Chihayafuru, quand l'esprit d'HnG croise le josei.

[Gemini_]

Je viens de lire le tome 34, et plusieurs moments m'ont émerveillé. La série vient malheureusement de passer en semestriel en France
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- Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à  "excellent".
- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !

[Cyril]

On arrive à la fin : le tome 50 sortira la semaine prochaine - et probablement dès demain à la Japan expo. Depuis plusieurs tomes, on est dans la double finale qui oppose Chihaya et Shinobu d'une part, Arata et Suô d'autre part et la fin du tome 49 nous laisse évidemment en plein suspens avant les derniers échanges de la 5ème manche qui permettront de décider des vainqueurs.
Même si le choix de ne pas traduire les poèmes est, à mon sens, nuisible à l'implication du lecteur dans les matchs, ceux-ci restent prenants grâce à la sympathie qu'on éprouve pour les 4 adversaires et à leur volonté de gagner. Le manga est certes long mais l'auteur a réussi à le rendre plaisant. Maintenant, il ne reste plus qu'à savoir si les jeunôts vont détrôner leurs aînés... et accessoirement si l'intrigue amoureuse va également être conclue.

[Gemini_]

Je serais bien en peine de revenir sur Chihayafuru dans son intégralité. Nous parlons d'une série de 50 volumes - durée exceptionnelle, à plus forte raison pour un shôjo manga - qui aura duré chez nous plus de 12 ans. C'est long, mais cette longueur constitue une force, nous permettant de suivre les personnages pendant toutes leurs années de lycée, tout en nous laissant le temps d'apprendre à les connaître, les apprécier, les voir interagir et évoluer au contact les uns des autres. C'est donc une qualité. Et en regardant en arrière, même si je pense que la série doit posséder quelques longueurs, elles comptent peu au regard des bons moments passés avec cette lecture.

Car cette fin s'est avéré à la hauteur de la série, tout en se montrant parfaitement représentative. J'ai pleuré avec nos protagonistes - de joie, et non de peine - comme cela m'était déjà arrivé par le passé. Il y a de l'émotion, à la fois de la poésie et un souffle épique dans la mise en scène, et toujours cet humour fonctionnant à merveille. La série a su mélanger avec brio le côté grisant des rencontres sportives, de belles relations humaines, et dans une moindre mesure l'aspect culturel inhérent au karuta. Chihayafuru est un manga trop rare, auquel il sera difficile - voire impossible - de trouver un remplaçant en France. Clairement un de mes shôjo manga favoris, capable de me faire mourir de rire un instant, et verser des larmes l'instant suivant. Il va terriblement me manquer.
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- Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à  "excellent".
- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !

[Cyril]

Je viens de finir le dernier tome. L'occasion de faire un bilan donc. Pour l'édition, la série a été relativement bien traitée (on a vu largement pire chez Pika) : le premier tome date de 2013, le dernier de 2025. On est donc sur à peu près un tome tous les 4 mois. Pour une série longue et qui n'a pas dû connaître un énorme succès, je trouve que c'est correct. Je reste critique sur le choix de (non) traduction des textes des cartes qui privilégie l'aspect sportif au dépens de la poésie mais il a sa logique et il a le mérite d'être expliqué par le traducteur.
Sur l'ensemble de la série, je ne garde pas de souvenirs trop détaillés et il faudra probablement la relire un jour (mais j'ai beaucoup d'autres titres en attente). Mais dans l'ensemble, je garde le souvenir de nombreux personnages attachants, chacun ayant son histoire, ses motivations, ses sentiments, et de nombreuses évolutions autour de ceux-ci. Ca permet d'apprécier la série, au-delà du caractère assez ennuyeux en soi du karuta - et pour ça, le hoix de traduction ne m'a pas aidé à m'impliquer.
Le dernier tome conclut très bien la série, tant sur le plan du sport avec la conclusion des deux matchs que sur celui des sentiments (ça a quand même duré 50 tomes avant que l'héroïne ne prenne conscience de ses sentiments : c'est encore pire que pour Tsubasa ; shôjo ou shônen, on est bien dans un manga de sport sur ce point !) et tous les arcs sont conclus, aussi bien pour les perdants que pour les gagnants (mention spéciale au passage avec la grande soeur de Chihaya). Il y a aussi un humour très réussi ; les gargouillis de l'héroïne m'ont fait éclater de rire, de même que son adhésion au club de