[Le Cercle du suicide]

[Adrien de Bats]

Un des derniers tomes de la collection Sakka à l'ambitieuse couverture orange!

Le pitch est assez simple/dans l'air du temps/un peu convenu:
Un jour comme les autres à la gare de Shinjuku, 53 collégiennes/lycéennes en uniforme se jettent sous un train.
Résultat, ben elles sont mortes! (vu qu'elles étaient tout le long de la rame.... j'ai des doutes quant à la crédibilité de ce suicide collectif)
Non, toutes sont mortes sauf une, Saya, grande copine de Kyôko.
Peu de temps après, la jeune Saya (qui avait d'ores et déjà qqs problèmes) se met à faire des trucs bizarres...

Alors que dire de cet opus?
J'avoue ne pas vraiment savoir pourquoi je l'ai acheté! Un faible pour les histoires de lycéennes sans doute...
Enfin, donc, c'est une histoire de lycéennes mal dans leur peau, déjà mille fois lue et relue, qui surfe sur la vague d'événements récents (la vague de suicide collectif au Japon résultat d'une relation internetique) et sur les angoisses des jeunes Japonais.
Donc, encore une fois, nous avons droit à deux ou trois grosses ficelles du genre "lycéenne lubrique" à savoir:
-j'suis mal dans ma peau donc je me prostitue
-personne me comprend donc je m'auto-mutile (marilyn manson n'est pas loin)
-oh mais tiens, finalement y a plein d'autres filles comme moi (les garçons sont les gros absents, mais comme on dit depuis trente ans, le salut viendra des femmes au Japon)

On trouve aussi qqs phrases sur des questions existentielles fréquentes au Japon (rares en France je trouve, on est névrosés nous aussi mais pas de la même façon) comme "Je suis qui?", "Je ne suis pas humain", "J'ai abandonné tout sentiment humain" etc...
D'où la dérive susmentionnée (auto-mutilation, prostitution) déjà vue ailleurs (Nakagami Kenji, Murakami Ryû, Gals etc...) et malheureusement de manière plus intéressante.
Ici, ça se prend un peu au sérieux, et le propos ne va pas très très loin... (remarquez, c'est peut-être que je m'éloigne petit à petit de l'adolescence)

Donc bon, ça peut être marrant mais de là à l'acheter...
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J'aime le tofu soyeux.

[sushikouli]

[cosmos]

Si si si, mort au topic Dernières lectures !

Plus sérieusement, peut-être faudrait-il transformer ce topic en "collection Sakka", parce que les oeuvres qu'ils publient sont souvent des one-shots ou tout du moins des oeuvres courtes qui n'appellent pas beaucoup de réactions (et pas grand-monde qui lit pas beaucoup de tomes, ça fait pas plus grand-chose au final, d'où des topics dédiés assez minuscules).

Le premier qui suggère "Derniers Sakka, votre avis" comme titre de topic se prend une baffe.
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"Dude, I accept the truth of your lived experiences, and I'm not going to tell you that your feelings were wrong." Squirrel Girl

[Taliesin]

Oui l'idée du topic Sakka est bonne mais certains titres nécessitent tout de même de longues discussions comme Blue, La Musique de Marie où chacun avait un avis différent.

(j'ai egalement tendance à poster dans dernieres lectures mais j'avoue aussi que sa suppression forcerait tout le monde a aller sur les topics dediés )
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Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais

[Laurent]

Furtif comme le ténia, je viens poluer ce topic qui part déjà en vrille...

Quelqu'un a lu "Jeux d'enfants" de Qta Minami chez Casterman/Sakka (puisqu'on en parle) ?
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"Back off, man ! I'm a scientist."
-- Peter Venkman

[namtrac]

[Neko]

Remarquez que ce sont les Sakka (hormis L'Habitant de l'Infini et les titres de Nananan) qui pullulent sur les étagères des boutiques qui fond du l'occaz. Donc il n'est pas étonnant que les topics dédiés à ces titres-là soient désertés.

[Taliesin]

Ou alors on pourrait regrouper les Sakka par "fournées", par exemple ce topic pourrait être dédié aux Sakka qui sortent à partir de septembre jusqu'à l'an prochain et seuls les one shot. Et pour Blue eventuellement parler de tous les manga de Nananan dedans.
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Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais

[Taliesin]

[sushikouli]

On pourrait le nommer "Sakka merde" aussi...

Et les 3 volumes d'un Ete andalou seraient regroupés dans un "Sakka patate" ou "Sakka légumes"...

Ceci dit, pour un topic qui va s'autodétruire grace à ses intervenants... "Le cercle du suicide" c'est bien trouvé aussi !



(C'est moi ou Gally est en vacances?)
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Entre ce que je pense, je veux dire, je crois dire, je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez en comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins 9 raisons de ne pas se comprendre.

[Neko]

[Baptiste]

Je pensais vaguement créer un sujet général sur Nananan à la sortie de Water...

@Laurent
Pour Jeux d'enfant il faudra attendre Mangavoraces, mais les bruits de couloir de la rédaction parlent d'avis nettement favorables...
Tu as aussi un avis de Shun dans le sujet Dernières lectures, mais bon.

[cosmos]

Laurent > Oui, je l'ai lu (et j'avais la flemme de lancer un topic dédié dessus ^^; d'où mon intérêt pour un topic Sakka ^^;;;) et personnellement euh... bof.

Le manga raconte l'histoire d'une fille que l'on découvre à la petite enfance, et que l'on suit à travers différents moments de sa vie jusqu'à ce qu'elle devienne mère et dessinatrice de mangas. Loin de suivre une voie toute tracée, elle hésite, fait des erreurs et vit un certain temps de petits boulots dans un bar et en tant qu'assistante de mangaka.

A la lecture, j'ai tout de suite pensé à Everyday. Un peu comme dans le manga de Kiriko Nananan où l'héroïne est aussi une jeune femme à la vie relativement banale et sans étincelles, il est question de précarité, de choix de vie, et de simplicité. Et là aussi, ce sont les dernières phrases qui donnent un sens à tout le manga et à l'évolution de la jeune femme, nous permettant de comprendre ce que l'auteur a voulu faire passer (enfin c'est ce que j'ai ressenti en lisant ces deux mangas).

Mais la comparaison entre les deux n'est clairement pas à l'avantage de Jeux d'enfants : là où Nananan mêlait l'épure de son dessin à la thématique de la simplicité, réussissant ainsi une parfaite adéquation entre le fond et la forme, Minami nous livre un dessin à peine correct (des fois ça ressemble à quelque chose, des fois c'est plutôt moche). Là où la conclusion d'Everyday faisait s'interroger sur sa propre existence (est-ce que comme Miho, le bonheur n'est-il pas déjà entre mes mains, non pas dans les "et si" et les regrets mais dans la simplicité du quotidien ?) Jeux d'enfants est le genre de manga où on se dit à la fin "oui, et alors ?" OK, l'héroïne a survécu à certaines difficultés, et son parcours n'est pas des plus exemplaires, mais cela lui a permis de mûrir. Oui eh bien ce n'est pas la révélation du siècle, et c'est d'autant plus décevant qu'il a fallu plusieurs chapitres insipides et relativement mal dessinés pour en arriver à cette conclusion.

Bref, ça se laisse lire mais à mon humble avis, c'est très oubliable.
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"Dude, I accept the truth of your lived experiences, and I'm not going to tell you that your feelings were wrong." Squirrel Girl

[Laurent]

Baptiste, cosmos, merci à vous.

sushikouli, tu m'a bien fait rire, merci aussi.

Drôle de collection finalement Sakka. Très exigeante et ambitieuse, mais avec pour résultats des mangas très, voire trop particuliers, d'où peut-être leur échec à fédérer un grand nombre de lecteur.
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-- Peter Venkman

[Taliesin]