Tezuka, le dieu du manga

[shinob]

Je suis pour ma part très impatient de lire l'article sur Ayako, une Å?uvre particulièrement bouleversante. Vivement le 30 janvier!

[Goku]

[herbv]

Bp, tu trouveras la réponse à ta question dans le PDF proposant un extrait disponible sur la page dédiée au numéro 2 du site de l'éditeur.

Hugues :La revue sera disponible principalement dans les librairies spécialisées en BD mais n'importe quelle librairie généraliste pourra te l'obtenir. Pour cela, il te suffira de le commander. Sinon, il sera aussi possible de le trouver sur les sites de ventes par correspondance comme Amazon, Discount Manga, Alapage, etc. ainsi que sur la boutique en ligne de l'éditeur qui pratique la vente directe.

Shinob, tu risques d'être surpris (et comblé) par les 3 textes concernant Ayako : un article dédié, une chronique et un long développement de Dominique Véret lors de son entretien.
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Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
Chroniqueur à du9
Ténia de Bulledair

[Hugues]

Merci beaucoup herbv, ce genre de revue fait vraiment très envie, à la fois parce que le travail de qualité sur le manga est rare en France mais aussi parce que Tezuka reste un des auteurs favoris. Je viendrai sans faute donner mon avis.

[e m]

[e m]

[herbv]

Bonne remarque, e m. Le pire est que je le savais et que je n'ai pas corrigé l'auteur, n'ayant pas bien vu la tournure de la phrase. En fait, on pensait version française ou américaine, tsss.

Sinon, les bonus de ta version espagnole sont ceux de l'anthologie de Kodansha (Tezuka Osamu manga zenshû).

Reviens poster pour nous donner ton avis développé et relever les autres erreurs
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Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
Chroniqueur à du9
Ténia de Bulledair

[e m]

[Laotzi]

Je remonte ce topic pour tenter de lancer une petite discussion à propos dâ??un aspect de lâ??Å?uvre de Tezuka, ou plutôt à propos dâ??un lieu commun à propos de son Å?uvre.

On trouve très fréquemment à propos de lâ??homme ou de son Å?uvre (première ambiguïté déjà) le substantif ou lâ??adjectif « humaniste ». Tezuka serait un « humaniste » ou aurait créé une Å?uvre « humaniste ». Un exemple : lâ??intitulé dâ??une conférence prévue au Salon du Livre sur Osamu Tezuka est fait ainsi : « Itinéraire dâ??un géant. Un mangaka humaniste. Les Å?uvres méconnues du maître. » De même, dans son dossier pour manga-news (reprenant des postfaces dans les Blackjack dâ??Asuka si je ne me trompe pas), Rodolphe Massé conclut en évoquant les « valeurs humanistes » de Tezuka. Dans Manga 10 000 images numéro 2 consacré à Osamu Tezuka, si la plupart des rédacteurs sont restés très prudents vis-à-vis de cette expression (jâ??y reviendrai), Dominique Véret, sâ??exprimant dans un entretien, affirme que « La compassion dâ??Osamu Tezuka et son humanisme extrême me touchaient beaucoup. » (à propos de Bouddha et des 3 Adolf) On pourrait citer des tas dâ??autres exemples, tant la plupart des articles évoquant le « dieu du manga » reprend cette expression.

Ainsi, la cause semble entendue. Tezuka est un humaniste et il expose donc des valeurs humanistes dans son Å?uvre.

Cela est-il vraiment le cas ?

Dâ??abord, il faut sâ??entendre sur le sens des mots. Pour simplifier, on peut distinguer trois sens à lâ??expression « humanisme ». Son sens philosophique, son sens historique, et, pourrait-on dire, son sens commun. On peut dâ??emblée écarter le sens historique ici (lâ??humanisme, en histoire, câ??est, grossièrement, un mouvement intellectuel de la Renaissance européenne, qui met en valeur une nouvelle vision de lâ??homme en exaltant sa dignité, son libre arbitre, et en se fondant sur une redécouverte de lâ??Antiquité et sâ??appuie sur une éducation de type encyclopédique â?? là câ??est de moi), même si, bien entendu, on peut en piocher certains aspects qui sont devenus le sens commun. Le sens philosophique, qui sâ??appuie évidemment sur le sens historique, est plus problématique, car, comme souvent en philosophie, il est difficile dâ??en donner une définition claire, acceptée de tous, et unique.

Dans tous les cas, câ??est donc à un sens commun (quâ??il soit proche du sens philosophique ou non) que lâ??on se réfère pour qualifier Tezuka dâ??humaniste. Or, quâ??est-ce que recouvre ce sens commun ? Nâ??est-ce pas un mot fourre-tout qui permet finalement de dire tout et donc rien ? Ne confond-on pas ici des valeurs humanistes avec des sentiments humains ? Et même si lâ??on considère, de façon extrêmement simpliste, quâ??un humaniste serait quelquâ??un qui aime son prochain, qui croit en lâ??homme, en son progrès, en ses qualités, qui milite pour le respect de sa vie et sa dignité, cela se retrouve-t-il vraiment dans lâ??Å?uvre dâ??Osamu Tezuka (tout du moins dans la partie assez large qui est disponible en langue française) ? On cite par exemple Blackjack, le médecin marron, qui vient en aide à ses prochains, cherchant à leur sauver la vie. On cite Bouddha, qui enseigne la compassion et lâ??amour de tout être vivant. On cite dâ??ailleurs, souvent sur les rabats des mangas ou dans des articles, cette citation de Tezuka censée exprimer au mieux cet humanisme : « Aimez tout ce qui est vivant ». Ne fait-on pas ici des amalgames un peu rapides et des analyses un peu faciles ? Ne simplifie-t-on pas, au risque de commettre des contresens, le discours du mangaka ?

Pour ma part, mais je ne suis pas le seul à penser cela je crois, cette « notion » fourre-tout dâ??humanisme (tout du moins employée dans ce sens commun vague) est mal adaptée à lâ??Å?uvre dâ??Osamu Tezuka et les très nombreux critiques et commentateurs qui emploient ce terme le font non seulement à mauvais escient mais commettent un contresens sur lâ??Å?uvre de Tezuka. Je développerai ce point dans un second post plus tard. Cependant, je ne prétends nullement être un spécialiste de Tezuka (je nâ??ai même pas lu un quart de ce qui est disponible de lui en français) et je ne prétends évidemment pas délivrer une vérité ou des certitudes dans ce que jâ??écris ou écrirai. Au contraire, si jâ??ai posté ici, câ??est pour essayer de mettre par écrit des impressions que jâ??avais, pour les préciser, les développer, pour les confronter à dâ??autres points de vue, les nuancer, voire les annuler éventuellement. Cependant, cette question de lâ??humanisme (ou supposé humanisme, selon le point de vue) me paraît importante chez Tezuka, et on ne la trouve développée et discutée (pour cause) nulle part en français à ma connaissance, y compris dâ??ailleurs dans la par ailleurs excellente revue Manga 10 000 images, où il fait seulement allusion à quelques reprises à ce thème, souvent de façon sceptique mais sans le développer plus avant. Jâ??y reviendrai.

Comme il y a un certain nombre de lecteurs émérites de lâ??Å?uvre de feu Tezuka, je voudrais déjà savoir ce que vous en pensez ? Pour vous, Tezuka a-t-il bien fondée une Å?uvre humaniste ? (Quâ??entendez vous alors par là ?) Sinon, comment peut-on décrire et qualifier le discours, voire le message, porté par les Å?uvres de Tezuka ? Quelle posture adopte-t-il si ce nâ??est pas une posture humaniste ?
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"Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir. (...) Il a des caprices, il faut qu'il les satisfasse." Victor Hugo, Napoléon Le Petit.

[Marie]

Câ??est vrai que dans le cas de Tezuka le terme "humaniste" est utilisé comme un grand fourre-tout. Mais personnellement je trouve que certaines définitions du sens historique lui conviennent parfaitement : Vouloir placer lâ??humain avant le divin, dénoncer ou refuser lâ??impasse de certains systèmes socioculturels (ses personnages luttent sans cesse contre lâ??autorité arbitraire quâ??elle soit humaine ou divine) Et malgré son talent pour exprimer lâ??humain en détail, la faculté de toujours conserver le recul suffisant pour lâ??appréhender dans ce quâ??il a de plus universel. Oui, pour moi la vision humaniste de Tezuka tient dans ces deux concepts fondamentaux : le libre arbitre et lâ??universalité de lâ??homme.
(J'ai vérifié: dans mes trois chroniques de Dororo il n'y a pas une seule fois le mot "humaniste" ^^)

Ca me fait penser que je nâ??ai pas encore le n° 2 de Manga 10000 images. Je pourrais le commander mais je préfère embêter mon libraire. Pensez, il va devoir se bouger pour commander un truc inconnuâ?¦ bien fait !
Et puis ça lui donnera peut-être envie de le lire et ensuite d'en commander d'autres.

[herbv]

Hé hé... Merci.

Ton libraire doit prendre contact avec Ubris (notre distributeur pour le Benelux). J'ai un libraire de Liège qui a cherché à nous en commander (le pauvre, c'est depuis le 20/02 qu'il les demande) mais nous n'avons pu qu'envoyer sa commande à Ubris (leurs coordonnées sont sur le site des éditions H).

Sinon, pour en revenir au sujet, je trouve que ta définition est bien vue.
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Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
Chroniqueur à du9
Ténia de Bulledair

[XaV]

Moi, j'aime bien le terme qu'emploie Jean-Louis de Cornélius: empathie.
Plus que "l'humanisme" (même pris dans un sens d'amour de l'humanité en général), c'est peut-être cette notion de connexion avec l'autre qui ressort de mes lectures.

[watanuki]

Tiens, d'ailleurs, après lecture du numéro 2, j'ai l'impression que certains rédacteurs insistent plus sur le pessimisme que sur l'empathie de l'auteur (ou vice versa).

J'aimerais bien savoir comment vous faites le lien (ou pas) entre les deux, si vous êtes tous d'accord de ce point de vue-là ou pas. Les deux me paraissent juste d'ailleurs.

[Manuka]

Le pessimisme ne peut-il pas découler d'une empathie ?

Si l'on quitte le champ rationnel de l'empathie, n'évolue-t-on pas soit vers un optimisme, soit vers un pessimisme ?
Le juste milieu entre optimisme et pessimisme, si cela existe, ce n'est pas non plus de l'empathie.

Pour être pessimiste, il faut avoir une opinion préalablement. Cela peut partir d'une empathie dont le rationnel est parti en congé sans solde.

Le pessimisme de Tezuka, c'est nous qui la formulons, aujourd'hui.
En étant pessimiste, je pourrais imaginer que dans un futur indéterminé, d'aucuns proclament que "malgré le pessimisme qu'il voulait afficher, Tezuka était en fait bien optimiste".

Si tu adhères aux arguments du Maître, tu y verras de l'empathie. Si tu n'y adhères pas complètement, tu y verras du pessimisme.

Je pense qu'on peut philosopher comme ça longtemps en jouant sur les mots .
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Emmène Lucy Hole dans un ciel de diamants. ©

[Laotzi]

Merci pour vos réactions. Je vais rebondir dessus.

Tout dâ??abord, comme lâ??écrit Marie, il me semble en effet, comme je lâ??avais déjà laissé sous entendre, que lâ??on peut conserver certains aspects de lâ??Humaniste au sens historique, pour qualifier Tezuka. Concernant lâ??universalité de lâ??humain, cela me semble aussi pertinent. Si lâ??on prend lâ??exemple des 3 Adolf, câ??est bien cette égale dignité de lâ??homme qui est mise en avant, quâ??il soit juif, japonais, allemandâ?¦ On retrouve aussi cela dans Bouddha, notamment dans la dénonciation un peu naïve des castes, même sâ??il y a de réelles ambiguïtés dans lâ??Å?uvre (les parvenus restent mal vus et les souverains de noble lignée sont toujours décrits comme possédant un rayonnement naturel). La notion de libre-arbitre est intéressante et, en effet, au cÅ?ur de lâ??humanisme historique. Elle me semble au cÅ?ur de lâ??Å?uvre de Tezuka mais elle contient aussi une part dâ??ambiguïté qui tend à faire du bonhomme un pessimiste, ce qui me permet de rebondir sur les messages suivants.

Deux Å?uvres sont souvent citées comme illustrant lâ??humanisme de Tezuka et je vais mâ??appuyer sur ces deux exemples (en paraphrasant ce qui a été écrit dans Manga 10 000 images, désolé, mais je mâ??appuie sur ce que je connais et sur les Å?uvres auxquelles jâ??ai un peu réfléchi) : Bouddha et lâ??Histoire des 3 Adolf. Il me semble que, bien davantage que cette notion floue, ces deux Å?uvres donnent à voir une pensée profondément pessimiste. Lâ??homme dispose peut-être dâ??un libre arbitre, qui fonde sa dignité, il nâ??en use pas pour faire le bien. Il ne met donc pas sa volonté au service de sa capacité.

En reprenant lâ??exemple de Bouddha, il semble au premier abord que lâ??auteur entend faire passer un message dâ??amour universel et montrer que les hommes sont capables de faire le bien. En cela, il met bien en avant, en effet, le libre arbitre de lâ??homme, et Bouddha le précise à plusieurs reprises, affirmant notamment au roi Bimbisara que sa destinée nâ??est pas faîte, malgré la prédiction de la date de sa mort au jour près. En gros, lâ??idée serait la suivante : il existe un destin tout tracé, mais lâ??homme peut, grâce à son libre arbitre, le modifier, à la marge ou en profondeur. Cependant, lorsque lâ??on sâ??attarde en détail sur ce qui arrive aux personnages, on sâ??aperçoit que si la liberté de lâ??homme, et donc sa capacité à agir sur sa destiné, est posée, sa volonté reste, pour Tezuka, un sujet dâ??interrogation. Toutes les prophéties prononcées dans Bouddha se réalisent. Sans trop spoiler, la destinée dâ??un personnage central du manga, Tatta, présent du premier au dernier tome, va également dans le sens de ce profond pessimisme qui sâ??exprime par lâ??incapacité de ce personnage à vraiment évoluer : en quelque sorte, sa fin sonne comme un aveu dâ??échec pour Bouddha : son enseignement nâ??a pas permis à son ami dâ??enfance dâ??être sauvé de sa destinée. Enfin, lâ??auteur nous donne à voir des cases un peu curieuses dans lesquelles Bouddha affirme que lâ??avenir de lâ??humanité est sombre et fait de tragédies : on ne peut pas être plus clair sur le pessimisme de Tezuka.

Dans lâ??Histoire des 3 Adolf, les choses me semblent également frappantes. La folie parcourt les quatre volumes de cette immense fresque historique, sans jamais déresponsabiliser lâ??homme : la tragédie de la Shoah, la folie de la bombe atomique ou du conflit israélo-palestinien : à chaque fois, lâ??auteur ne disculpe jamais ses personnages (même si lâ??on a bien quelques individus qui finissent par perdre la boule), bien au contraire. Cette folie de la guerre, toutes ces tragédies, dont parle Bouddha finalement, elles nâ??arrivent que parce que lâ??homme lâ??a voulu, ou nâ??a pas su les arrêter. Là encore, on voit donc assez clairement la pensée profondément pessimiste de Tezuka et jâ??ai du mal à y accoler lâ??adjectif dâ??humaniste, sauf à le réduire à « la guerre, câ??est mal, ça tue ». On est loin, très loin, de lâ??humaniste qui croit au progrès, qui croit au développement de toutes les capacités de lâ??homme. Au contraire, Tezuka est très pessimiste sur le progrès scientifique (thème récurrent dans toute son Å?uvre) mais aussi très pessimiste à propos de la volonté et de la capacité de lâ??homme à développer ses capacités pour sâ??améliorer et améliorer la société.

Bref, en sâ??appuyant sur ces deux exemples (qui ne sont que des exemples, évidemment, dâ??où aussi cet appel à discussion et à débat), il me semble que ce serait un contresens dâ??affirmer que Tezuka est un humaniste en se fondant sur lâ??empathie qui se dégage de Bouddha pour les êtres vivant ou sur la dénonciation de la guerre et de la Shoah dans les 3 Adolf. Au contraire, cela semble bien davantage être une pensée pessimiste quâ??adopte lâ??auteur, que lâ??on retrouve aussi dans Phénix, dans Demain les oiseaux ou dans les récits compilés chez nous dans Histoires pour Tous me semble-t-il et qui sâ??accorde très mal avec lâ??humanisme, mais qui se fonde tout autant sur la mise en avant du libre arbitre de lâ??homme et donc de sa pleine responsabilité.

Encore une fois, nulle volonté dâ??asséner des certitudes dans mes propos. Je tire ces réflexions de mes lectures, extrêmement partielles je le redis, de lâ??Å?uvre de Tezuka mais je ne prétends pas en percevoir toute la complexité. Simplement engager une discussion et une réflexion sur ce topos de lâ??auteur humaniste, qui, avouons-le, mâ??est, à force, extrêmement agaçant.

Je mâ??aperçois que je nâ??ai pas répondu à la question de watanuki, ou du moins que très partiellement. Il me semble que lâ??empathie, en effet, se dégage fortement des Å?uvres de Tezuka. Pour prendre un exemple frappant : la capacité de Tatta, dans Bouddha, à « rentrer » littéralement dans lâ??esprit de nâ??importe quel animal, pourrait être interprétée comme une manifestation radicale de lâ??empathie ; on peut aussi citer la fable qui nous est donnée à chaque extrémité de cette série, dans laquelle un lapin se suicide pour permettre à un vieillard de continuer à vivre. Cette empathie, donc, nâ??est, en effet, me semble-t-il, pas incompatible avec ce pessimisme que jâ??ai essayé de montrer mais que lâ??un nourrit lâ??autre en quelque sorte. Pour être très schématique, jâ??ai lâ??impression (je suis prudent car ne ce sont que quelques réflexions qui ne me viennent quasiment quâ??au fil du clavier) que lâ??empathie parfois radicale qui se dégage de lâ??Å?uvre de Tezuka interdit toute autre attitude que le pessimisme. En clair, en mettant en avant la capacité de lâ??homme à comprendre lâ??autre, y compris à comprendre sa folie (dâ??où le travail, très didactique, de déconstruction du cheminement vers la folie dans les 3 Adolf), cela entraîne finalement lâ??idée que lâ??homme ne veut pas sâ??améliorer (et non ne peut pas), dâ??où ce pessimisme. Ce nâ??est quâ??une hypothèse lancée rapidement, qui nâ??est peut-être que rhétorique.
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"Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir. (...) Il a des caprices, il faut qu'il les satisfasse." Victor Hugo, Napoléon Le Petit.