[TENSAI FAMILY COMPANY] Génies en tous genres

[namtrac]

Tensai Family Company ça parle de quoi:

Katsuyuki Natsuki est un lycéen qui vit seul avec sa mère depuis la mort de son père. Garçon brillant, il aide régulièrement sa mère dans ses nouveaux projets (elle travaille dans une entreprise de confiserie) et son avenir dans la finance s'avère prometteur. Il ne rêve que de la Harvard Business School et l'argent est tout ce qui l'intéresse ou presque. Il n'est effectivement pas insensible à la charmante, pétillante et intelligente Kyoko Nagasawa (mais à choisir il préférera quand même la réussite matérielle et professionnelle). Kyoko est la seule de ses camarades qu'il n'envoie pas constamment bouler et l'une des deux seules que son air renfrogné voire méchant ne fait pas fuir. L'autre étant Ariyoshi le benêt de service qui offre des moments mémorables dans ce premier tome (c'est déjà mon idole ^^). Katsuyuki vit sa vie comme il l'entend et sans encombres...jusqu'au jour (au bout de 10 pages) où sa mère lui présente un homme et lui annonce qu'ils vont se marier (enfin plutôt lui demandent la permission). Si encore le prétendant était convenable, mais non! Sosuke Tanaka ressemble plus à un vagabond qu'à l'écrivain qu'il est et pour couronner le tout, il a un fils à son image de l'âge de Katsuyuki. Pour eux la vie n'est que bonne humeur et joie de vivre, libérée de tout souci. Tout ça pour dire qu'ils ne tardent pas à taper sur le système de Katsuyuki qui n'aura plus qu'une obsession: fuir à tout prix ces deux timbrés, puisqu'il ne peut pas s'en débarrasser et doit vivre avec eux...

Tensai FC c'est donc le clash entre deux conceptions de la vie, la confrontation entre deux mondes à l'opposé l'un de l'autre (il n'est évidemment pas anodin que les chapitres soient intitulés des "rounds"), représenté par Katsuyuki d'un côté et les Tanaka père et fils de l'autre. Au matérialisme forcené de l'un Ninomiya oppose une liberté totale, une vie sans contrainte et heureuse (pas de possessions qui vous enchaînent, pas de soucis d'argent, de toute façon la gentillesse résout tout). Les Tanaka et leur conception de la vie sont clairement représentés de façon positive mais j'attends quand même de voir si l'auteur nous propose les limites de cette insouciance (oui parce que dans la vie c'est bien mais il faut être un minimum réaliste quand même ^^). Katsuyuki acceptera-t-il sa nouvelle famille et deviendra-t-il moins rigide et obsédé par l'argent? On espère que les deux mondes se rejoindront dans un juste milieu à la fin de la série.

En attendant c'est une très bonne petite série à déguster, très rafraîchissante et drôle. Le prix pourra en rebuter plus d'un (12 euros TTC) mais vu le faible nombre de tomes et le rythme de parution ce n'est pas une dépense qui fait mal, surtout quand on lit la série qui vaut vraiment le coup (coût) ^^ En plus sur la forme je trouve l'édition très belle et très agréable à lire! Pour 380 pages, le tome reste souple et léger, vraiment maniable et n'est pas trop grand. Le logo passe finalement très bien, surtout sur la tranche, très colorée. Du joli travail!

Sinon si vous hésitez à commencer la série Asuka vous offre l'occasion de découvrir les 20 premières pages du manga(format pdf)

[melvin]

Sympa cette initiative de mettre en ligne quelques pages du manga.
J'ai téléchargé ça et je l'ai lu, verdict... ça me plaît bien (en seulement 20 pages en plus) !
Je l'attendais avec impatience cette série et il y a de grandes chances que je la fasse... Peut-être mon premier Asuka, sauf qu'avec le prix de 12�00 vraiment excessif, j'hésite encore, je m'attendais à ce qu'il coûte plutôt aux alentours de 10�00. Lire ou acheter... A ce prix on peut acheter 2 séries tout aussi sympa même si la pagination fait que l'on a un volume double, c'est quand même plus cher que le City Hunter Deluxe de GC

En tout cas si la série est bonne, j'espère qu'on ne va pas tarder à découvrir Nodame Cantabile du même auteur qui a l'air aussi d'être un manga particulièrement séduisant.
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"Music is an indirect force for change, because it provides an anchor against human tragedy. In this sense, it works towards a reconcilied world." Tim Armstrong

[namtrac]

C'est vrai que le prix est élevé mais comme Bender l'explique sur le topic de Tensai sur le forum Asuka ce n'était pas possible autrement au vu du tirage:

[Adrien de Bats]

C'est vrai que l'initiative est une tèrs bonne idée et que l'histoire est pas mal du tout. Le problème c'est que je boycotte Asuka (j'ai la rancune tenace) (je boycotte aussi Sonia Rykiel et HP ) donc peu de chances que je l'achète.

Pour le prix, je trouve ça un peu exagéré d'invoquer le caractère "sauvage" de la production actuelle, ainsi que les frais fixes... Les frais fixes, ils sont fixes, donc bon, forcément prévisibles etc, etc, etc...
Erreur de gestion, optimisation fiscale, Asuka est-il une association ou bien une société?
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J'aime le tofu soyeux.

[jolan]

[sushikouli]

[Heiji]

[sidney]

boycotte si tu veux, mais au moins lis le !

tu peux l'emprunter au pire, on gagnera rien, tu seras content de ton boycotte, mais au moins tu auras lu un bon titre.

et puis je suis pas dans le mouv' mais pourquoi tu nous boycotte au juste ?

[samizo kouhei]

Tensai Family Company est un titre très agréable qui confronte 2 visions de la vie : une vie entièrement tournée vers la réussite qui s'oppose à la vie pauvre en biens mais riche en coeur des 2 "extraterrestres". Un humour aussi irrésistible que rafraîchissant. J'espère que le prix ne rebutera pas les lecteurs de ce beau titre.

[herbv]

Excellente lecture que ce premier volume de Tensai Family Company. Une de mes meilleures lectures chez Asuka après X-Day.

Un des choses les plus plaisantes avec ce volume épais (370 pages quand même) est qu'il y a deux niveaux de lecture. Le premier permet de se détendre grâce à un humour toujours très présent et efficace avec la confrontation caricaturale de deux modes de vie et les réactions de Natsuki qui en découlent. Le second, et c'est ce qui fait la richesse de ce titre, c'est la profondeur et la justesse de certains personnages de la série comme Natsuki et Kyoko et du background entreprise et économico-financier qui sert de socle à l'histoire.

Il reste que ce premier volume présente un certain nombre de faiblesses comme les personnages Sosuke Tanaba et son fils Haru. Ils ne sont pour l'instant que les faire-valoirs comiques des 3 principaux personnages, Natsuki, Kyoko et Yoshiko, la mère de Natsuki. De ce fait, ils sont caricaturaux et ne présentent guère d'intérêt en eux-même. Mais on peut espérer que la suite permette à la mangaka de les présenter de façon plus profonde, leur donnant une réelle épaisseur, ce qu'ils n'ont pas pour l'instant. D'un autre côté, il ne faut pas oublier qu'il s'agit avant tout d'une série comique et qu'il sera délicat de trouver un équilibre entre efficacité humoristique et profondeur.

Par contre, Natsuki est très intéressant car complexe et empêtré dans ses doutes. En se confrontant avec une autre façon d'aborder la vie, plus insouciante, il s'aperçoit qu'il existe plusieurs façon d'être joyeux. Ses doutes, ses questionnements, ses résistances, ses certitudes sont excellement bien rendues et mises en valeur par la mangaka. Il en est de même avec Kyoko. Elle même doute entre ce que la société japonaise (et donc ses parents) attend d'elle (entrer dans la meilleure université possible) et ses aspiration au dessin, à l'art. Sa relation avec Natsuki est très bien rendue, son combat intérieur entre son attirance pour un garçon qui semble symboliser ce qu'on attend d'elle et son envie de créer, d'un monde moins matérialiste est très intéressant. Son comportement et ses frasques sonnent très juste.

Et n'oublions pas le personnage de la mère, Yoshiko, qui permet à l'auteure de brosser un portrait à la fois enthousiasmant et peu reluisant du monde de l'entreprise. L'enthousiasme passe par les préparations de dossiers, les études, les réunions qui peuvent être source de plaisir (et oui, n'en déplaisent à certains, le monde de l'entreprise peut être intéressant). Mais il s'agit aussi d'un monde impitoyable car les luttes de pouvoirs n'ont que faire de l'excellence et des gens qui travaillent au profit de leur entreprise. Là aussi, la description donnée est assez réaliste, ce qui donne une grande solidité à l'histoire.

Sinon, le dessin est assez faible, peu maîtrisé, assez typique josei, c'est à dire pauvre en détails, personnages maldadroitements dessinés. Mais cela reste efficace et ne nuit en aucun cas à l'histoire, c'est le principal.

Un dernier mot sur la version française qui est proposée à un prix très correct, quoiqu'en disent certains. Si l'adaptation me semble être de qualité, on sent quand même pas mal de rognage sur les coûts : adaptation graphique "à la Glénat" (on ne se fatigue pas à effacer les onomatopées dès que ça demande un peu de travail car ça revient un peu plus cher), papier "manga", c'est à dire "PQ" de mauvaise qualité. Mais les scans et l'impression sont réussit et c'est une très bonne chose. L'absence de jaquette est plutôt un plus à mes yeux vu le format de l'édition (et de toute façon, j'ai toujours détesté les jaquettes, je n'ai jamais compris l'intérêt qu'y portaient tant de monde).

Toute mes félicitations à Asuka pour ce titre et vivement la suite (avis plus développé à venir dans Mangavoraces ).

PS : Adrien, je te prêterais mon exemplaire, tu verras qu'on est très loin du "carnage" Piece of Cake et de la mauvaise foi d'Asuka qui en a découlé .
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Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
Chroniqueur à du9
Ténia de Bulledair

[Adrien de Bats]

Oui je boycotte à cause de Piece of cake et de la façon dont les critiques ont été reçues par Asuka sur leur forum
Enfin, jusqu'à maintenant, ça n'a pas été trop trop difficile vu qu'aucun titre ne m'intéressait vraiment.
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J'aime le tofu soyeux.

[Marie]

[namtrac]

Tensai Family Company est le coup de cÅ?ur mangavoraces de la semaine et pour lire les chroniques c'est par là:

http://www.akata.fr/mangavoraces.php?cat=serie&id=352

On retrouve l'avis d'herbv et le mien, plus une excellente chronique de Bp (et je pèse mes mots ).
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"Sometimes in our lives, we all have pain, we all have sorrow
But if we are wise, we know that there's always tomorrow"
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http://www.freerice.com/index.php

[Chizuna]

Oh...méchant porte-feuille qui avait un joli billet de 10� (et quelques pièces de côté aussi )qui ne demandait qu'à être dépensé! J'ai donc cédé à la tentation en achetant le tome 1 de Tensai Family Company! ^^

Je viens de le finir et j'ai vraiment passé un bon moment en le lisant...

Il y a pas mal d'humour et Katsuyuki malgré son arrongance,prétention...
Il a un petit quelque chose qui fait que je l'aime bien...surtout quand il dit que c'est un génie et puis sa certaine maladresse envers les autres notamment avec Ariyoshi et Kyoko! il se croit supérieur mais pourtant on voit qu'il commence à tenir à Kyoko et quand il va chez Ariyoshi...ok c'était pour se défouler...c'est juste ce que j'ai ressenti
Malgré l'humour des Tanaka...on remarque qu'ils sont assez cultivés/doués (sur les plantes,fleurs...et la cuisine ) et qu'ils ont bien voyagé...ils ont pleins d'amis dans le monde!Plutôt hilarant quand ils arrivent en masse!
La mère est pas mal aussi...insouciante mais aussi charmante!Je me demande ce qu'il va se passer pour son travail...l'aide de son fils montre à quel point ils sont proches et que pour ma part,si Natsuyuki est comme il est (envers Sosuke et Haru,je veux dire) elle en est peut-être un peu responsable...sans le vouloir...^^

Donc je ne regrette pas du tout mon achat (et merci pour ses avis car c'est ça aussi qui m'a encore plus donnée envie de le lire et de l'acheter malgré le prix...) j'apprécie également le fait qu'il n'y ait pas de jaquette...plus agréable à lire!
J'ai vraiment hâte de lire la suite...^^ et merci Asuka pour ce titre...

[Danath]

C'est donc à moi qu'incombe la dure et ingrate tâche de mettre le premier bémol à l'enthousiasme général envers ce premier tome. Etonnament, je suis assez d'accord avec pas mal de choses dites dans les avis précédents et je ne m'étendrais donc pas trop dessus.
Donc Tensai Family Company nous refait l'éternel combat cortical gauche / lymbique droit (ça sert les cours de communication quand même). Comprendre les gens plutôt rationels, scientifiques et analystes d'un côté et les relationnels et communicatifs de l'autre. Je simplifie à mort, d'une part parce que je ne maitrise pas trop le sujet et que mes cours sont loins maintenant. Mais aussi parce que je pense simplifier bien moins que la mangaka dans cette oeuvre. Inutile de préciser que je fais partie de la première catégorie.
Le plus gros problème du manga selon moi c'est la vision unilatérale des choses que propose la mangaka dans ce tome. D'une part on a le génie des maths, peu à l'aise avec les relations sociales (presque asocial je dirai même), égoiste, uniquement intéressé par sa réusite sociale et l'argent (et un peu par la demoiselle de l'histoire, sinon il n'irai pas chercher les livres d'art à la bibliothèque), intolérant, ... J'en passe. D'autre part on a les deux "zigotos" comme ils sont appelés, eux aussi des génies mais dans un autre domaine. Débarqués d'on-ne-sait-où, il sont insouciants, jovials, ont fait le tour du monde, se sont fait pleins d'amis. Bref, ils sont ce que l'on appelle couramment "cool". Aucune limite à leur mode de vie n'est pour l'instant présenté. On ne sait d'ailleurs pas pourquoi ils ont quitté leur mode de vie si idéaliste (ou tout du moins idéalisé) pour se sédentariser. C'est donc un peu aussi un conflit entre ce que l'on appelle l'"école de la vie" et le système éducatif "normal". Le reste du tome montre donc le début de l'effondrement des certitudes et de la remise en question du personnage principal.
Présenter les limites du cariérisme extrèmiste, oui ! (on se rappelera au cinéma de Monsieur Schmidt avec Jack Nicholson) Les présenter avec une vision opposée tout aussi extrème, non ! C'est ça mon gros reproche. Il n'y a pas de milieu, pas d'alternative possible. C'est blanc ou noir.
Evidemment, c'est traité de manière légère, histoire d'être un peu drôle (encore que je n'ai pas beaucoup ri), mais ça n'empèche pas une vision un peu plus subtile des choses.
Le traitement est donc pour moi complètement crétin, sans nuance car n'est finalement qu'une critique à sens unique. Peut-être sera-t-il un peu meilleur dans la suite ? Peut-être, mais avec plus de 300 pages pour ce premier tome, il y avait déjà largement la place pour mettre un peu plus d'intelligence dans le propos.
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Montrez-moi un secteur où tout fonctionne à merveille et je vous montrerai quelqu'un qui cherche à couvrir les bavures. Les vrais navires tanguent.
Soeur Bellonda, Bene Gesserit