Dernières lectures

[Cyril]

Je partage grosso modo ton avis. J'ai aussi eu du mal à lire le premier tome, avec ses quiproquos et le stress provoqué par le voyage dans le temps ou les différentes questions que se pose l'héroïne (et le lecteur aussi) sans qu'on n'ait un début de réponse. Finalement, je me suis un peu pris au jeu à la lecture mais la parrtie du deuxième volume que j'ai lue n'amenant rien de bien nouveau, ça ne m'a pas donné envie de lire la suite.
Avec un postulat de base similaire (un voyage dans le passé selon des modalités inconnues), j'avais davantage apprécié l'approche seinen du chef de Nobunaga. Mais il y avait des différences notables dans le traitement, avec un personnage qui ne se souvenait pas (un peu artificiellement) de son passé et qui s'intégrait rapidement dans son nouveau monde, avec des objectifs en lien avec celui-ci et sans trop de nostalgie du présent et un manga qui visait au moins autant à déccrire une période et des événements historiques qu'à mettre en avant son héros. Ca ne donnait donc pas la même impression

[Gemini_]

Les Fleurs se maquillent aussi T1 : Une série que j'attendais, et que cela ne m'étonne pas de voir sortir chez Akata. Il faudrait créer une collection "Enfin seule !" sur les femmes japonaises libérées après la disparition de leur mari, pour mettre cette série et Ocean Rush (puis demander à Ki-oon l'autorisation d'y rajouter BL Métamorphose). Dans chaque histoire, c'est bien le veuvage et une indépendance retrouvée, qui vont permettre aux héroïnes se découvrir de nouvelles passions, de reprendre leur vie en main, et de réaliser qu'elles ont le droit de continuer leur vie comme bon leur semble. La différence, c'est que Les Fleurs se maquillent aussi met plus l'emphase sur les contraintes pesant sur les femmes tant qu'elles sont mariées et doivent gérer le foyer, les enfants, et leur mari. Un véritable boulet. Et en l'occurrence, il semble bien que Hanayo en ait épousé un (de boulet). Et celui-ci va un temps la poursuivre comme un fantôme : à de nombreuses reprises, elle va imaginer ce que son mari aurait dit dans une telle situation. "Pourquoi veux-tu te maquiller à ton âge", "Où est-ce que tu sors comme ça ?", et ainsi de suite. La première étape sera pour elle de se libérer de ses entraves mentales. Peu après la disparition de son époux, Hanayo va remarquer une boutique de maquillage et sa (superbe) propriétaire, et à l'instar de Make up with mud, entrer dedans sera la première étape vers sa nouvelle vie. Elle va ainsi se trouver de nouveaux centres d'intérêt : prendre soin d'elle et de son apparence, les romances lesbiennes, et Yoshiko, la propriétaire de la boutique de maquillage.
Je possède un rapport ambivalent vis-à-vis des séries susmentionnées. D'un côté, je trouve extrêmement gratifiant de voir ces femmes d'un certain âge aller de l'avant, profiter de leur nouvelle vie, voire remettre en cause le carcan dans lequel elles ont été élevées, et dans lequel elles ont évolué jusque-là. Il s'agit généralement d’œuvres très bienveillantes, positives, et charmantes. D'un autre côté, elles ne passent pas forcément sous silence les problèmes liés à leur âge et à ce que leur entourage peut attendre d'elles. Qui sait comment tout cela va évoluer pour Hanayo. Cela fait écho à mon propre vécu, pour le meilleur, mais aussi pour le pire, et je crains toujours de revivre à travers ces manga des souvenirs encore trop douloureux. Je crains le pire quant à la suite d'Ocean Rush. Mais Les Fleurs se maquillent aussi est plus court (3 tomes), donc je prends sans doute moins de risque.
Comme dit tantôt, ce manga se distingue en étant plus frontal quant aux entraves imposées à l'héroïne du vivant de son époux, et ce n'est pas forcément une mauvaise chose. Je ne dis pas que c'est subtil, mais disons que cela l'est plus que dans Gene Bride. J'ai hâte de voir comment va évoluer sa relation avec Yoshiko, ainsi que l'univers dans lequel elle va probablement l'introduire. Et je sais qu'elle pourra compter sur le soutien de sa petite fille, un personnage secondaire lumineux et positif.


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- Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à  "excellent".
- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !