[LA TRAGEDIE DE P] et autres recueils de Rumiko Takahashi

[sushikouli]

A priori, ça se passe dans le même univers. Et c'est volontaire.
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Entre ce que je pense, je veux dire, je crois dire, je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez en comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins 9 raisons de ne pas se comprendre.

[Gemini_]

Mermaid Saga T1 : Cela faisait bien longtemps que je n'avais plus lu de Rumiko Takahashi. Par curiosité, j'avais bien acheté Mermaid Forest, mais jamais lu... Cette réédition m'en donne l'occasion, d'autant qu'elle devrait aller plus loin que celle d'origine.

Une légende japonaise veut que la chair de sirène permette de devenir immortel. Yuta en est la preuve - malheureusement - vivante, puisque cela fait plusieurs centaines d'années qu'il parcourt le monde. Mais l'immortalité a un coût, et mieux vaut ne pas s'approcher des sirènes.

Ce premier tome contient des histoires indépendantes s'étalant sur un ou deux chapitres, permettant à chaque fois d'en apprendre un peu plus sur les sirènes, mais surtout sur les humains. Confrontés à l'immortalité, certains sont prêts à tout, surtout au pire. Entre ça et les effets néfastes liés à ces créatures, nous ne pouvons pas dire que ces histoires soient spécialement joyeuses. En tout cas, pour Halloween, elles conviennent parfaitement !

J'ai adoré, bien plus que ce à quoi je m'attendais. Il faut dire que, si nous reconnaissons le style inimitable de Rumiko Takahashi, elle le met ici au service de récits bien plus sombres et cruels qu'à l'accoutumée, livrant un portrait au vitriol de la race humaine, peu de personnages trouvant réellement grâce à ses yeux. Yuta est un héros relativement générique, mais courageux et peu disposé à se laisser mourir sans se battre. Mais ce sont surtout les rencontres qu'il fera qui compteront le plus, entre individus volontaires à la recherche de l'immortalité pour leurs proches, et monstres d'égoïsme cachés sous une apparence humaine. L'autrice se montre fataliste, mais cela lui permet de nous proposer une œuvre d'une captivante noirceur, dans les histoires jouent avec les nombreuses possibilités offertes par son concept de base.

Aucun doute possible, je lirai la suite.
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- Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à  "excellent".
- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !

[herbv]

Pour ma part, même si j'ai un peu mis en pause mes achats de Rinne et de Mao, j'ai renoué avec les œuvres de Rumiko Takahashi grâce à Ranma ½ et à l'édition couleur de Lamu.

Bien entendu, je me suis jeté sur Mermaid Saga (même si j'ai déjà lu la série en anglais il y a bien longtemps). Je suis tellement fan que je viens de passer plusieurs jours à créer un billet WordPress dédié à ce premier tome.


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Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
Chroniqueur à du9
Ténia de Bulledair

[shun]

Je suis très content de cette sortie, même si pas encore lu la réédition. Par contre je m'attendais a des pages couleurs vu l'édition deluxe.
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Groupe facebook de vente manga en Belgique :
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[herbv]

Ce n'est pas une édition deluxe, c'est une "édition originale" (ce qui ne veut rien dire). Mais oui, ça aurait bien, les pages couleurs. Il faut noter que la réédition américaine de fin 2020, appelée "Mermaid Saga Collector’s Edition" propose les pages couleurs, dans une édition qui n'existe pas au Japon (par contre, les scans N&B ont l'air aussi moyens que dans les éditions japonaise et française).
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Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
Chroniqueur à du9
Ténia de Bulledair

[Gemini_]

Cette semaine marque la sortie du second et dernier tome de Mermaid Saga. Et je suis partagé : d'un côté, la série ne dure pas trop longtemps, et évite donc de tomber dans certains écueils, mais de l'autre, la qualité reste suffisamment constante tout du long, pour suggérer que l'autrice aurait pu raconter encore d'autres histoires au sein de cet univers.

Elle se sort à merveille de l'exercice horrifique. Dès le début, elle pose les règles du jeu concernant les sirènes et l'immortalité, et par la suite, elle joue avec ce que ces règles peuvent permettre. Personnes en quête de l'immortalité ou dont l'immortalité acquise est un fardeau, utilisation de chair de sirène ou d'une partie de leurs corps pour différents usages,... Les possibilités sont nombreuses, et nos deux héros possèdent un certain chic pour tomber sur tous les tarés du Japon Mais je reste persuadé qu'il y aurait eu encore énormément à raconter.

Mermaid Saga convoque plusieurs formes horrifiques et dérangeantes me parlant particulièrement : modifications corporelles, drames humains, l'immortalité comme une malédiction,... Rumiko Takahashi délaisse son humour habituel (même s'il en subsiste quelques vestiges) et assume jusqu'au bout la noirceur de son manga. Ce qui me fait regretter qu'elle ne s'y essaye pas plus souvent.

Il s'agissait d'un de mes coups de cœur de 2021, et cette fin confirme tout le bien que j'en pensais, sans réelle baisse d'intérêt. C'était fantastique.
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- Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à  "excellent".
- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !

[Cyril]

Je viens d'acheter et de lire les deux tomes. C'était très bon, avec une ambiance macabre mais aussi parfois touchante sur les personnes victimes de la malédiction des sirènes, quels que soient les effets sur ceux qui ont consommé leur chair. J'ai d'ailleurs souvent pensé à Highlander, que ce soit pour les sentiments des personnages, qui voient leurs proches successifs mourir, ou pour certaines situations bien particulières (le gamin immortel qui doit compter sur des adultes pour survivre et dont l'apparence innocente est bien trompeuse). La façon de tuer un immortel est d'ailleurs aussi similaire, même s'il n'est pas question de vainqueurs ou de duels.

L'absence de vraie fin ou d'un arc conclusif est un peu décevante mais le manga, tel qu'il est construit, n'en nécessitait pas forcément et la porte reste ouverte à de nouveaux chapitres.

[Cyril]

Tonkam avait déjà édité 4 recueils d'histoires courtes de Rumiko Takahashi. L'éditeur nous propose cette fois-ci une réédition des 3 premiers, indisponibles depuis longtemps, ainsi que 2 nouveaux titres (un 7ème tome est sorti au Japon il n'y a pas longtemps). Je regrette que le format soit plus petit et sans pages couleurs mais l'essentiel est d'avoir ces histoires, d'autant plus que je trouve que l'auteur est plus doué pour ces histoires courtes que pour ses longs mangas, dans lesquels elle a trop souvent tendance à se répéter.

Les oiseaux du destin comportent 6 histoires, celle qui donne son titre au recueil étant la troisième. Rumiko Takahashi y croque les familles japonaises, souvent traditionnelles avec le mari qui travaille, la femme au foyer et un beau-parent, souvent veuf ou veuve, hébergé. On trouvait déjà cela dans les premiers recueils et je regrette un peu qu'on n'ait pas de foyers sortant de ce modèle classique (une différence quand même : on a des évocations d'enfants conçus hors mariage, même si la situation est ensuite vite régularisée) ; les nouvelles de ce recueil datent de la deuxième moitié des années 2000 et du début des années 2010 mais, même s'il y a quelques téléphones portables, elles auraient aussi bien pu se dérouler dans les années 80.
Tout cela reste néanmoins très bon, Rumiko Takahashi portant un regard acéré sur les qualités et défauts des hommes et des femmes qu'elle décrit. Il y a des personnages attachants (ce qui ne les empêche pas d'être parfois ridicules ou critiquables), comme ce petit vieux qui pense que sa femme ne l'a jamais aimé ou cette femme au foyer qui veut sortir de son train-train en utilisant ses talents de cuisinière. Quelques passages plus sombres également, avec une femme battue dans La liste du bonheur, même si, en général, ça finit assez bien, avec une petite touche d'humour sarcastique très réussie à la fin.

[Cyril]

Ce recueil regroupe 6 histoires publiées entre 2012 et 2017 et traitant surtout d'hommes âgés, veufs ou à l'âge de la retraite, qui ne savent plus trop quoi faire et sont souvent pris par le démon de midi - même si ça n'était pas leur intention à l'origine. Par rapport aux volumes précédents, j'ai l'impression que Rumiko Takahashi est un peu plus trash sur les thèmes abordés, puisque ça parle fréquemment d'adultère (ou de tentative d'adultère) et de violence conjugale. L'humour n'arrive pas, cette fois-ci, à dissiper complètement cette impression même si la dernière histoire du manga, Mon skye adoré, laisse une impression finale plus touchante que les autres.