Le Site

 FAQ -  Recherche -  Membres  -  Inscription 
 Profil -  Se connecter pour vérifier ses messages privés -  Connexion 
Les reportages

Petites chroniques BD's (2)
Se rendre à la page : Précédente  1, 2, 3 ... 12, 13, 14 ... 19, 20, 21  Suivante
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Forums -> Tribune libre
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Taliesin
Modératrice


Inscrit le : 01 Fév 2004

Message Posté le : 25/12/13 13:05    Sujet du message: Répondre en citant

C'est Noël, tu ne peux pas me dire ça pour les melons Mort de rire et la magie hein????
_________________
Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais Très content
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
inico
Mangaversien·ne


Inscrit le : 26 Mars 2013
Localisation : Ici

Message Posté le : 29/12/13 16:32    Sujet du message: Répondre en citant

Un coup de cÅ?ur : Atar Gull , dessiné par Brüno sur un scénario de Nury, d'après le roman d'Eugène Sue (que je ne connaissais pas, il s'agit d'une de ses première Å?uvres).



Un homme jurera deux choses dans sa vie, les deux seront lourdes de conséquences, pour les autres mais aussi pour lui. Cet homme, fils d'un chef d'une tribu Africaine, se verra comme son père et beaucoup d'autres de son peuple vendu comme comme esclave à des blancs suite à une guerre entre clans.

Le dessin de Brüno se situe sur la ligne claire, voir limpide, avec un trait très marqué. Il se définit lui-même comme étant limité techniquement et apprenant au fur et à mesure de ses albums, et devant alors user de différents subterfuges pour compenser ce que d'autres auraient fait par la splendeur de leur trait.
Le rendu est brillant, comme quand on voit ce chef de tribut ressemblant à une statue, ou ces cicatrices sur le visage d'un homme qui semblent gravées. De même, certains visages ne sont quasiment jamais dévoilés, tel ce sombre corsaire opiomane sur lequel on peut alors projeter tous ses démons. Citons encore sa façon de retirer parfois la pupille des yeux de ses personnages.
C'est ainsi que derrière un trait pouvant paraître austère, se cache une grande richesse graphique qui rend l'album lisible autant par ses dessins que ses textes.
Ne connaissant pas le support original, je ne sais dire quelle est la part propre à Nury. Quoiqu'il en soit, le récit se révèle d'un rare cruauté. Les courtes 80 pages ne laissent place qu'à quelques rares moments de relâchement, jusqu'au terrible épilogue.
Les dialogues reflètent à merveille l'horreur ou l'absurdité des situations. Par exemple, parmi d'autres, pour représenter l'esclavage, quelques paroles anodines de la bouche d'un plutôt "bon" maître à son esclave lors de la naissance de son fils : "Avec un père fort comme toi, et belle comme est ta femme, ce petit négrillon vaudra son pesant d'or. Félicitations."; ou encore à un autre inquiet de la disparition de son fils : "Sais-tu seulement ce que vaut un négrillon ? Dix coups de fouet pour t'apprendre à mieux soigner tes affaires".
A noter également le beau travail sur les couleurs de Laurence Croix, que l'on peut admirer notamment lors de délires opiomanes du corsaire.

Après un tel album, paru en 2011, je n'ai que hâte de découvrir d'autres album de Brüno, que soit encore avec Fabien Nury, Tyler Cross, mais aussi avec d'autres Junk, Inner City Blues, ou encore en solo avec Lorna (son hommage au ciné versant B).
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Taliesin
Modératrice


Inscrit le : 01 Fév 2004

Message Posté le : 30/12/13 15:30    Sujet du message: Répondre en citant

Le topic revit un peu? Sourire

Pour ma part, j'ai enfin réussi à lire plusieurs titres qui m'intriguaient tant.


La saison des billes, Gilbert Hernandez, Atrabile
Un ouvrage dont la couverture m'a toujours emballée, trouvant le livre d'une très grande beauté, mais je n'ai jamais lu Locas des frères Hernandez. Puis finalement, à force de baver dessus, je l'ai eu pour Noël, donc je l'ai lu. La couverture est très belle, avec ses tons clairs, mais surtout, pas de vernis, pas de brillance, c'est mat. C'est chouette. Le livre est beau, le papier de bonne qualité, l'impression également.
Je suis avant tout séduite graphiquement, c'est simple mais très beau (à mes yeux). Il s'agit d'un album très anecdotique au final, avec des moments d'enfance, sans aucune histoire. On suit le héros, Huey, et tout son entourage, des enfants qui jouent souvent à l'extérieur dans les années d'après-guerre. Des filles, des garçons, dans l'enfance, ou dans l'entrée vers l'adolescence. Des bagarres, des billes, un club de n'importe quoi, des discussions sur les comcis, des amitiés qui se lient très vite, et surtout, jamais d'adulte, même si on en parle. Il y a quelque chose de très Peanuts aussi. Pour ma part, j'ai adoré ces jeux d'enfants, ces instants fugaces qui ne racontent au fond rien, ces moments où les enfants se rencontrent, et qui, au bout de quelques paroles échangées, deviennent les meilleurs amis du monde, s'invitant les uns chez les autres sans méfiance aucune. J'adore ces moments où construire une relation était si facile, sans aucune inhibition qui se construit à l'âge adulte Sourire . Mais ce n'est pas une bande dessinée que je conseillerais à tous... Apparemment, ce n'est, et je pense que c'est vrai, pas avec cette oeuvre qu'il faut aborder l'oeuvre des frères Hernandez. J'ai toujours eu envie d'y entrer avec Locas mais ça n'a jamais réussi. Pourtant, avec l'influenc des frères sur le comics indé...


Black Lung, Chris Wright, Cambourakis
Voici un autre titre dont la couverture m'a longtemps intriguée, et dont j'étais incapable de me souvenir du titre. Récemment, en plus, j'ai eu de bonnes surprises de la part de Cambourakis, entre La ronde de Birgit Weyhe (et dont j'aimerais beaucoup lire le dernier titre, Une kermesse au paradis) puis Frances de Joanna Hellgren. Finalement, je l'ai emprunté en bibliothèque quand je l'ai croisé: rien à faire, j'avais vraiment du mal à mémoriser le titre.
Graphiquement, l'intérieur n'a pas grand chose à voir avec la couverture. les dessins rappellent un peu un vieux cartoon, en noir et blanc, mais de manière assez détaillé. Les personnages ne sont pas vraiment des humains, mais pas des animaux non plus, c'est particulier. Je suis vraiment fan de ce dessin qui fait parfois "simple", mais en même temps très détaillé.
Le début est difficile et on ne comprend pas trop de quoi ça parle, mais surtout de qui. il y a beaucoup de noms à retenir, j'ai eu du mal à savoir qui est qui (les personnages ont pourtant des signes distinctifs, mais...), on parle aussi beaucoup d'autres personnes non présentes, c'est un peu confus. En gros, un professeur qui n'en a cure de ses élèves se fait kidnapper sur un raffiot de pirates tous plus violents les uns que les autres, en même temps qu'un certain Moses qui le protège. En fait, Isaac était juste là au mauvais moment Mort de rire . Commence donc la vie sur le bateau, ou plutôt, une vraie galère, avec un équipage de tarés qui racontent parfois leur vie assez misérable.
Les personnages sont foisonnants, il y a pas mal de récits, des divagations philosophiques, mais aussi une réflexion très présente, tout au long des pages, de chacun sur Dieu, sur la place de l'Homme dans le monde, sur la notion de péchés aussi. L'ambiance est aussi très chouette, très pirates bien violents, parfois glauque. Il y a aussi de belles compositions au niveau des pages, même si ce 'nest pas toujours facile à suivre, notamment la vie du capitaine.
Ce n'est pas une bande dessinée que je conseillerais à tout le monde. Le dessin comme le contenu peut être très hermétique. Une vraie curiosité. Mais pour ma part, j'ai beaucoup apprécié le voyage, et surtout le trait de Chris Wright. Apparemment, il est très influencé par Trondheim et Blain, dont Isaac Le Pirate que j'aimerais lire depuis longtemps...
_________________
Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais Très content
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
herbv
Modérateur


Inscrit le : 28 Août 2002
Localisation : Yvelines

Message Posté le : 30/12/13 23:41    Sujet du message: Réaction Répondre en citant

inico : J'aime bien ce que fait Brüno avec Fabien Nury (je pense que j'ai préféré Tyler Cross, malgré son encore plus grand "classicisme"). Mais j'apprécie aussi les courtes séries que le dessinateur a fait avec Appollo : Biotope et surtout Commando Colonial.

Il faut absolument que je lise Junk, car j'apprécie pas mal Nicolas Pothier, ainsi qu'Inner City Blues. Alala, tout ce retard pris dans la lecture de BD franco-belges...
_________________
Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
Chroniqueur à du9
Ténia de Bulledair
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Envoyer l'e-mail Visiter le site web de l'utilisateur
inico
Mangaversien·ne


Inscrit le : 26 Mars 2013
Localisation : Ici

Message Posté le : 31/12/13 09:34    Sujet du message: Répondre en citant

Taliesin a écrit:
Ce n'est pas une bande dessinée que je conseillerais à tout le monde. Le dessin comme le contenu peut être très hermétique. Une vraie curiosité. Mais pour ma part, j'ai beaucoup apprécié le voyage, et surtout le trait de Chris Wright. Apparemment, il est très influencé par Trondheim et Blain, dont Isaac Le Pirate que j'aimerais lire depuis longtemps...

Il semble en effet y avoir une touche Trondheim pour le côté animalier de la chose, la ligne claire en moins.
Concernant Isaac Le Pirate, si tu ne dois lire qu'une BD de Blain, que ce soit celle-ci. Je trouve que depuis il n'a jamais fait mieux, dommage qu'elle reste inachevée. Par la suite, il a un peu tendance à se faire plaisir, avec des délires personnels parfois sympas et bien fendards. Mais côté narration ça ne suit plus.
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Taliesin
Modératrice


Inscrit le : 01 Fév 2004

Message Posté le : 04/10/14 10:01    Sujet du message: Répondre en citant


Orignal de Max de Radiguès chez Delcourt (Shampooing), one-shot, N&B

J'ai découvert Max de Radiguès par une expo sur la génération spontanée belge de l'édition 2011 du FIBD d'Angoulême. Son trait ligne claire m'a de suite plu. Ce n'est qu'aujourd'hui que je découvre enfin son travail avec Orignal qui me faisait bien envie depuis longtemps à vrai dire. Et finalement, je l'ai lâchement emprunté en bibliothèque.

Orignal était à l'origine un fanzine écrit en anglais et envoyé par la poste aux lecteurs et lectrices. A l'ancienne quoi. Il raconte le quotidien d'un adolescent, Joe, qui se fait harceler à l'école. Son quotidien n'est clairement pas rose, et l'adolescent est complètement renfermé dans cette situation qu'il affronte seul. Aucun adulte n'agit, même si on se doute que quelque chose ne tourne pas rond.

L'histoire est sombre, mais tout est contrebalancé non pas par l'humour, mais par les paysages de la Nouvelle Angleterre, paysage à la fois enneigé et silencieux. Ce paysage sauvage où Joe se réfugie afin d'échapper à son tortionnaire et où il croise un orignal (non, ce n'est pas un caribou, je l'ai longtemps cru en fait...) est comme une bouffée d'air frais.

Le trait de Radiguès est simple et (me) séduit beaucoup. Le coup de coeur graphique est bel et bien là, mais c'est aussi sa narration, toute simple, avec une temporalité très maîtrisée qui m'a plu. Le rythme est lent, et les cases souvent très silencieuses (qu'il explique, dans une interview à Actua BD, être dû à l'écriture du fanzine en anglais bien qu'il en maîtrise la langue, ayant pas mal vécu de l'autre côté de l'Atlantique). Certaines scènes en noir et blanc sont magnifiques, les scènes de nuit en particulier.

Une BD très touchante sur le harcèlement scolaire, et sur l'adolescence, tout simplement. Une oeuvre dure mais pas sombre ni lourde. Grand coup de cÅ?ur pour Max de Radiguès...
_________________
Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais Très content
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
Taliesin
Modératrice


Inscrit le : 01 Fév 2004

Message Posté le : 07/10/14 22:06    Sujet du message: Répondre en citant

Après mon grand coup de coeur pour Orignal, je continue à découvrir le travail de Max de Radiguès (au lieu de lire les manga qui sont déjà là chez moi!). C'est avec surprise que j'ai découvert pas mal de titres dans le catalogue de la bibliothèque, et ai donc pioché deux titres chez Sarbacane. J'ai été étonnée par le grand format cartonné et en couleurs.



520Km raconte l'histoire d'un adolescent qui apprend sur la page Facebook de sa copine qu'elle est de nouveau célibataire! Celle-ci lui explique que son père a découvert leur relation et qu'il est totalement contre. C'est l'été, et le héros est à Arcachon, elle à Montpellier. Il décide de se rendre en auto-stop jusqu'à Montpellier pour aller voir sa bien aimée.

On a donc affaire à un road movie dans le Sud de la France, avec un héros qui rencontre d'autres personnes et vit différentes expériences. J'avoue avoir été un peu déçue par cette BD. C'est peut-être dû au rythme vu le format différent, ou la couleur qui ne donne pas autant de charme que le noir et blanc sur le dessin de Radiguès (contrairement à Orignal), ou peut-être le ton moins sombre, plus orienté jeunesse (vu l'éditeur, et le classement en bibliothèque). Le grand format dessert clairement le dessin de Radiguès, surtout sur les décors. Je suis loin du coup de coeur et les personnages sont plus superficiels à mon goût. Sympa, mais il manque clairement le petit truc introspectif de Orignal, une petite touche, une ambiance. A noter que 520Km a donné une suite, Un été en apnée, qui raconte l'histoire du point de vue de la copine.



Frangins se déroule encore une fois en été, en France. Le héros (j'ai beaucoup de mal avec les prénoms de base ><) est en vacances avec son père. Malheureusement, celui-ci a aussi invité sa (future) compagne et celle-ci a un fils, Michel. Il faut dire que les deux garçons s'entendent très mal, même s'ils ont le même âge. Les événements vont pousser les deux garçons à passer plus de temps ensemble.

Max de Radiguès aime bien l'adolescence. Frangins est un titre antérieur à 520Km (dans lequel on voit les deux frangins au détour d'une case). Pourtant, je l'ai préféré à 520Km, même si on est loin du coup de cÅ?ur de Orignal. Encore une fois, j'impute ceci aux graphismes qui ne sont ni adaptés à la couleur, ni au grand format. Ceci dit, l'histoire m'a plus plu et j'ai trouvé les deux frères plutôt attachants. Encore une fois, l'histoire n'est pas très originale et on se doute bien de ce qui va se passer, évidemment. Je dirais que Frangins comme 520Km m'ont semblé assez fades.

Après ces déceptions, j'ai bien envie de lire les récits non orientés jeunesse de Radiguès, comme Pendant ce temps à White River Junction ou Jacques Delwitt - Little White Jack ou encore L'âge dur. Phase 7 de son ami Alec Longstreth me fait tout autant de lâ??Å?il...
_________________
Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais Très content
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
Taliesin
Modératrice


Inscrit le : 01 Fév 2004

Message Posté le : 08/11/14 13:58    Sujet du message: Répondre en citant

Même s'il s'agit techniquement d'un comics car venant des Etats-Unis, j'en parle dans ce topic car il est moins apparenté super-héros. Pour mon anniversaire, j'ai reçu La fille maudite du Capitaine Pirate de Jeremy Bastian. En fait, je bavais dessus depuis sa sortie (et je suis née en août), soit plusieurs mois.



Le livre lui-même ne fait pas très "bande dessinée". J'ai plutôt cru à un livre d'illustrations à vrai dire. La couverture française des éditions La Cerise, est vraiment superbe. Il y a cet effet vieux livre et gravure qui va évidemment avec l'intérieur. Les dessins sont à tomber, quoique de petits problèmes de proportions persistent un peu au premier chapitre. Mais ensuite, il y a une grande envolée et chaque page est comme une orgie visuelle, tant Bastian use de son imagination pour un découpage créatif, faisant de la page une bande dessinée avec une narration graphique, mais aussi une illustration. Je ne cache pas qu'on lit avant tout La fille maudite du Capitaine Pirate pour l'aspect visuel en premier lieu.

L'histoire tient un peu sur un ticket de métro. Une fillette de la haute (fille du gouverneur) fait la rencontre d'une fille vivant sur la plage, une orpheline qui s'appelle elle-même la Fille maudite du Capitaine Pirate. Intrépide, celle-ci a une mauvaise influence et c'est d'un mauvais oeil que le gouverneur voit cette amitié naître entre les deux filles. C'est ainsi que notre héroïne est envoyée en pleine mer, et celle-ci se met donc à la recherche de son père, allant à bord de chaque navire de capitaine pirate. Elle est accompagnée d'un corbeau et d'amis poissons Mort de rire

L'histoire est un peu abracadabrante mais prétexte à l'aventure, à la découverte d'un autre monde et surtout... à l'imagination graphique débordante de Bastian. Car son bestiaire est vaste et les détails sont partout. On trouve par exemple des crapauds habillés sur les navires, ou encore ce mode de transport étrange où il faut se faire avaler par un poisson!!! L'histoire est vraiment chouette et c'est un dépaysement total que nous propose Bastian. On suit notre intrépide héroïne à travers cette aventure un peu rocambolesque, et je comprends cette pourquoi cette bande dessinée est si souvent qualifiée de "Alice au pays des merveilles chez les pirates". Le volume se clôt en effet avec donc une suite à attendre.

Je continue ma découverte de Max de Radiguès.



Inspiré par un chanteur itinérant de Bruxelles, Max de Radiguès décide d'inventer une vie pour cette personne. Ainsi, Jacques Delwit est un vieil homme qui chante avec sa guitare et qui aide en même temps son gendre qui tient un studio d'enregistrement à améliorer les musiques de groupes de rock. C'est lors de ce moment avec des jeunes qu'on découvre le passé de Jacques.

Un album tout fin sorti chez L'employé du mois, en bichromie (jaune-marron), ce qui m'a beaucoup surprise à vrai dire. C'est un album très conseillé pour découvrir le travail de Radiguès, qui sort cette fois de l'adolescence pour raconter la vie d'un vieil homme. Une histoire super touchante, intimiste, extrêmement bien écrite et avec des personnages attachants, sur la vie, les regrets, le passé parfois difficiles, la culpabilité. Les dessins de Radiguès sont moins réguliers que sur Orignal par exemple, et certains personnages féminins dessinés de profil me font beaucoup penser à Natsume Ono Sourire . Dommage que le papier soit glacé Triste .


Une toute petite histoire de 24 pages environ. Toujours chez l'employé du Moi. Sous ce titre un peu curieux, on a là en vérité une histoire autobiographique de Radiguès dans l'enfance. D'où ce titre, vu qu'il est né en 1983 et qu'à cet âge-là, les Tortues Ninja cartonnaient Sourire (souvenirs souvenirs). L'histoire est cette fois en couleurs, avec deux gamins faisant du skate jusqu'à la rencontre d'un chien. Une histoire chaleureuse comme souvent avec Radiguès, sur un petit rien. Sympathique mais très court. Et très marqué jeunesse Sourire .




Ce sont les planches de L'âge dur croisées à Angoulême qui m'ont fait découvrir le dessin tout simple et cette ligne claire si sympathique de Radiguès. Ce récit est sorti chez L'employé du mois, dans un format petit et carré des plus agréable, en noir et blanc avec 6 petites cases par page, comme Orignal. Et comme ce dernier, il s'agissait d'un fanzine avant tout. L'âge dur raconte le quotidien d'une classe de lycée sur plusieurs jours avec les petits groupes d'amis, les délires d'ado, les histoires de cÅ?urs et d'amitié.

Ca raconte un peu rien, et c'est sous forme de sketches. C'est drôle, frais, super sympa, inspiré, et la fin m'a beaucoup fait rire Sourire . Ca m'a énormément plu et c'est vraiment ce Max de Radiguès que j'ai aimé dans Orignal même si les deux récits sont super différents. Et puis ce dessin tout simple, en noir et blanc, me fait décidément bien craquer ^__^ . Autre coup de cÅ?ur que je recommande très chaudement, aux côtés de Orignal et Jacques Delwitt - Little White Jack.

J'aimerais bien lire Pendant ce temps à White River Junction et les BDs du pote de Radiguès, Alec Longstreth, qui partage lui aussi cette ligne claire toute simple.




Je continue mon exploration de l'univers des Cités obscures avec cet album qui m'a toujours titillée: L'enfant penchée. Il s'agit du tome 6 de la série.

On suit une famille bourgeoise dont fait partie la jeune Marie dans un parc d'attraction. Curieuse et de nature assez intrépide, celle-ci veut absolument essayer une sorte de Space Mountain. C'est à ce moment qu'un tremblement de terre va changer sa vie: après cela, celle-ci ne peut plus se tenir droite et ne peut que se tenir penchée. En même temps, un groupe de chercheurs mène des recherches sur une autre planète. Et dans notre monde à nous, au XIXème siècle, un artiste peintre en mal d'inspiration emménage dans une grande maison vide.

Voilà un album un peu différent de ceux que j'ai lus jusque là. Plus que sur l'architecture, on suit les différents personnages et surtout Marie, personnage principal d'une sorte de roman d'apprentissage. Un personnage pas comme les autres, qui refuse de suivre ce qu'on lui dit, et qui es retrouve dans une situation qui va la rendre réellement différente. Celle-ci suit donc son chemin qui va la mener très loin, et plus que les autres personnages principaux des autres albums, Marie suscite de l'empathie, de l'attachement. De l'autre côté, on retrouve des personnages de l'album Brüssel un peu bornés. La partie se déroulant dans notre monde est racontée en roman photo, ce qui renforce la différence entre les deux mondes. C'est aussi dans cet album qu'on s'aperçoit que notre monde est liée à celui des Cités.

Graphiquement, c'est toujours aussi beau, très gravure. Et je tente de continuer la série que j'avais longtemps laissée en pause (et ne pas commencer à lire tout ce qui est disponible et qui me fait envie en bibliothèque ^^; ).


Enfin réussi à lire le volume 1 de Valérian et Laureline dans son édition intégrale Sourire .


Sinon, je reviens de la bibliothèque et la couverture de Duncan le chien prodige me donne super envie Sourire !

_________________
Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais Très content
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
Manuka
Mangaversien·ne


Inscrit le : 26 Juin 2004
Localisation : dans le Tea tree !

Message Posté le : 08/11/14 15:31    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis curieux d'avoir ton avis sur Duncan. Enfin, si tu arrives à finir le truc...
_________________
Emmène Lucy Hole dans un ciel de diamants. ©
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Sever
Mangaversien·ne


Inscrit le : 18 Avr 2003
Localisation : Au sud...

Message Posté le : 08/11/14 16:51    Sujet du message: Répondre en citant

Taliesin a écrit:
Je continue mon exploration de l'univers des Cités obscures ...

Pour moi, le meilleur volume de ce cycle est sans conteste "La tour" : une histoire intrigante et marquante, et une inépuisable relecture.

Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
herbv
Modérateur


Inscrit le : 28 Août 2002
Localisation : Yvelines

Message Posté le : 09/11/14 11:04    Sujet du message: Réaction Répondre en citant

Je n'ai pas lu grand chose des Cités obscures, juste La Tour, qui était seulement sympa et qui ne m'a vraiment donné envie d'en lire d'autres. Alors, si tu dis que c'est le meilleur...

Mais je poste ici surtout pour dire qu'il est DE RETOUR !

Il ? Eusèbe, bien entendu, le lapin le plus mignon de la BD !


_________________
Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
Chroniqueur à du9
Ténia de Bulledair
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Envoyer l'e-mail Visiter le site web de l'utilisateur
Taliesin
Modératrice


Inscrit le : 01 Fév 2004

Message Posté le : 09/11/14 17:00    Sujet du message: Répondre en citant

Mon préféré c'est La fièvre d'Urbicande.

Vive Eusèbe Sourire

@manuka: il faut que je l'emprunte et je ne peux pas pour le moment!

Rien à voir mais pour les fans d'Aya de Yopougon, il y a une rencontre avec la scénariste le mardi 18 à 18h à la bibliothèque de Montreuil.
_________________
Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais Très content
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
Franswa
Mangaversien·ne


Inscrit le : 11 Fév 2006
Localisation : Lyon

Message Posté le : 09/11/14 18:42    Sujet du message: Répondre en citant

Dans les Cités Obscures, mon album préféré est aussi la Fièvre d'Urbicande, suivi de près par La Tour puis l'Enfant penchée.
Cela dit, j'ai aussi adoré Samaris et la Théorie du grain de sable.
Vivement le prochain albums des CO. Très content
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Taliesin
Modératrice


Inscrit le : 01 Fév 2004

Message Posté le : 10/11/14 13:53    Sujet du message: Répondre en citant

La fille penchée est vraiment réussi comme album, mais je le trouve très différent, plus empathique, plus attachant par exemple, que La fièvre d'Urbicande.

Je viens de lire un autre album des Cités obscures, le tome 4 intitulé La route d'Armilia.



Un album un peu différent dans sa narration, car il offre que peu de planches de bande dessinée. Le tout se présente plutôt en prose, car on lit le carnet de bord d'un jeune homme nommé Ferdinand qui a la charge d'apporter une formule à Armilia, et effectue donc le voyage en dirigeable. Le tout est un récit d'aventure avec pas mal de description des sentiments du héros, ainsi que de jolies illustrations.

Je n'ai pas vraiment accroché, que ce soit au niveau de la narration ou des personnages. L'histoire non plus d'ailleurs. Je trouve qu'on a là un album plutôt mineur de la série, alors que jusqu'ici, tous m'ont quelque part fascinée.
_________________
Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais Très content
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
Franswa
Mangaversien·ne


Inscrit le : 11 Fév 2006
Localisation : Lyon

Message Posté le : 11/11/14 20:43    Sujet du message: Répondre en citant

Pour la Route d'Armilia, c'est justement le fait qu'il ne s'agisse pas d'un album au sens classique du terme qui m'avait un peu refroidi et au final, je n'avais jamais osé franchir le pas (alors même que j'avais adoré le "hors-série" L'Archiviste qui n'en est pas un non plus).
Brüsel aussi, je l'avais trouvé sympa même si je trouve qu'en couleurs, le dessin perd de sa superbe.

Enfin, je rêve d'un nouvel album sur les cités de Calvani ou Mylos. Cool
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis :   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Forums -> Tribune libre Les heures sont au format GMT + 2 heures
Se rendre à la page : Précédente  1, 2, 3 ... 12, 13, 14 ... 19, 20, 21  Suivante
Page 13 sur 21

 
Aller vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sondages de ce forum


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Site francophone - Support utilisation