ne pas se laisser aller aux déambulations naturistes de son âme.
Mais ne demeurons pas dans le flou et exposons succintement à quoi font références les différentes parties dont je divague :

Le premier arc de la série, calme et léger, nous sert à nous accomoder à la série : nous rencontrons les personnages, nous explorons les lieux, nous captons les consignes des duels et des relations entre les événements. Surtout, nous nous familiarisons avec le ton absolument absurde et volontairement abstrait (que dâ??absâ?? !) et nous lâ??intégrons peu à peu comme telle.
Elle sâ??étend de lâ??épisode premier (La fiancée de la Rose) et se conclut avec le treizième épisode (Le repérage des lieux) qui sâ??attarde à résumer cette première partie. Ce résumé est pris en charge par un personnage tout neuf qui vient se faufiler rusé dans la seconde partieâ?¦


L'ascenseur menant à la terrasse dans l'arc premier

Le second arc de la série, installe une atmosphère lourde et entreprend dâ??approndire les côtés sombres de la première partie. Sans en exposer les termes scénaristiques de façon étendue, il sâ??agit dâ??une compagnie de, ahem, charmantes et cosmopolites personnes, ceux de la Rose Noire qui ont pour but de récupérer la Fiancée de la Rose (attribuée à Utena depuis le début de la série). Il sâ??agit donc de provoquer dans quasiment chaque épisode Utena (qui commence à comprendre sa douleur en voulant rendre service à tout bout de champ). Cette compagnie « recrute » le duelliste selon la noirceur de son âme.
Câ??est donc lâ??occasion de nombreux flash-back pour éclaircir les contours des personnages (principaux, secondaires et même tertiaires) : chaque épisode de cet arc se déroule sur un schéma identique, ce qui paradoxalement, en fait toute son originalité dans la façon de traiter particulièrement chacun des cas.
Il sâ??étend du quatorzième épisode (Ceux de la Rose Noire) à lâ??épisode vingt-quatrième (Le journal secret de Nanami), fonctionnant à lâ??image du treizième épisode (Le repérage des lieux) sur une série de flash-back, uniquement réservés cette fois-ci au personnage hilarant de Nanami. Différent donc dans le principe, puisque lâ??épisode précédent (Le talent dâ??un duelliste) était également construit sur les souvenirs dâ??un personnage, qui auront suffis à livrer les clés de compréhension de tout ce second arcâ?¦

Le troisième et dernier arc de la série, concrétise cette montée en puissance de la noirceaur de la série, accélère le rythme de lâ??intrigue foncée qui apparaît ficelée dâ??un bout à lâ??autre de façon subtile et insaisissable, et juxtaposée, développe les relations et les traits des personnages. Cette partie est relativement glaçante par sa machinerie infernale et sa dureté, souvent contre-balancée par lâ??humour décalé et toujours bienvenu.
Il sâ??agit donc du cycle de la voiture (une décapotable) dâ??Akio, Président de lâ??Académie, intégré dans le second acte et autour duquel se dirige ce dernier acte.
Le principe suit ses précédentes parties : de nouveau des duels sont lancés selon une mécanique différente. Tout un chacun est susceptible dâ??être appelé en tant que duelliste, toujours dâ??une façon identique, ainsi quâ??à combattre selon un scénario également similaire. Mais chaque combattant, chaques motivations demeurent toujours dissemblables, ce qui bien entendu confère tout son intérêt à la chose.
Parallèlement, les relations sâ??approfondissent donc, notamment entre Utena (lâ??héroïne aux cheveux bubble-gum) et Anthy (sa fiancée, souvenez-vous). Tout se resserre petit à petit autour dâ??Utena, la trame sâ??explicite par le biais de flash-back et de nouveaux éléments, le rythme sâ??accroit considérablementâ?¦
Le tout sâ??étend de lâ??épisode vingt-cinquième (Apocalypse éternelle pour deux) à lâ??épisode trente-huitième (Le sceau de la Rose) ? Il semblerait, mais nâ??ayant pas encore (fusse possible ?!) englouti les 5 derniers épisodes, je serais bien peu en bien dâ??en dévoiler plusâ?¦

Lâ??ensemble est donc divisible en parties, mais nâ??oublions jamais que sans tout, il nâ??existe pas de part : si les intrigues sont dirigées dans des directions diverses, elles ne sont pas complètement isolées par le simple fait quâ??elles se servent les unes les autres. En effet, les personnages développés dans un arc donneront matière à comprendre un autre personnage, qui tiendra la vedette dans un arc suivant. Chacune des intrigues apporte son trousseau de clés utiles à la captation de la kyrielle de pirouettes scénaristiques (ainsi, dans le premier épisode (La fiancée de la Rose) aux semblants anecdotiques, est repris un élément mineur pour être entièrement développé dans un vingtième épisode (La métamorphose de Wakaba)). Tout cela pour signifier que même les aspects de lâ??histoire que vous ne retenez pas (en simple humain que vous êtes, après tout), sont parfaitement maitrisés, développés et manipulés pour nous induire en tromperie.


Un flash-back qui "marionnettise" le flash-backer...

La mise en scène dâ??Utena est donc particulièrement originale : on ne peut réellement en témoigner quâ??avec la venue du second arc. Elle tient en tant dâ??aspects quâ??il serait vain de souhaiter tous les répertorier ici pour proposer une vison à peu près correcte de la série.
Lâ??utilisation tout dâ??abord de voiles : ainsi pour rythmer la narration et contribuer au comique, la série utilise des voiles pour le déroulement de certaines actions. On le voit avec lâ??épisode vingt-quatrième (Le journal secret de Nanami) où les personnages provoquent (en lisant un agenda) et commentent (entre les retours) des flash-back derrière un rideau blanc dâ??hôpital. Seules leurs ombres sont visibles et tout le comique sâ??y repose.
Mais des éléments en sont constatables dès les premiers opus : avec les musiques classiques ou plus métalliques, les motifs graphiques (comme la répétition de lâ??ascension de ses membres à la terrasse du Conseil, avec la brave métaphore de la coquille revenant incessamment, ou bien le procédé de marionnettiser les personnages dans les flash-back ou les fantasmes dont on ne discerne du visage quâ??un fondu noir), les mini-scénarios ou les motifs répétitifs absurdes (tel que le chronomètre de Mikiâ?¦)â?¦



â?¦et surtout les occurrences telles que lâ??excellentissime duo Kashira Kashira !

On ne peut à présent, passer outre plus longtemps de la véritable révolution, pour lâ??affligeante brave Minh, de cette série : les Kashira Kashira (dénommés ainsi en raison de leur première phrase / mode VOST, seul mode comestible) !
Appelée occurrence car câ??est un motif constant de toute la série : chaque épisode, généralement à ses deux tiers, a le droit à sa part de Kashira².
Il sâ??agit en vérité dâ??un élément absurde venant ponctuer lâ??action : ce sont les ombres chinoises de deux jeunes filles, A-ko et B-ko (il me semble que durant le second arc, une troisème intervient, C-ko), assimilables à des lycéennes avec la venue du troisième arc, totalement anonymes, qui jouent des sketches.

Câ??est le seul élément de la série qui mâ??a poussée à poursuivre ma lecture des épisodes introductifs, certes intéressants maisâ?¦
Aux abords complètement absurdes et indéfinissables, ils sont tétanisants : on ne peut les qualifier, on ne peut jurer dâ??en avoir saisi le sens, on ne peut en rire sans une certaine inquiétude.
Car leurs sketches sont toujours drôles et décalés : mais ils sont soit symboliques, soit carrément loufoques et le problème est justement situé à cet endroit précis-là. On ne peut savoir véritablement de quoi il en retourne, mais on l'espère toujours impatiemment.
Les pièces qui ne durent quâ??une minute ou deux, débutent toujours par la sentence prophétique : Je me demande, je me demandeâ?¦(kashira kashira) sais-tu ce que je me demande ?! / ou bien dans le second arc : Edition spéciale, édition spéciale (gogai gogai ?) !
A noter que les sketches, à lâ??image des duels, subissent de petites mutations dâ??un arc à un autre.
Quatre extraits pour illustrer en mots :

Episode quatrième (Jardin dâ??été â?? Prélude) :
A-ko : Je me demande, je me demande, tu sais ce que je me demande ?
B-ko : A l'école primaire, mon petit ami était le meilleur en maths.
A-ko : Je ne savais pas. Tu avais un petit ami toi ?
B-ko : Mais quand il a découvert que j'adorais le catch et les nouilles à l'ail...
A-ko : "Maintenant je sais quelle genre de fille tu es".
B-ko : Et puis il est parti...
A-ko : Oh, femmes amoureuses, jeunes filles en quête d'amour...
B-ko : Connaissez vous...
A-ko : Les vraies couleurs de l'amour ?
A-ko et B-ko (en choeur) : Je me demande, je me demande, savez vous ce que je me demande ?


â?¦ ou dans le cas de ce cinquième épisode (Jardin dâ??été â?? Final), plus compréhensible :
B-ko : Que d'eau que d'eau !
A-ko (déguisée en pirate) : Mes cent hommes et moi nous sommes prêts à parcourir les sept mers. Je suis un pirate. Toutes les richesses du monde sont dans mes mains !
B-ko (en ramant) : Je me demande je me demande... Pourquoi ton coffre ne contient-il pas la seule chose que tu désires ?
A-ko : Ce que je veux vraiment?
B-ko : Oui, la seule chose qui te pousse à être un pirate.
A-ko : Ce que je veux vraiment?
B-ko : Ce que tu veux, ce que tu veux vraiment c'est...
A-ko : Ce que je veux vraiment c'est...
B-ko (coulant) : Je crois qu'on a une fuite.

Strictement idiot comme pour lâ??épisode dixième (Le trésor de Nanami) :
B-ko : Regarde, regarde, j'ai trouvé un chaton. Comment allons-nous l'appeler ?
A-ko : Pourquoi pas "minou"?
B-ko : C'est commun. Rien de plus original ?
A-ko : Minou-Original !
B-ko : Non, quelque chose de plus raffiné...
A-ko : Minou-Original-Raffiné !
B-ko : Non, mais quâ??est-ce que tu racontes... Il faut un nom mignon, facile à retenir et prestigieux.
A-ko : Minou-Original-Raffiné-Mignon-Facile-A-Retenir-Prestigieux!
B-ko : J'ai compris ! Si Minou te plaît tant, ce sera Minou.
A-ko : Viens... Juliano...
B-ko : Jâ??en ai marre de ces noms débiles !


De même durant le second arc, une troisème ombre se met toute seule en scène devant un personnage ou une série de personnage, figé le temps du sketch. Un exemple avec lâ??épisode vingt-quatrième (Le journal secret de Nanami), retraçant tous les coups mesquins du personnage de Nanami :
C-ko : Edition spéciale, édition spéciale !
C-ko : Je suis foutue, complètement foutue !
C-ko : Pourquoi ?
C-ko : Mon terrible secret c'est que... Le roi a des oreilles d'âne !
C-ko : Tu as dit "âne" ?
C-ko : Non pas un âne. En fait, je suis... Un singe déguisé en fille !
C-ko : Quelle disgrâce, elle ne trouvera jamais de mari !
C-ko (sous lâ??aspect dâ??un robot) : Singe capturé, singe capturé.
(ce à quoi assiste l'éternel trio idiot dâ??intellos fans de Nanami) :
Yamada (baryton) : Curry...
Tanaka (ténor) : Curry...
Suzuki (soprano) : Curry...
En choeur : Curry !

Certaines retranscriptions des sketches ci-dessus, comme les illustrations en attente d'en récupérer par mes propres moyens détournés, sont issus de ce site. Jâ??ai obtenu la dixième dans les sous-titres du second dvd, car elle me semblait inexacteâ?¦ donc je nâ??assurerai pas de lâ??exactitude du reste des scriptsâ?¦
A noter : les Kashira² sont également détentrices dâ??une radio, dâ??une chaine de télévision et dâ??une pièce de théâtreâ?¦(Trente-deuxième, La romance de danseuses)

Brefâ?¦ Câ??est complètement fou et ça permet pourtant (certes, lorsque vous êtes particulièrement bien aiguisé et affûté) dâ??éclaircir certains points de lâ??intrigue.
Comme quoi, les éléments absurdes et comiques ne sont pas toujours indépendants du reste de la trame�
Néanmoins, ces éléments comiques font parfois lâ??objet dâ??un épisode tout entier, comme câ??est souvent le cas autour du personnage de Nanami, alternant ainsi de façon classique avec des épisodes plus graves et souvent durs.
Câ??est donc le cas des épisodes des plus mémorables, à commencer par le huitième (Le grand trip du riz au curry) dont il faut prendre le mot « trip » en son double sens. Un épisode, comme ceux qui vont suivre, qui nâ??apporte strictement rien à lâ??intrigue principale et qui met Nanami en scène, à la recherche dâ??un curry 900 fois plus puissant que le curry ordinaire, en Inde et poursuivie par trois pachydermes africains. De même avec le vingt-quatrième récapitulatif des coups de fougère de la vile (histoire de changer) Nanami (Le journal secret de Nanami), le seizième absolument jouissif (La cloche de vache du bonheur) où Nanami subit une mutation de son métabolisme et se transforme peu à peu en vacheâ?¦ ou encore le vingt-cinquième (Lâ??Å?uf de Nanami) où Nanami pond un Å?uf.

Ce personnage de Nanami semble être là pour apporter un cyclone humoristique sur les terres dâ??Utena : mais en vérité, ce serait de lâ??étonnante existence de manichéisme pourtant feint ici. Etonnant, pour le cas de Nanami par exemple : pernicieuse et égoïste à souhait, ridicule et impératrice, sÅ?ur qui voue un amour sans limite à son frère, comment parvient-elle pourtant à nous émouvoir dans des instants où seule elle se confronte à elle-même ?
Loin de devenir gentille ou de changer au contact de lâ??héroïne (dont elle évite tant quâ??elle peut de tisser de quelconques liens, première règle Nanamiesque : ne pas souiller son image de marque au contact de roturiers), ses sentiments sont simplement compréhensibles, quâ??on les partage, ou non (mais si vous les partagezâ?¦ il va falloir quâ??on en discute plus longuement làâ?¦), comme câ??est le cas de tous les personnages en définitive.

Leurs relations sont dâ??ailleurs chaotiques : dans le premier acte, tout est souvent suggéré. Ainsi les relations hétérosexuelles, homosexuelles, ou celles incestueuses sont survolées, ou traitées à demi-ton. A savoir, que ce nâ??est plus le cas dans le dernier acte : tout est développé, et les relations quelles quâ??elles se trouvaient être, prennent un tour(billon) plus explicite ; soit revendiqué, soit sexuel. Néanmoins, toutes sont souvent insolubles, tragiques ou inavouablesâ?¦

Mais autant nous asseoir là pour cette fois : je nâ??ai pas abordé les personnages, et cela vaut-il peut-être mieux pour ne pas gâter votre éventuelle projection (malgré mon grand regret de ne pas faire mention de Chuchu, dont lâ??épisode des flatulences dans le sac de couchage demeurera à jamais gravé en moiâ?¦).
En tous les cas, jâ??ignore quel en sera le dénouement mais jâ??en fais la chaleureuse recommandation : la série la plus labyrinthique et réjouissante à laquelle il mâ??ait été donné dâ??assister, il faut sâ??en repaître !
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Adrien de Bats
M. Mangaverse


Inscrit le : 24 Sept 2003
Localisation : Orsay

Message Posté le : 19/06/06 18:35    Sujet du message: Répondre en citant

Ah Utena (mon chat s'appelle Utena)!

J'adore et je suis bien incapable de me fendre d'un post aussi long que celui de Minh.
Je partage néanmoins sa passion pour Nanami (Nanami Forever est le nom de mon téléphone portable, et de mon ordinateur) dont la voix de la doubleuse (qui sévit dans plein d'autres trucs) y est pour beaucoup.

En ce qui concerne le fond du propos, j'ai, en revanche, été pas mal déçu... Pour moi, les délires métaphoriques et mystiques d'Utena ne mènent absolument à rien et on est en plein esthétisme esthétisant à mon sens. Les mille et une questions que l'on se pose tout au long de la série restent sans réponses et non, le but n'a pas été de laisser l'interprétation au libre arbitre du spectateur, pour moi, c'est juste de la flemme et du symbolisme mal maîtrisé (cf. Clamp qui nous en met des couches et des couches de manière ennuyeusement superficielle).

Bon c'est pas pour autant que je cesserai de regarder Utena (mais je n'ai pas aimé l'épisode du grand curry car trop mal fait), car il y a bcp d'ambiguités sexuelles (ah ah ah on est pas pervers pour rien). Mais la série fait un peu soufflé joli mais qui retombe rapidement et qui est surtout rempli de vide. (Triste hein?)
_________________
J'aime le tofu soyeux.
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CygnusX
Mangaversien·ne


Inscrit le : 27 Fév 2003
Localisation : S-E

Message Posté le : 19/06/06 20:45    Sujet du message: Répondre en citant

Le film(très bon), offre une conclusion beaucoup plus satisfaisante Sourire

Sinon je partage totalement votre enthousiasme pour cette peste de Nanami Très content
_________________
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Cyril
Mangaversien·ne


Inscrit le : 04 Sept 2002
Localisation : Evry

Message Posté le : 20/06/06 20:32    Sujet du message: Répondre en citant

Moi aussi. J'adore cette série pour de nombreuses choses : son humour déjanté (ah, les épisodes avec Nanami...), ses musiques superbes, ses ambiguités sxuelles bien sûr (y a-t-il un personnage qui ne soit pas bi ou gay ou incestueux ?), le charisme de ses personnages, la cruauté des situations...
J'attends le film chez Dybex avec impatience.
_________________
Les chats, ils dépensent leur pognon au baby-foot, ils passent leur temps à fumer des pétards et à grimper au plafond. Les chats, c'est vraiment des branleurs. C'était un message du CCC, le Comité Contre les Chats.
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omikun
Mangaversien·ne


Inscrit le : 12 Juil 2004

Message Posté le : 21/06/06 20:17    Sujet du message: Répondre en citant

Halala Utena... toute une histoire !!
J'avais beaucoup entendu parler de cet animé qui semblait exceptionnel en tout point !! Des que j'en ai eu l'occasion je l'ai regardé et... je reconnais qu'il est plus que surprenant maintenant je ne dirais pas que c'est le meilleure animé que j'ai vu loin de là !!

J'ai été tres surprise par le ton déjantée de la série, mais certains épisodes voir certaines histoires (Nanami qui découvre la vérité sur elle et Toga ou encore l'histoire du petit chat dont elle s'est débarrassé parce qu'elle était jalouse de tout l'intéret que portait son frère au petit animal, et surtout l'histoire avec l'ami de Juri qui l'avait initié à l'escrime reste ma partie préféré) étaient vraiment tres réussi !! Mais le ton général de la série en elle-même était trop décalée pour moi.
Au début j'essayais de comprendre, de voir où l'on voulait en venir (surtout avec les ombres chinoises !!) mais au final si j'ai réussi à comprendre les allusions les plus évidentes, il n'en fut pas de meme pour la série en général et c'est peut-être pour cela que je ne suis pas aussi emballé que vous tous
je reconnais que les personnages sont tous tres réussi, que ce soit Toga, Utena, Juri, Miki, Nanami et surtout Akio, d'ailleurs l'arrivée de ce dernier redonne un certain regain d'intérêt à la série !!!

Pas du tout découragé je me suis lancé sur l'édition manga de pika et je reconnais que j'ai bien aimé la version papier, c'est un peu loin dans mes souvenirs tout ça mais il me semble qu'il va au bref de sujet (d'ailleurs Nanami n'apparait que sous la forme d'une photo dans un cadre on ne la voit pas intervenir du tout !!) mais dont la fin me laisse toujours sur... ma faim !!

J'ai entendu parler du film et je sais que c'est assez différent de la série (surtout avec le personnage de Toga) mais c'est aussi encore plus déjanté... j'essaierai donc de le voir si j'en ai l'occasion (mais c'est loin d'être gagné)

Bref certes Utena m'a surprise et intrigué mais c'est sans plus. A voir à l'occasion
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Maxx
Mangaversien·ne


Inscrit le : 10 Oct 2002
Localisation : Paris

Message Posté le : 22/06/06 16:12    Sujet du message: Répondre en citant

Moi aussi j'aime beaucoup l'univers Utena.

Le film d'abord qui est d'une beauté. Et qui va à l'essentiel. La Mort du Prince et la liberté des Princesses. Avec des scènes de duel superbes comme celle de Juri (vraiment très belle dans ce film).

L'animé ensuite qui tient en haleine du début à la fin. Alors par contre je trouve que toutes les questions posées trouvent une solution à la fin. Sublime fin dont je ne m'attendais carrément pas. Et qui offre à tous les personnages l'évolution qu'ils méritent.

Le manga en dernier vraiment trop trop à l'eau de rose. C'est là que l'on voit la différence de traitement selon que l'auteur principal est une femme (pour le manga) ou un homme (pour l'animé).

***

Par contre je ne partage pas l'engouement envers Nanami. Ok elle m'a bien fait rire mais je dois dire que dès le début de la série je suis resté en admiration devant...... Dios. Je me souviens que l'on m'avait mis en garde contre lui notament son attitude dans le dernier épisode mais elle ne m'a vraiment pas choqué.

Sinon Utena et Juri restent pour moi les personnages vraiment marquants.

***

Pour moi l'univers Utena est une métaphore de l'adolescence et de la découverte de la sexualité. La Révolution tant attendue n'est que le passage à l'acte et la libération de la conscience du "le sexe c'est mauvais"

Chaque personnage est un puceau au départ, Akio est la tentation. Sa voiture nous montre d'ailleurs ce qu'ils souhaitent réellement. Miki par exemple y voit himemiya légèrement vétue.) Chaque personnage du Conseil souhaite avoir Himemiya pour lui parce qu'elle est la clé de leur sexualité.

Himemiya est la clé du Miracle qui fera que Shiori aime Juri.
Himemiya est la clé qui permettra à Miki de devenir un homme (posseder une femme et se détacher de sa soeur jumelle).
Himemiya est la clé qui permettra à Sayonji de dépasser son complexe d'infériorité envers Toga (compétition sexuelle voire carrément amour inavoué).
Himemiya est la clé qui permettra à Nanami d'avoir son "frère" rien que pour elle. (elle découvre grâce à Anthy l'horreur de ses sentiments et les rejète)

Himemiya libèrera Utena de sa volonté de retrouver son Prince. Le Prince n'existe pas. Chacun est Prince (et Princesse).

Et l'histoire recommence à zéro à la fin quand Anthy se libère de celui qu'elle croyait son prince et part rechercher son prince Utena

***

On pourrait parler des heures d'Utena à mon avis. Alors évidemment pervers oblige (hu hu) j'adore l'ambiguité des personnages, le fait qu'on ne sache jamais vraiment ce qu'ils préfèrent : les flashs de Miki qui voit Toga sur le lit à moitié habillé, Akio et son passe temps de prendre des poses sexuelles en photo, Le professeur homo qui prend Miki par la taille (d'ailleurs il est poussé par Kozue dans les escaliers), ....

Mes scènes préférées restent l'ascenceur de Némuro, la fin, la pièce de théatre, certains duels (la répétition parfois est lourde), le dernier générique de fin (oui je sais j'ai dit scène mais j'adore celui là), lorsque Akio baisse les volets de la tour et commence son mic mac avec Anthy et évidemment les scènes avec Dios.

J'aime beaucoup également l'épisode qui éclaire l'affaire de Némuro.
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Mongola
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Cyril
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Message Posté le : 22/06/06 19:29    Sujet du message: Répondre en citant

Dans le cycle de Némuro, l'épisode qui m'a particulièrement marqué est celui qui concerne Juri (qui n'est pourtant pas mon personnage préféré : parmi les duellistes, j'apprécie davantage Miki ou Nanami) et dans lequel Shiori apparaît. La scène de l'ascenseur est incroyable en montrant le vrai visage de Shiori : celle-ci est probablement la pire garce de tout l'univers de l'animation japonaise et son attitude envers Juri fait vraiment vomir.
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Les chats, ils dépensent leur pognon au baby-foot, ils passent leur temps à fumer des pétards et à grimper au plafond. Les chats, c'est vraiment des branleurs. C'était un message du CCC, le Comité Contre les Chats.
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Maxx
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Localisation : Paris

Message Posté le : 22/06/06 20:36    Sujet du message: Répondre en citant

Je n'osais pas le dire !! Shiori est plus présente dans le film et finit en morceaux CRASH. ^_^
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Mongola
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Minh
Mangaversien·ne


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Message Posté le : 04/07/06 22:12    Sujet du message: Répondre en citant

C'est après un long délai que je réapparais (* ting *), le solde des dernières semaines de labour ayant été versé (yii) commentons commentons dans la gaieté et la volubilité !

Donc, tout dâ??abord interrogeons-nous sur la déception Adrienoise : si certains points, certaines métaphores (dâ??ailleurs, là est le problème : pouvons-nous causer de métaphore si le fond est inexistant ? moui, question rhétorique...) demeurent obscures, et même si lâ??éventualité dâ??un délire total sans but ni signification mâ??a traversé lâ??esprit, je ne pourrais pas être aussi catégoriqueâ?¦

Développement un peu bancal (mais parce que je n'ai pas en ma possession immédiate instantannée là maintenant tout de go, les exemples qui pourraient le servir !) :

Tout dâ??abord parce que personnellement, il ne mâ??a pas semblée que les mille et une questions ne trouvaient nulle réponse.. Il est vrai quâ??il est plus que probable que saisissant beaucoup moins de choses quâ??un lecteur doté du seuil minimum dâ??efficience (cela dit, je lâ??accorde sans difficulté, je suis lente à la détente et je mâ??assume au quotidien (initialement, ce fut dur, mais maintenant, ça va mieux)), je me sois donc naturellement posée plus de questions. Il paraît alors normal que certaines de mes questions ait trouvé des réponses, puisque là où le lecteur normal comprend immédiatement, je mâ??interroge.
Mais ! Passée cette déficience naturelle, il reste un pourcentage de questions communes à mon propre lot de questions et probablement celui dâ??Adrien (je mâ??avance peut-être, mais permets-moi, je tâ??en prie, cette familiarité) : ce pourcentage est sujet à des réponses à interprétations, où là sont accordés les droits à dénicher des significations des plus diverses selon son ressenti personnel ou sa capacité à saisir divers symbôles (le cas de Maxx) ou bien trouver ça beau mais finalement bien creux (le cas dâ??Adrien) ; mais ce pourcentage est sujet à dâ??autres questionnements où il me semble quâ??on ne puisse discuter des éventuelles réponses puisquâ??elles sont toutes présentes, mais plus ou moins nébuleuses ou bien mottées : je pense notamment à lâ??intrigue ficelée et ses composantes (et non les éléments additionnels) dont les derniers épisodes, sous le couvert dâ??assombrir, permet en réalité dâ??éclaircir beaucoup de points, si notre raison décide de sâ??y plonger un tant soit beaucoup.

Il est vrai que la remarque dâ??Adrien pouvait concerner uniquement ces éléments dits « métaphoriques » mais la difficulté est exactement là : car on peut disputer lâ??appartenance ou non de ces éléments à lâ??intrigue, et du coup la présence de réponses en fin de série (on peut hein, car on va pas Clin d'oeil).
Je blablate donc de ces petites choses opportunes dont finalement tout le monde doit se contreficher (ahh quel dommage car câ??est tellement propulsant de se chicaner sur des microfibres quâ??on enverra valdinguer le post suivant !) car pour reprendre lâ??exemple type des Kashira Kashira, si le sens (?) mâ??a souvent échappé, il mâ??a certaines fois paru en saisir la quintessence (si si).
Là je permets à un tout un chacun le doute ample : câ??est-à-dire, que lâ??imagination humaine pouvant se révéler débordante, jâ??ai très bien pu mâ??emballer comme une brave jument feu-follette et phantasmer certaines significations. A contrario, et si ce que jâ??avais saisi de certains des Kashira Kashira en les mettant en rapport avec le déroulement de lâ??épisode sâ??avérait juste ? On pourrait sâ??en bâtonner si seulement ne se jouait pas ici le creux des envolées triptiques de Utena (et même si câ??est en jeu, on peut tout à fait sâ??en bâtonner, câ??est pas comme si câ??était une zone sismique).

Bref, je partage donc la satisfaction de Maxx pour la fin de lâ??animé ou je nâ??ai pas non plus jugé choquante lâ??attitude de Dios mais délicieuse dans toute sa complexité. Sa voiture est effectivement un lieu de concupiscence où tous les désirs sexuels peuvent enfin sâ??accomplir.
Et concernant lâ??ascenseur de Nemuro que jâ??affectionne aussi, on note le motif du papillon palpable tout du long de lâ??animé. Là aussi reste la question de lâ??utilité : mais si on ne peut trancher sur la question du fond (dâ??ailleurs, existe-t-il des textes ou des propos des créateurs sur leur série ?), on peut sâ??octroyer la consolation de la construction du monde, à laquelle tous ces motifs participent, une tâche pas si ingrate que celaâ?¦
Enfin, je rejoins sur le personnage de Juri, dont les deux épisodes qui voient présent son ancien capitaine dâ??escrime mâ??ont beaucoup plu pour la subtilité avec laquelle est traité lâ??amour fou quâ??il lui voue.
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shun
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Message Posté le : 26/01/07 22:00    Sujet du message: Répondre en citant

comme y'a des fans de la série ici, je propose une pub ou l'ont peut avoir l'intégral pour vraiment pas cher : http://www.acrodeal.com/fiches_offre-rechercher-tab99_3-1_25-op_soldes070110.html
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Corti
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Message Posté le : 27/01/07 00:32    Sujet du message: Répondre en citant

Heu..... Ca me tenterait bien...
Mais à ces prixs-là... J'ai pas trop confiance...
Elle est en liquidation judiciaire la boîte ou quoi ?
On peut être sûr de recevoir les commandes ?

Ben ouais, des réducs de 85%, ça tombe pas tous les jours et ça fait un peu peur de l'arnaque..
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shun
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Message Posté le : 27/01/07 00:35    Sujet du message: Répondre en citant

baboo a commandé l'intégral de angelic layer's et a tout reçu nikel, a mon avis c'est plus une liquidation des stock invendu par kaze, l'unitaire c'est mort.
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Corti
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Message Posté le : 27/01/07 00:37    Sujet du message: Répondre en citant

j'hésite grave à commander là...
Bon en même, ca ne sera pas beaucoup de sous de perdus...

EDITH : Bon bah, au mieux ça sera 60 euros de perdu.. Je devrais pas utiliser ma carte après avoir bu moi >_>
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Baboo
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Message Posté le : 27/01/07 08:04    Sujet du message: Répondre en citant

Corti a écrit:
j'hésite grave à commander là...
Bon en même, ca ne sera pas beaucoup de sous de perdus...

EDITH : Bon bah, au mieux ça sera 60 euros de perdu.. Je devrais pas utiliser ma carte après avoir bu moi >_>


Comme shun te l'a dit, j'ai commandé Angelic Layer, et l'intégrale de Genshiken, et le tout est arrivé en état nickel.
Bien que les prix soient étonnament bas, tu peux y aller sans soucis Clin d'oeil
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Corti
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Message Posté le : 03/02/07 05:10    Sujet du message: Répondre en citant

Et youplà, la série est arrivée dans mon doux foyer et forcément, je me suis jeté dessus. Après avoir maté 28 épisodes d'affilée, j'ai un peu saturé et pis mon corps ne tient plus aussi bien le coup qu'avant (béh vi, je vieillis ^^" ).

Donc mes impressions à chaud avant de repartir sur la fin (bon pas pour ce soir, mais sûrement pour demain ).

Y'a des côtés très plaisants dans cet anime. Entre le côté décalé de certaines scènes et ce qu'il se passe. J'adore particulièrement les passages avec les ombres chinoises. Même si ça semble être du non-sens, j'accroche.
Par contre, autant j'ai aimé le premier arc, autant le deuxième me reste un peu en travers de la gorge... Et le troisième est pour l'instant moyennement engagé à mon sens.
Pourquoi ?
Ben, j'ai l'impression de regarder Sailor Moon en anime dans un sens.
Oh un personnage ! Oh le méchant utilise le personnage ! Oh le personnage part en duel contre la gentille ! Oh la gentille gagne pour la dixième fois le combat de la même manière ( ils se sont pas foulés au niveau des attaques les dessinateurs -_-' On change les persos, on laisse les mêmes décors et on garde les mêmes mouvements... Au bout de 10 fois, ça lasse un peu beaucoup).
Donc peu de variété dans le déroulement des épisodes. Et qui a tendance à se reproduire pendant le dernier arc. Ca me donnait l'impression que ça tournait un peu en rond. Après, la série reste suffisament rythmée pour qu'on reste accroché et qu'on reste curieux de voir la suite. Il y a pas mal de choses intéressantes dans cette histoire.

Je dois reconnaître que Utena m'a quand même agréablement surpris. Parce qu'en voyant la bande-annonce, c'était vraiment quelque chose qui me tentait vraiment pas du tout.
Mais à mon sens, le second arc aurait pu ne pas exister, je ne m'en serais pas porté plus mal (et à cette heure, j'aurai déjà fini la série). Bon en même temps, je dois avouer qu'il y a des trucs dont j'ai absolument rien compris dans cet arc Choqué
Cela n'empêche pas que cette série a un petit quelque chose qui fait qu'on accroche malgré les redondances au niveau du déroulement des épisodes.

Donc je vais aller jusqu'au bout et je verrai bien...

Sinon pour le film, je pense que ça sera fonction de la fin. Il faut dire que j'ai atrocement été traumatisé par les films d'Evangelion >_< La fin de la série TV me plaisait largement plus. Ca me donne l'impression que quand un film sort après la fin de la série TV, c'est soit pour pomper la license (le film d'Escaflowne, quelle horreur...), soit pour expliquer des trucs qui, finalement, ne font que gâcher la conclusion de la série TV car, si la série a une fin un peu différente de la moyenne, le film est là pour recadrer la fin de la série TV dans un truc plus conventionnel.
Remarque, tous les films ne sont pas mauvais, le film de Cowboy Bebop est très bien. En même temps, il ne touche pas à la fin et n'est qu'en fait un épisode long. Mais, il est bon quand même.
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