[GUNSLINGER GIRL]

[Ishigami]

Manga sorti en octobre chez Asuka, Gunslinger Girl nous propose de découvrir une organisation gouvernementale aux méthodes un peu douteuses. Elle se sert de fillettes comme d'armes à tuer pour éliminer les menaces ou protéger les témoins précieux. Ces fillettes sont associées à un fratello, un "grand frère" chargé de les entraîner, de les éduquer et de les accompagner en mission.
Le premier volume nous invite à faire connaissance avec Henrietta, Rico et Triela et à découvrir leur manière d'aborder leur relation unique avec leur fratello. Il s'achève sur une histoire plus conséquente et plus difficile qui illustre de manière concrète la problématique des couples que forment les jeunes adolescentes avec leur fratello.

Plutôt que de s'attarder sur les fusillades ou sur un quelconque "fan service", Yu Aida décrit tout particulièrement les sentiments de ses héroïnes et le couple qu'elles forment avec leur fratello. Le manga est donc très psychologique et repose beaucoup sur l'émotion, sur la sympathie, la compassion qu'on peut ressentir pour Henrietta et ses amies.
En dehors de leur travail, Henrietta et les autres sont des adolescentes tout à fait normales. Un peu timides, pas forcément sûres d'elles, avec des problèmes et des tracas d'adolescentes. Mais, dès qu'on les place en contexte de mission ou qu'on s'en prend à leur fratello, leur visage devient froid, inexpressif et elles tuent avec un détachement qui fait froid dans le dos.
Les fillettes sont totalement dévouées à leur fratello et eux les gèrent chacun d'une façon très personnelle. Certains les traitent comme des outils, d'autres comme des personnes à part entière. Henrietta et José constituent sans doute le couple vedette de la série mais c'est avec impatience que l'on a envie de découvrir les autres couples au travers de nouvelles missions. Chaque couple de fratellos est unique de par les réactions et personnalités des deux membres qui le composent et chacun illustre donc un aspect de la relation fratello-fillette.
Les scènes d'action sont bien sûr présentes et efficaces. Mais elles ne sont pas envahissantes et on sent vite qu'elles ne constituent pas le coeur de Gunslinger Girl (les objectifs des missions sont évoqués sans trop de détails). Le contraste entre des fusillades violentes et ces fillettes naïves à qui on offre des ours en peluche en guise de récompense est bien vite saisissant (d'autant plus que le manga fait très "vrai", très réaliste) et le petit dossier qui conclue le volume vient replacer tout ça dans la réalité.
L'auteur dessine en plus très bien (regardez-moi ces jolies couvertures), ce qui ne gâche rien.

Le dessin animé avait déjà attiré mon attention mais je ne l'avais pas acheté vu le prix des DVD (plus de 20 euros pour 3 à 4 épisodes). En revanche, je n'ai pas raté le manga qui ne m'a pas déçu. Et j'ai profité de l'édition collector pour découvrir le premier épisode du dessin animé.

Il s'agit donc d'un excellent manga au sujet difficile traité avec intelligence et subtilité. Gunslinger Girl m'a passionné et j'attends le volume 2 avec impatience.
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Mang'Impressions : Chroniques de lectures de mangas

[omikun]

je n'étais pas tentée par l'animé mais je me suis laissée convaincre par le manga. Le theme des enfants soldats m'interessait et un manga c'est quand meme plus abordable (niveau finance) qu'un dvd surtout si au final ça vous plait pas
Resultat j'ai trouvé ça vraiment tres tres noir
je ne dis pas que c'était pas interessant mais en ce qui me concerne je m'en tiendrais là

En tout cas je trouve l'idée des 2 versions proposés (une collector avec dvd et une simple) vraiment tres bonne, surtout qu'ils ne s'en tiendront pas à un seul dvd pour faire decouvrir la serie mais qu'ils ont bien l'intention de proposer l'ensemble de la serie !! trop rare pour le souligner

[samizo kouhei]

Je ne vous cache pas que j'avais très peur à double titre : un titre adapté d'un anime et qui met en scène des filles prépubères dans un contexte de violence. Or, le titre est d'une qualité rare : pas de fan-service malsain, de violence complaisante, mais un titre d'une noirceur psychologique sans concessions. Très bonne surprise !

[shun]

comme on te là dit sur asuka, c'est le manga qui a été adapté en série animée : )
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[Chizuna]

Je viens de lire Gunslinger Girl et j'ai vraiment apprécié.
Je me demandais un peu quel genre ça pouvait être vu qu'il s'agit d'enfants/filles!
Ce tome montre direct le ton du manga : sa noiceur,sa violence et un peu les relations entres les filles et leurs profs (enfin ce qu'elles pensent,...)...vraiment surprenant!
Vivement décembre! ^^

[GrAmS]

Voilà je me suis procuré ce premier volume hier (dans sa version collector). Je n'avais pas vu l'anime, mais le manga me tentait bien, alors j'ai fait le "grand saut".

Avant même d'avoir entamé sa lecture je suis passé ici (juste pour une petite visite), et j'ai vu pas mal de commentaires positifs sur ce manga. Alors j'ai pas attendu un instant de plus, et je me suis lancé dans sa lecture.

Premièrement comme certains, j'avais une infime peur de voir du fanservice, étant donné qu'il est sujet de "petites filles", mais il n'en est rien. On se retrouve avec un manga plutôt adulte et très sombre.

L'histoire est bien prenante, et on ne part pas dans des histoires à rallonge car il s'agit plutôt de petites "anecdotes". Concept qui me plait bien, car il permet de moins s'ennuyer si le manga a des périodes creuses. (mais ça n'empêche pas qu'il peut y avoir des petites histoires pas super intéressantes)

� la rigueur le seul reproche pourrait venir du dessin, qui parfois n'est pas super précis.

Je pense quand même sérieusement à me prendre la suite, toujours en version collector.
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Pourquoi je vis au milieu de tous ces gens ?
Mes peines au milieu de leurs joies, mes joies au milieu de leurs peines.

[Ishigami]

Le volume 2 de Gunslinger Girl continue sur la brillante lancée du premier tome. On retrouve donc le quotidien entre innocence et tueries de nos jeunes héroïnes Henrietta, Claes, Rico et Triela. Ce deuxième volume est également l'occasion de faire la connaissance d'une autre fillette robotisée, Angelica.

Lire un volume Gunslinger Girl, c'est accepter de plonger la tête la première dans une ambiance où on ne se sent pas spécialement à l'aise. Rapidement on devine comme un malaise, quelque chose qui n'est pas à sa place. Prenons ces adolescentes. Elles ont été soustraites à un destin funeste fait de souffrances et de solitude ou même à une mort certaine. Pourquoi ? Pour être manipulée et devenir les pions, les tueuses d'une organisation gouvernementale. On les entraîne à tuer et à faire de cela un acte banal, qui mérite une récompense s'il est bien exécuté. Leur corps est cybernétisé et leur mémoire effacée et manipulée. On bouleverse leur équilibre de sorte à faire de la satisfaction de leur grand frère une priorité. On leur offre une nouvelle vie, c'est vrai. Mais est-ce vraiment les sauver que de leur imposer cela ? La question est posée et c'est l'un des thèmes centraux du manga.

Enfants la plupart du temps, les jeunes héroïnes se transforment en machines à tuer si leur tuteur le leur demande ou sa vie est menacée. Ce décalage, Henrietta et ses amies le ressentent. Elles acceptent leur destinée sans discuter et profitent de leur temps libre pour se distraire entre elles. Des activités simples font leur bonheur. Ecouter de la musique, cultiver un potager, regarder les étoiles sont autant de choses qui les réunissent et dessinent un sourire sur leur visage le plus souvent impassible. Mais sont-elles heureuses ? On peut en douter... Elles n'ont aucun objectif à long terme dans la vie, aucune perspective de changement. Leur seule motivation est la satisfaction de leur tuteur. Pour cela, elles veulent à tout prix leur être utile. D'où leur persévérance et leurs efforts à l'entraînement et en mission. Pour elles, un échec pourrait amener leur tuteur à les trouver inutiles et à les rejeter. Elles ressentent comme un vide et se savent éphémères. Elles s'impliquent donc d'autant plus dans leur unique raison d'être.

Les tuteurs, les grands frères ne sont pas des personnages à négliger. Entre Jean qui considère Rico comme un objet, une arme et José beaucoup plus attentif à l'épanouissement de Henrietta, il y a un fossé et chaque fratello gère sa relation avec sa petite soeur avec difficulté. José comme Labarro, le tuteur de Claes, insistent sur le fait qu'en dehors de leurs missions, les fillettes aient une existence la plus normale possible. Ils les invitent même à cela et leur offrent des cadeaux qu'on offrirait à sa petite soeur comme des peluches, du parfum... Ils sont même à l'initiative d'activités paisibles auxquels ils participent de bon coeur, en en faisant l'occasion de bannir les armes et la violence. Il y a là la construction d'une dualité dont on peut se demander si elle peut fonctionner. Surtout qu'à la moindre agression sur leur grand frère, l'instinct des adolescentes refait surface. Petite fille modèle ou tueuses à la solde du gouvernement ? Ces deux entités peuvent-elles vraiment cohabiter sans heurts ?

Pour Marco, le mal est plus profond. Embauché par le bureau des aides sociales, il s'est retrouvé au côté d'Angelica, le premier prototype des enfants cyborgs. Appréciant les enfants, il est rapidement à son aise et s'attache à sa protégée. Pour la distraire et la soulager de ses souffrances du quotidien, il lui raconte un conte qu'il invente au fur et à mesure. Mais à mesure que le processus du développement d'Angelica avance, à force de reconditionnements, la jeune fille perd la mémoire. Ses souvenirs, le bon temps passé avec ses amies et même le conte de Marco, tout cela lui devient étranger. De voir ainsi sa protégée regresser, de la voir pleine de bonne volonté, de voir ses propres efforts et son attachement réduit à néant a lassé Marco. Il a perdu la foi. Il sait que sa protégée est devenue inutile, incapable de retourner sur le terrain et qu'à plus ou moins court terme, elle mourra. Pour toutes les filles du bureau d'aides sociales, l'issue pourrait être la même. D'où un profond malaise pour tous les tuteurs qui se sont attachés à leur protégée. Même en cas d'échec ou d'erreur de la part d'Henrietta, José se bat systématiquement pour lui éviter un nouveau reconditionnement et éviter de raccourcir davantage son existence.

Le contraste est toujours saisissant entre le quotidien des adolescentes et leur attitude en mission. Ce contraste est d'ailleurs appuyé par une différence nette entre la sauvagerie des rares scènes d'action qui tranche avec le calme qui règne par ailleurs sur l'oeuvre. Le rythme de Gunslinger Girl est calme avec beaucoup de dialogues invitant à la découverte des personnages. Le récit décrit tout spécialement le quotidien au quartier général du bureau des aides sociales. Quotidien qui se partage entre entraînements et le néant d'une vie paisible et légère. Régulièrement, ce calme, cette monotonie du quotidien est secoué par des coups de sang. Au détour d'un flash back édifiant ou d'une mission qui tourne au massacre, le rythme est rompu, les fillettes perdent leur visage de poupées angéliques, les corps tombent sans regret, sans réfléchir si ce n'est à la santé de son grand frère. Puis tout rentre dans l'ordre, le témoin est en vie, le terroriste arrêté ou tué et le quotidien peut reprendre. Si la mission s'est bien déroulée, l'adolescente aura droit à un cadeau et à la bonne humeur de son grand frère.

L'intrigue de Gunslinger Girl fonctionne d'autant plus aisément que l'on s'attache rapidement aux personnages et notamment aux jeunes héroïnes. Yu Aida ne s'est pas contenté de créer des fillettes toutes mignonnes et toutes naïves. Il leur a insufflé une personnalité qu'on découvre au fil des situations, des conversations, des silences. Le malaise qu'elles ressentent n'est jamais clairement expliqué mais on le ressent pourtant rapidement. Derrière chaque dialogue, chaque acte, on devine. On partage très vite les questionnements et les dilemmes qui tourmentent les personnages.

Gunslinger Girl est une vraie expérience de lecture. Le manga fait ressentir beaucoup d'émotions et pose les bases d'une réflexion qu'on ne peut s'empêcher d'entretenir sitôt le volume terminé. La lecture s'apprécie davantage pour l'empathie que l'on peut ressentir pour les personnages que pour les rares scènes d'action. Le sujet est grave mais il ne plombe pas une lecture des plus prenantes. Divertissement et réflexion, le tout réalisé avec un talent certain, Gunslinger Girl est décidément une oeuvre de tout premier ordre.
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[Ishigami]

Puissant et réfléchi, le volume 3 de Gunslinger Girl ne change pas la donne pour une série des plus passionnantes. Comme précédemment, Yu Aida alterne scènes de vie quotidienne au sein du bureau des aides sociales et missions où politique, stratégie et action décoiffante s'entremêlent pour notre plus grand plaisir. Un des atouts de Gunslinger Girl est de savoir prendre le temps de s'attarder sur des anecdotes, des situations simples et touchantes du quotidien qui donnent toute leur force aux personnages.
Dans ce volume, l'auteur (ré)introduit et approfondit de nouveaux personnages récurrents. Ces protagonistes font partie du camp opposé et ils seront sans nul doute des adversaires coriaces auxquels nos héroïnes devront se frotter à maintes reprises. Yu Aida place ces nouveaux protagonistes au coeur de certains chapitres du volume 3 et les montre sous un jour humain. En s'attardant sur leur passé et sur leurs motivations, il apporte un peu d'air frais à sa série (qui n'en manquait pas) et de nouvelles réflexions. Ainsi, on ne manquera pas de faire le rapprochement entre un adolescent tueur sans pitié et nos jeunes héroïnes.
Ces nouveaux personnages coïncident également avec l'apparition d'une continuité, d'un fil conducteur dans les missions de nos héroïnes. C'est le cas pour l'ensemble de ce volume et cela devrait se confirmer dans les prochains volumes.
Bref, Gunslinger Girl ne déçoit décidément pas.
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[Ishigami]

Tiens, je suis en train de regarder la série animée de Gunslinger Girl qui est vraiment excellente à tout point de vue. Par contre, elle n'apporte pas grand chose par rapport au manga puisque presque toutes les histoires sont adaptées très fidèlement de celui-ci. Les seuls ajouts que j'ai remarqué pour le moment (je suis arrivé à l'épisode 10) sont une allusion inexistante dans le manga à propos de SPOILER la mort du tuteur de Claes FIN SPOILER ainsi qu'une intrigue inédite servant à introduire Elsa et Lauro, SPOILER le couple de fratellos retrouvés morts et sur lesquels porte l'histoire achevant le volume 1 de Gunslinger Girl FIN SPOILER.
Le gros avantage du dessin animé est sur le côté émotionnel qui se retrouve décuplé par l'animation et le doublage qui donnent davantage vie aux personnages. Les silences, les sentiments n'en ressortent que davantage. Bref, c'est du tout bon mais ce complément n'est pas indispensable à qui lit le manga puisqu'il n'aura pas grand chose de nouveau à se mettre sous la dent (à part la joie de voir s'animer ses héroïnes préférées).

En tout cas, dessin animé et manga me laissent l'impression que toute cette histoire va mal se finir et que la suite risque d'être éprouvante...
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[deedo]

C'est à partir de quel tome que les histoires sont inédites par rapport à l'adaptation Tv?
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On dit que l'espoir fait vivre mais, paradoxalement, un peu d'espoir peut nous plonger dans le plus grand des désespoirs...

[Ishigami]

A partir du tome 3.

Sinon, je viens de finir la série animée Gunslinger Girl et la fin est vraiment bouleversante. Après l'histoire d'Elsa et Lauro, plus développée que dans le manga, une histoire non présente dans le manga, la série s'achève sur un des chapitres de vie quotidienne les plus marquants du manga. Toutefois, le final diffère dans la version animée et s'avère particulièrement triste. Il y a bien une note d'espoir mais cette fin laisse le spectateur avec les larmes aux yeux. La musique, les images, les derniers dialogues contribuent à l'émotion d'une fin touchante et remarquable.
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[deedo]

[Ishigami]

[clash]

Quelqu'un peut me dire quel intervale de temps sépare le manga de l'anime?
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Les gens mettent beaucoup de temps à changer, mais le temps, lui, passe inexorablement...

[toji]

2 premiers tomes du manga = anime