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[LE SOMMET DES DIEUX], gare à la chute! (Kana)
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Auteur Message
cosmos
Mangaversien·ne


Inscrit le : 02 Sept 2002
Localisation : Suspended between being a nobody, nothing and everything.

Message Posté le : 06/06/04 20:19    Sujet du message: Répondre en citant

(avis sur le tome 1)

Je pensais ne jamais lire ce manga (après l'amère déception que fut Quartier Lointain) mais il s'est trouvé une bonne âme pour me le prêter. Verdict : ouais, c'est pas mal. J'irai pas l'acheter non plus mais c'est pas mal.

La première partie m'a tout d'abord donné une impression mitigée. D'un côté j'ai trouvé la petite enquête de Fukamachi autour de l'appareil-photo et les péripéties qui en découlent assez sympathiques. Le petit côté historique avec la référence à l'expédition de Mallory et d'Irvine n'était pas déplaisant non plus. D'un autre j'ai retrouvé ce qui m'avait fortement déplu dans Quartier Lointain, à savoir des commentaires du narrateur envahissants et bien souvent inutiles. Les planches parlent d'elle-même, pas besoin de rajouter un petit texte explicatif qui ne fait qu'alourdir la narration. Roulement des yeux

La deuxième m'a paru moins intéressante au niveau de l'histoire qu'elle racontait, mais meilleure à d'autres points de vue. La montagne est dessinée de telle manière que certaines planches sont à couper le souffle. Je ne dis pas ça pour les dessins très détaillés des montagnes (sur papier ou en vrai, je n'ai jamais trouvé ça spécialement beau) mais pour autre chose. Par exemple, lorsque Habu Jôji enfant parvient au sommet du mont qu'il s'était fixer de gravir, les dessins transmettent merveilleusement bien au lecteur ce qu'il a pu ressentir tout là-haut. Autrement, lorsque certaines pentes sont dessinées en contre-plongée, on a vraiment l'impression d'être à la place de l'alpiniste et écrasé par leur masse imposante. On ne ressent que mieux le danger qui les guette à chaque pas lors de leurs ascensions. Ainsi, conscient de cela, on se surprend en lisant à avoir peur pour les personnages : leur vie semble en effet ne tenir qu'à un fil sur ces pentes escarpées...

Accessoirement, le côté égocentrique de Habu Jôji est très bien rendu : j'ai eu vraiment envie de lui foutre des claques à certains moments M. Green
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herbv
Modérateur


Inscrit le : 28 Août 2002
Localisation : Yvelines

Message Posté le : 26/06/04 17:48    Sujet du message: Mon avis Répondre en citant


Je viens de terminer la lecture du volume 2 du Sommet des dieux et autant vous le dire de suite, je n'ai pas aimé, mais alors, pas du tout. Pourtant, j'avais fait attention à le lire avant L'orme du Caucase, me doutant qu'il ne resisterait pas une seconde à la comparaison. Et bien, même dans cet ordre, je l'ai trouvé mauvais, impression renforcée après la lecture de la superbe compilation de nouvelles tout juste parue chez Casterman.

En fait, je n'ai pas accroché un seul instant à l'histoire et aux personnages à part dans l'épisode intitulé Sargamatha où Habu participe à une expédition qui s'attaque à l'Everest. Je dois avouer qu'il y a un certain souffle à ce moment mais, bon sang, que le reste du volume est poussif, notamment dans les Grandes Jorasse ou l'histoire entre Fukamachi et Kayoko qui me semble plaquée artificiellement au récit du passé d'Habu et qui n'apporte strictement rien (pour l'instant tout du moins) au lecteur sinon un grand ennui tellement c'est caricatural. Je vous ferais grâce du simili enthousiasme que l'adaptateur et le lettreur tentent de donner à leur adaptation qui tombe totalement à plat et qui m'a prodigieusement agacé une grande partie du temps.

Reste un dessin splendide, surtout pour les paysages et les objets et mais toujours insupportablement figé pour les personnages. Parfois ça passe bien avec le propos, mais le plus souvent je trouve que c'est en totale dysharmonie avec l'action. Et ces visages... Il faudrait que Taniguchi apprenne à les varier Sourire Pour moi, définitivement, il est totalement incapable de faire passer de l'action et de la variété dans son dessin. Je continuerais la série car je me dis que le volume 3 ne pourra pas être aussi mauvais, ce qui m'encourage Sourire


D'un tout autre niveau est le recueil L'orme du Caucase, paru dans la collection Ecritures. Certes, les histoires sont un peu gentillettes, il y a un peu trop mélo et ça dégouline un peu trop de bons sentiments à la fin de chaque nouvelle mais quel plaisir de lecture. Autant le dessin de Taniguchi me semble inadapté à l'action d'une escalade, autant il colle parfaitement à la lenteur du déroulement des 8 nouvelles qui nous sont proposées. Autant j'ai trouvé exagéré l'adaptation du Sommet (sans parler de son lettrage loupé dès qu'il s'agit d'être emphatique ou enthousiaste), autant Boilet et Boot (sans oublier les autres collaborateurs) ont réussit à rendre toute la subtilité des sentiments et des relations entre les personnages. A lire absolument si vous avez aimé les autres Taniguchi parus chez Casterman.
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Marie
Mangaversien·ne


Inscrit le : 10 Oct 2002
Localisation : Belgique

Message Posté le : 01/07/04 00:36    Sujet du message: Répondre en citant

je n'ai pas encore lu le sommet des Dieux mais je viens de terminer L'orme du caucase et je dois admettre qu'après la lecture de Ki itchi n°4 ces récits m'ont fait du bien , j'y ai retrouvé un peu de la sérénité que j'avais tant apprécié dans "L'homme qui marche". C'est assez curieux à définir ce sentiment que le monde de Taniguchi semble s'être arrêté à une époque révolue mais malgré tout proche de nous, il suffirait de se retourner un instant pour la voir nous sourire avant de disparaître dans un chemin de traverse ... Sourire

Alors, ces histoires sont bien sûr plus matures et profondément humaines avec il est vrai quelques excès de bons sentiments qui débordent par instant. J'ai surtout ressenti cela à la fin de récits comme "Les environs du musée" ou "Son pays natal". J'ai trouvé également que la fin du "cheval de bois" était assez maladroite, mais peut-être est-ce dû à la traduction en français .
Qu'on ne s'y trompe pas, les personnages de ce livre ont parfois un vécu aussi douloureux que ceux qui hantent les volumes de Ki itchi , la différence se trouve dans la manière de le présenter. Si l'auteur de Ki itchi raconte de manière brutale, exposant sans complaisance les évènements sordides, Taniguchi garde toujours un certain recul préférant se concentrer sur les émotions et les pensées de ses personnages . Il ne fait pas de dénonciation, il raconte leur histoire sans les juger et avec une certaine tendresse.

*SPOIL*
Dans "Le parapluie" quand la petite fille qui vient d'être larguée par sa mère, répète sans pouvoir s'arrêter : Gardez-moi avec vous! à son père et sa belle-mère , c'est un passage vraiment triste. Il lui faudra d'ailleurs plusieurs années pour se remettre de cette enfance gâchée.

Mes 2 histoires préférées sont "L'orme du Caucase" et "la vie de mon frère" . 2 récits qui conviennent tout particulièrement à Taniguchi. Et peut-être aussi "la petite fille à la poupée" car la fin est très réussie Sourire
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Ronny
Mangaversien·ne


Inscrit le : 17 Juin 2005
Localisation : Landrévarzec

Message Posté le : 31/07/05 21:51    Sujet du message: Répondre en citant

Pour Botchan, à mon avis, cette série prend sens sur la durée... C'st vrai qu'il n'y a pas d'actions, mais on rencontre plusieurs fois les différents personnages et on peut observer leurs évolutions...
Il est toutefois vrai que les auteurs et hommes politiques ne nous parlent pas beaucoup... (imaginez l'intérêt qu'auraient des japonais à lire une BD racontant l'histoire des rencontres de Beaudelaire, Appolinaire, Maupassant, Flaubert et tous les amis - à dire sur l'air de "Bunny et tous ses amis")
Mais ça m'a donné envie de lire du Soseki Natsume, et je ne le regrette pas.
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