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kent Mangaversien·ne

Inscrit le : 24 Jan 2003 Localisation : in ze kenthouse
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Posté le : 24/10/13 09:30 Sujet du message: |
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OK, le coup de Selina déguisé c déjà un gros poids en moins lol même si on ne comprend pas l'idée du Joker.. ^^
Pr Strikes again, on me l'a déconseillé mais s'il apporte des éléments de compréhension, ça peut être intéressant du coup. _________________ Si je meurs, embrasses moi!
Si tu meurs je te rejoindrai
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Cyril Mangaversien·ne
Inscrit le : 04 Sept 2002 Localisation : Evry
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Posté le : 24/10/13 12:04 Sujet du message: |
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C'est une explication parallèle qui n'est absolument pas nécessaire à la compréhension du premier comics - et pour cause puisqu'il est sorti longtemps après. Pour résumer,
Citation: | Luthor et Brainiac, qui sont derrière le gouvernement fantoche des USA, tiennent Superman en menaçant Kandor, la cité kryptonienne miniaturisée, Wonder Woman par son île, Captain Marvel par son île et Flash par sa femme. |
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cosmos Mangaversien·ne

Inscrit le : 02 Sept 2002 Localisation : Suspended between being a nobody, nothing and everything.
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Posté le : 28/10/13 18:06 Sujet du message: |
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Beaucoup de lectures pour moi ces derniers temps, mais pas vraiment de temps pour tout partager. Je vais tâcher d'organiser tout ça pour ne pas que ça fasse trop walloftexty (edit 30 minutes plus tard : ah, ben raté).
Après avoir commencé par détester le style de Jamie McKelvie mais finalement entendu beaucoup de bien sur le run actuel de Young Avengers, scénarisé par Kieron Gillen, je me suis lancé dans leur première Å?uvre : Phonogram, avant d'enchaîner sur le 1er TPB des nouvelles aventures des jeunes vengeurs et de tester Suburban Glamour, cette fois-ci entièrement réalisé par McKelvie (tout est en VO, excepté Young Avengers qui est publié dans un des magazines de Panini).
Quand on nous ouvre une BD sur la musique, on peut s'attendre à ce qu'elle traite du blues, du rock, du rap, du reggae... enfin de styles de musique ayant (ou ayant eu) une histoire, un message forts. Phonogram quant à lui nous parle de... pop. Oui oui, la pop, ce style habituellement décrit comme léger et commercial, qui inonde les ondes et finalement s'incruste dans l'inconscient collectif, constituant parfois malgré nous la bande originale de certains passages de notre vie.
David Kohl, le héros du 1er tome, est un phonomancer, un magicien capable de capter la puissance de la musique et spécialisé dans la pop britannique des années 90. Alors qu'il se rendait à un ladyfest uniquement pour espérer pécho, la Déesse le piège et le somme d'enquêter sur ce qu'il est arrivé à Britannia, un de ses avatars incarnant la britpop. S'ensuit une enquête étrange qui le mènera dans divers endroits dont un mystérieux Royaume du Souvenir, le tout entremêlé de multiples références obscures à la britpop (j'ai dû passer à côté d'un tiers du bouquin facile), le héros ayant parfois ce petit ton insupportable qu'ont certains chroniqueurs lorsqu'ils décrètent sans argumenter que tel album est bon et tel autre ne l'est pas (c't'évident voyons )(mais si, vous en connaissez tous un).
Malgré ces références manquantes et un niveau de langage plus complexe que celui de beaucoup de comics mainstream, j'ai plutôt bien aimé. Même si on ne comprend pas tout, l'originalité du sujet et la façon dont il est traité intriguent. Ou alors c'est peut-être moi qui ai un faible pour les auteurs qui accordent une grande importance à l'apparence de leurs personnages, une façon de les caractériser trop souvent laissée de côté. Ou qui truffent leurs dialogues de répliques qui claquent ("Thank you Emily you're... Well, you're you." "The highest compliment."). Oui qui sont capables de dessiner des expressions faciales justes et variées, montrant que leur talent ne s'arrête pas à la restitution de vêtements et de coupes de cheveux très stylées.
Si le 1er tome, Rue Britannia, nous racontait une histoire d'un seul tenant en noir et blanc avec un côté très fanzine, le deuxième, The singles club, se déroule lors d'une soirée dans une boîte de nuit et bénéficie d'une colorisation. Sept chapitres et sept points de vue différents de personnages qui se croisent durant cette soirée, la plupart étant des phonomancers malgré eux. Un peu moins de références obscures mais toujours autant de personnages qui se pensent très cool, et avec ça, on ne plaisante pas. Toujours pas de sorciers ni de dragons dans cette histoire de magie, seulement une fille qui danse et captive son public, ou une autre dont la proximité du lieu avec celui de son ancienne vie rappelle à son souvenir sa précédente identité, qu'elle pensait avoir définitivement échangée contre plus de puissance.
Young Avengers garde ce côté très cool, avec son lot de références à la pop-culture (vous connaissez Game of Thrones ?) et de personnages très stylés (après tout, le 1er TPB a pour titre Style > Substance). Suite à des événements antérieurs, l'équipe des jeunes vengeurs n'est plus ce qu'elle était. Certains sont morts, d'autres ont relégué leur costume au placard et se sont promis de ne plus jouer au super-héros. Ou alors juste un petit peu, comme quand Billy Kaplan passe en revue les différentes réalités pour en extirper la mère de son petit ami qui a tout perdu. Mais lorsqu'il pense l'avoir sauvée in extremis, il se rend compte qu'il a ramené sur Terre quelque chose qui n'est pas la mère de Hulkling, mais une créature capable de ramener à la vie des parents décédés et qui les aiment (= dans une version ultra-protectrice et infantilisante). Il faudra bien l'aide d'America Chavez, Kate 'Hawkeye' Bishop, Noh-Varr et Kid Loki pour lutter contre cette menace. Une façon résolument originale de nous présenter les origines de ces jeunes héros et d'où ils viennent, tout en les confrontant à des problèmes très adolescents. Beaucoup de répliques classe, d'expérimentations sur le découpage et là encore d'originalité, dans un style qui a divisé les fans mais m'a totalement séduit.
Suburban Glamour, comme son nom l'indique, nous parle d'une jeune fille vivant dans une petite ville d'Angleterre qui craint (Suburban) mais qui se met à voir des créatures surnaturelles, surgies de son enfance et peut-être bien du royaume des fées (Glamour). Encore une histoire de jeunes gens un peu trop cool pour leur environnement, et le sentiment d'appartenir à un autre univers. Ici, c'est littéralement le cas de l'héroïne, qui peut ainsi mieux relativiser sa situation. Je regrette simplement qu'il ne s'agisse que d'une mini-série en 4 chapitres, car à l'issue du dernier on n'a pas l'impression d'avoir lu une histoire complète, mais plutôt une sympathique introduction à un récit de plus grande envergure. Le tome porte un numéro 1 sur sa tranche cependant, alors sait-on jamais...
"Petite" session Spider-Man, principalement constituée de ce que proposait la médiathèque la plus proche, ainsi que quelques titres VO plus récents.
Spider-Man est un héros qui ne m'a jamais vraiment attiré. Je me souviens que je regardais le dessin animé quand j'étais petit, mais il ne m'a jamais autant attiré que celui de Batman ou des X-men. Je crois que toutes ces intrigues liées à la science ne me passionnaient pas en plus de me faire un peu peur. Les hommes-animaux de Batman étaient plus simples à appréhender pour un gamin (la femme-chat, l'homme-chauve-souris, l'homme-pingouin, l'homme-crocodile...) et les X-men avaient des pouvoirs très originaux. Aujourd'hui, j'apprécie beaucoup Spider-Man dans des titres mettant en scène des groupes de héros comme les Avengers, car il est souvent celui qui vient détendre l'atmosphère avec un trait d'humour qui fait mouche. Malheureusement, pour l'instant c'est pas gagné avec ses titres solo ou dérivés :
- Depuis que je lis Scarlet Spider, j'avais envie de savoir ce qu'il se passait dans le crossover Minimum Carnage qui fait également intervenir l'agent Venom et, forcément, le vilain Carnage. Suite aux événements de Carnage: USA, celui-ci a été enfermé dans une prison de haute-sécurité, dont il réussit malgré tout à s'échapper grâce à des envoyés du microverse qui réussissent à s'infiltrer. S'ensuivent plein d'aventures dans ce mini-univers à l'échelle atomique, et un gros carnage (on était prévenus avec le nom du vilain principal, hein). C'est pas très très intéressant, pas virtuose graphiquement non plus (je ne sais pas comment s'est déroulée la réalisation des différents chapitres, mais l'armée de dessinateurs et encreurs qui figure dans les crédits fait un peu peur - sans cette liste, je n'aurais même pas reconnu le trait de Lan Medina qui avait pourtant dessiné un si joli 1er tome de Fables...), bref très passable.
- Carnage: USA raconte aussi l'histoire d'un carnage dans une petite ville des Etats-Unis dont la plupart des habitants travaillent à l'abattoir du coin, et sur lequel le vilain a jeté son dévolu. Beaucoup de symbiotes à combattre, beaucoup de symbiotes parmi les héros envoyés pour lutter contre l'invasion, bref des symbiotes partout et ce n'est pas très clair. Clayton Crain, qui réalise de magnifiques couvertures, est moins à l'aise dans le dessin de BD, où ses peintures très détaillées paraissent trop figées et un peu ratées au niveau des proportions.
- Aux commandes de Spider-Man : Bleu, on retrouve le tandem Jeff Loeb / Tim Sale, qui ont entre autres commis Un long Halloween ♥, sa suite façon copier-coller Amère Victoire et plusieurs one-shots sur des héros Marvel sur le thème des couleurs. Là où Daredevil : Jaune était une lettre un peu mièvre de Matt Murdock à son ancien amour Karen Page (depuis tuée sous ses yeux par un des ses ennemis jurés) qui racontait ses débuts en tant que super-héros, ce titre sur le Tisseur est... un enregistrement audio un peu mièvre de Peter Parker à son ancien amour Gwen Stacy (depuis tuée sous ses yeux par un de ses ennemis jurés) qui raconte ses débuts en tant que super-héros (bon OK, la période juste après les débuts). D: Jeff Loeb sait-il fait autre chose que des copier-coller de ses recettes qui marchent, ou c'est juste moi qui tombe sur les mauvais titres ?
- L'intégrale de 1964, écrite par Stan Lee et dessinée par Steve Ditko, rassemble entre autres des chapitres qui introduisent plusieurs des grands ennemis de Spider-Man, tels que le Bouffon vert. Bon ben c'était bien mauvais. C'est intéressant à la limite pour constater la différence de ton entre les comics de l'époque, très enfantins et qui n'hésitaient pas à vendre chaque chapitre comme le meilleur récit d'action de tous les temps (© CygnusX) et ceux d'aujourd'hui où la grande tendance est de faire sombre et réaliste. Mon plus gros souci dans ces deux derniers titres a résidé dans la caractérisation des personnages féminins. Dans Bleu, Mary-Jane Watson et Gwen Stacy sont à fond sur Peter Parker sans qu'on comprenne pourquoi, et ça n'a pas l'air de les déranger mutuellement. Dans cette intégrale, la tante May ne sert qu'à se préoccuper de Peter Parker (et réciproquement) tout en lui conseillant de se trouver une bonne ménagère. Quant à Betty Brant, elle cherche à tout prix à ne pas lui causer de soucis tout en se montrant très jalouse de la blonde copine de Flash Thompson qui n'a d'yeux que pour Peter Parker (là encore sans qu'on ne sache pourquoi). Bref, le peu de femmes du titre n'existe que par et pour le héros, parce qu'on est dans un fantasme proche des récits romantiques où le personnage principal n'a a priori rien de spécial (=> identification du lecteur)(sauf qu'en secret c'est un super-héros) MAIS réussit à séduire malgré lui tout un tas de ravissantes jeunes filles dont la personnalité, les envies propres etc. semblent être aux abonnés absents. Et ce n'est même pas une question de féminisme, juste une envie de lecteur qui souhaite découvrir des récits crédibles avec des personnages qui le sont tout autant, pas de fades fantasmes.
- Retour au noir, quelques récits ayant lieu après Civil War, où Peter Parker avait révélé son identité civile, ce qui a mis en danger ses proches (sa chère tante May est d'ailleurs dans le coma suite à une balle perdue). J'avais lu que Spider-Man et Daredevil pouvaient faire le concours du héros ayant la vie personnelle la plus pourrie, et je commence à comprendre pourquoi. J'ai l'impression que les auteurs de Daredevil l'ont beaucoup mieux géré par contre. Enfin ça a été l'occasion de découvrir qui était Ero, l'autre qui apparaît également dans un chapitre de Scarlet Spider.
- Passage à la VO avec les deux premiers TPB du très controversé Superior Spider-Man, où le super-vilain Otto Octavius a récemment échangé son esprit avec celui de Peter Parker, et entend bien montrer qu'il lui est supérieur. Et effectivement, l'ex-vilain gère beaucoup mieux son rôle de super-héros tout comme sa vie privée, même si ses méthodes plus brutales ne manquent pas d'attirer l'attention de ses collègues vengeurs, qui ne reconnaissent soudain plus le friendly neighborhood Spider-Man. Autant le Dr. Octopus ne m'a jamais marqué, autant ici j'aime beaucoup son cynisme et son approche extrêmement cartésienne de la vie. �a change agréablement du Peter Parker joyeux drille mais qui voit s'abattre sur lui une avalanche de malheurs. Comme quoi, ce relaunch Marvel NOW! était un bon point d'entrée vers cet univers.
- Et enfin, LA bonne surprise de toutes ces lectures arachnéennes : Superior foes of Spider-Man (uniquement 4 chapitres parus pour le moment). A la base, ce titre ne m'intéressait pas du tout. Comme Superior se classe chaque mois dans les meilleures ventes de single issues, ce n'était pas surprenant de voir débarquer plusieurs séries dérivées. Superior Carnage, Superior Spider-Man Team-Up, Superior foes of Spider-Man... sans compter Venom et Scarlet Spider déjà en cours de publication depuis l'avant Marvel NOW! Bref, cette série sur les ennemis du Tisseur sentait a priori bon le produit dérivé sans âme. Mais pas du tout ! Ce sont certains avis le comparant au Hawkeye de Matt Fraction et David Aja qui ont suscité ma curiosité, la plupart vantant l'humour de la série. Et comme 4 chapitres, ce n'est pas grand-chose, je me suis lancé. Et effectivement, les aventures de ces pseudo-Sinister Six (qui ne sont que cinq suite aux événements de la série-mère) et qui forment une belle bande de losers sont plutôt originales : la narration et les rebondissements nous surprennent plus d'une fois, le dessinateur n'est pas un grand nom des comics mainstream mais possède un trait simple et maîtrisé, réhaussé par de jolies couleurs (parfois je trouve ça finalement préférable à une valse de dessinateurs stars mais très lents et donc incapables d'assurer beaucoup de chapitres à la suite). La recette est finalement assez similaire à celle de Hawkeye et Young Avengers, dans des proportions différentes : un style mâtiné de second degré qui ne se prend pas trop au sérieux, quelques expérimentations graphiques et des clins dâ??Å?il à la pop-culture actuelle qui créent tout de suite une certaine complicité avec le lecteur (surtout si celui-ci utilise Tumblr). A voir comment tout cela vieillira (aujourd'hui une série avec des jeunes qui vont sur MSN et MySpace fait immédiatement datée) mais j'aime la façon dont ces auteurs arrivent à capter l'air du temps. En tout cas je vais m'intéresser de près aux autres séries du scénariste des Superior Foes, Nick Spencer, notamment Morning Glories ainsi que Le maître voleur, co-écrit avec Robert 'Walking Dead' Kirkman.
Autrement, maintenant qu'on a un peu de recul sur les New 52 et Marvel NOW! j'ai l'impression que Marvel a beaucoup mieux mené sa barque : le fait de créer tout une vague de n°1 en ne gommant rien des intrigues précédentes et en laissant à plusieurs séries la liberté de continuer dans leur coin me semble donner une plus grand richesse à leur catalogue. Le retour à la case départ de DC me donne au contraire l'impression d'une grosse uniformisation des séries et des personnages qui a peut-être fait plus de mal que de bien à leur univers, passé l'excitation d'avoir enfin plein de points d'entrée facilement identifiables.
J'ai aussi lu d'autres trucs mais on va s'arrêter là hein  _________________ "Dude, I accept the truth of your lived experiences, and I'm not going to tell you that your feelings were wrong." Squirrel Girl |
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herbv Modérateur

Inscrit le : 28 Août 2002 Localisation : Yvelines
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Posté le : 28/10/13 18:33 Sujet du message: Remarque |
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Ben, comme Michael, y-a-pas, tu ne me donnes absolument pas envie de lire tous ces trucs. Ce n'est pas ton texte, hein ! C'est vraiment que ce genre de BD ne m'intéresse absolument pas (ou plus en ce qui concerne Spiderman). _________________ Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
Chroniqueur à du9
Ténia de Bulledair |
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michael Mangaversien·ne

Inscrit le : 03 Sept 2002 Localisation : alsaco-moselane
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Posté le : 28/10/13 19:09 Sujet du message: |
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Pas grave Herbv, je pense que ça fait partie des choses dans lesquelles il faut être tombé dedans petit pour qu'on adhère.
Cosmy, je partage globalement ton avis sur les lectures Spidey, si ce n'est Bleu auquel j'avais bien accroché. Tu m'as fait bien envie avec Superior foes of Spider-Man, j'espère que ça sera publié dans la revue mensuelle dédiée au Tisseur
Va falloir que je me bouge pour rédiger un petit texte sur tout le bien que je pense de Punk Rock Jesus... _________________ "Rien que d'être vivant, de respirer ce jour-là , c'était une vérité qui était comme un inexprimable miracle".
L'audacieux jeune homme au trapèze volant, William Saroyan |
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herbv Modérateur

Inscrit le : 28 Août 2002 Localisation : Yvelines
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Posté le : 28/10/13 19:41 Sujet du message: Remarque |
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Un avis sur Punk Rock Jesus, voilà qui m'intéresse plus  _________________ Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
Chroniqueur à du9
Ténia de Bulledair |
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cosmos Mangaversien·ne

Inscrit le : 02 Sept 2002 Localisation : Suspended between being a nobody, nothing and everything.
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Posté le : 28/10/13 20:08 Sujet du message: |
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Herbv ~ Quelque part ça ne me surprend pas vraiment... Les Å?uvres de Gillen & McKelvie sont vraiment très orientées "jeunes" avec beaucoup de clins dâ??Å?il à des références très actuelles, très Tumblr. Et les Spider-Man sur lesquels je suis tombé ne sont pour la plupart pas renversants, donc difficile de donner envie Pas grand-chose à voir avec The Goon, que j'aime beaucoup aussi, mais qui me semble plus coller à ta personnalité.
Allez on continue quand même !
Suite et non-fin des aventures de Catwoman dans ce 4e tome scénarisé par Ed Brubaker. Le premier m'avait plu par son côté vieux film de détective, le deuxième était plus passe-partout, le troisième par contre était assez marquant, à la fois par des scènes assez dures psychologiquement et par la sobriété des chapitres qui parlaient de la cicatrisation, après. Ce quatrième tome est beaucoup plus léger, et correspond finalement assez bien à ce que je m'attendais à lire sur Catwoman : un petit road trip pour se changer les idées après les horreurs du tome 3 à base d'humour et d'action, avec une héroïne qui se joue des hommes comme des problèmes, mais toutefois un fond de sérieux et d'émotion.
Changement complet de registre avec les 6 tomes de la série Criminal, du même Ed Brubaker mais avec Sean Phillips aux dessins. On n'est plus du tout dans une histoire toute sympathique à base de super-héros, mais dans un polar sombre et désespéré où personne ne semble pouvoir s'en sortir. Sa construction est assez intéressante dans le sens où chaque arc suit un personnage différent, parfois à des époques différentes, mais tous se connaissent ou ont eu l'occasion de se croiser dans la même ville. Un petit brigand trouillard mais qui n'a pas son pareil pour anticiper les problèmes et passer entre les mailles du filet, un magnat du crime, un ancien homme de main devenu gérant du bar où se réunit la pègre... Leurs trajectoires croisées dessinent l'image d'une ville corrompue et de la mafia qui en tient les rênes.
Le tome qui m'a le plus marqué est le dernier, un peu à part, qui raconte l'histoire d'un homme découvrant que sa femme le trompe avec un ami. Comme il n'y a de toute façon plus d'amour entre eux, il pourrait divorcer... Sauf que son beau-père, PDG de la société dont il est le vice-président et qui comme lui trempe dans des affaires pas très claires, lui a fait signer un contrat de mariage humiliant qui garantit à sa fille l'intégralité de leurs ressources en cas de séparation. Le "héros" décide donc de la tuer en faisant accuser son amant. En utilisant son meilleur ami ex-toxico comme alibi, aussi, sinon ce n'est pas drôle (spoiler : à la fin il se remet avec son amie d'enfance toujours amoureuse de lui, et réussit à éliminer son "meilleur ami" qui avait compris son plan, en laissant traîner une seringue, sachant que de toute façon il ne résisterait pas à la tentation et que ça serait crédible aux yeux de la police qu'il soit mort d'une overdose). Comme l'auteur colle au plus près de la psychologie de son héros et nous fait partager toutes ses pensées, ses raisonnements, inutile de préciser que la plongée dans l'horreur est assez vertigineuse car on comprend les motivations du héros et son modus operandi.
A noter que certaines planches racontant des flash-backs sont dessinées dans un style rétro qui rappelle les vieilles BD pour enfants. Elles participent à nous communiquer la nostalgie du héros pour sa jeunesse insouciante dans sa petite ville de banlieue où il ne se passait rien, et où sa future femme, belle et riche, lui donnait l'impression d'être la clé d'un univers beaucoup plus excitant. Ou alors elles nous enfoncent encore plus en renforçant ce sentiment d'illusions perdues, de relations gâchées et de vie qui par à vau-l'eau.
Ah et pour parachever le tout, il se peut que vous ayez la chanson Criminal de Britney Spears dans la tête entre 2 tomes, donc là c'est vraiment l'horreur absolue. Sinon vous ça va ?
Respirons un peu avec Scary Godmother de Jill Thompson, une dessinatrice qui a notamment collaboré avec Neil Gaiman sur Sandman. Lorsque j'avais lu Bêtes de somme, dans un style aquarellé très similaire à celui des aventures de la terrifiante marraine, j'avais déjà en tête de potentiellement l'offrir à des petits cousins. Après tout, les enquêtes de mignons chats et toutous sur des phénomènes paranormaux dans le voisinage, c'est plutôt sympa, les dessins sont très doux et... Ah non, en fait c'est parfois super glauque et pas du tout pour les enfants, hahaha ^^;; Par contre, Scary Godmother se situe entre le livre d'histoires illustré et la BD (++ pour le lire à des enfants avant qu'ils ne s'endorment), met en scène une petite fille qui n'a pas froid aux yeux dans une histoire pas du tout genrée (++) et détourne plusieurs peurs typiquement enfantines comme le monstre sous le lit (++). Bon du coup il se peut que les petits tannent leurs parents plus vite que prévu pour Halloween (-- pour l'impérialisme américain triomphant). Bref, ça reste quand même le livre parfait à mettre dans le sac de sa sÅ?ur qui se rend au baptême d'une petite nièce dont elle est la marraine à l'approche d'Halloween, mais auquel on ne pourra pas assister (quel sens de l'à propos n'est-ce pas ?).
Je ne suis pas sûr sûr que des lecteurs adultes y trouvent totalement leur compte, malgré l'Eisner Award et l'avalanche de critiques positives émanant de grands noms du comics rassemblés au dos de l'ouvrage, mais ça m'a semblé être un livre intelligent à mettre entre les mains des plus petits, bien moins flippant que Coraline par exemple, à réserver à des spectateurs un poil plus âgés.
J'ai un peu traîné à me procurer ce 4e tome de Locke & Key. Autant le début m'avait beaucoup plu malgré le style très anguleux du dessinateur, autant l'énorme cynisme des personnages avait fini par plomber un peu mon enthousiasme. Entre la sÅ?ur qui, débarrassée de ses peurs, ne se prive pas de dire aux autres leurs 4 vérités, la mère irresponsable qui s'attire l'ire de ses aînés, le méchant qui n'a jamais eu l'air d'avoir aucun scrupule et globalement tous les amis des héros qui balancent des vannes à tout va pour séduire ou tout simplement s'affirmer, les personnages commençaient à tous devenir assez antipathiques. Ils n'ont rien perdu de leur répartie acérée dans ce 4e tome, mais Kinsley commence à réaliser à quel point la peur de blesser par exemple, qu'elle n'a même plus, torpille petit à petit ses relations sociales. Et puis la recette habituelle de la série fonctionne encore à merveille : des retournements de situation qu'on n'avait absolument pas vu venir, des clés-qu'on-se-demande-bien-ce-qu'on-ferait-avec, un cliffhanger assez haletant (mais maintenant que le tome 5 est sorti je peux me dire que je lis la suite quand je veux hahaha) et des petites touches d'originalité toujours bienvenues, comme le premier chapitre avec son découpage en colonnes et son pastiche du style de Bill Watterson dans Calvin & Hobbes. C'est bon, on est réconciliés.
Michael ~ ça m'intéresse aussi ton avis sur Punk Rock Jesus. Le titre me tente bien, même si le style de Sean Murphy ne me séduit pas plus que ça, mais après avoir été légèrement déçu par Daytripper et Joe, l'aventure intérieure après tout le buzz qu'il y a eu autour, je commence à me méfier un peu. _________________ "Dude, I accept the truth of your lived experiences, and I'm not going to tell you that your feelings were wrong." Squirrel Girl |
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Key Modérateur

Inscrit le : 06 Sept 2002
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Posté le : 31/10/13 15:19 Sujet du message: |
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J'ai beaucoup beaucoup aimé Scary Godmother qu'on m'avait offert en VO pour mon anniversaire l'année dernière (poke à Shikata, Tanuki et Herbv, big up mecs !).
J'adore le trait de Jill Thompson (que ce soit dans Bêtes de Somme ou dans cet album). Et comme cosmos le disait très bien, c'est un bel album à offrir pour des jeunes enfants. Je ne l'ai pas encore testé sur le mien, avec ma fatigue actuelle, faire la lecture/traduction simultanée à un enfant de 3 ans et demi, qui ne connait pas le concept de patience et qui n'arrête pas de poser des questions est quelque peu ardu. Si si. Essayez.
C'est une chouette histoire, très mignonne de gentils monstres et de sorcières sympas, superbement illustrée.
Sur Punk Rock Jesus, comme je le disais, les dessins sont sublimes mais le propos est un peu facile. Je m'attendais à un truc un peu moins bourrin et plus réfléchi que "la religion c'est caca, montons un groupe de punk pour cracher sur ces intégristes chrétiens. #fuckyeah \m/". J'en ai pas l'air, mais j'ai beaucoup aimé  _________________ Sheldon: Why are you crying?
Penny: Because I'm stupid!
Sheldon: Well, that's no reason to cry. One cries because one is sad. For example, I cry because others are stupid, and that makes me sad. |
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kent Mangaversien·ne

Inscrit le : 24 Jan 2003 Localisation : in ze kenthouse
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Posté le : 03/11/13 19:35 Sujet du message: |
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Batman - The long Halloween
J'enchaine avec les Batman en ce moment et ce pour mon plus grand plaisir vu qu'après ma meilleure lecture de l'année 2013, "Année Un", j'ai pu lire un Dark Knight Returns très sympa et là j'ai enchainé avec un long halloween qui m'a beaucoup plu. Bref, du tout bon pour Batman.
J'ai très rapidement retrouvé l'ambiance que Taliesin décrivait, c'est à dire celle du dessin animé des années 90 au niveau dessin et ambiance. Le scénario est loin d'être en reste puisque j'étais persuadé que Harvey était derrière tout cela mais la surprise était de taille. Bref, encore un achat que je conseillerai sans soucis. Second intérêt, le lien direct fait avec Année Un qui permet de rentrer dans l'histoire comme si je n'avais jamais fermer l'histoire d'Année Un.
Allez on va critiquer un peu mais, 3 seules ombres sont au tableau. 2 directement liées à l'oeuvre, l'autre à mon expérience des comics.
1) les dessins sont beaux, le style est là mais il y aurait pu y avoir plus de détails. Sur les grandes cases, ou les gros plants, parfois cela fait bien vide
2) La mise en page est sympathique mais on a peu à lire au final. Quand je compare au run de Bendis sur Daredevil, je me dis que là aussi....ça fait vide
3) mais là c'est personnel, il s'avère que malgré ce lien avec Année Un, on nous présente une foule de personnages dont les origines ou l'évolution ne sont pas narrées. Si l'évolution de Gordon n'est pas trop grave, celle de l'arrivée d'une pléthore de vilains l'est beaucoup plus (Almanach, joker, Solomon Grundy etc...).
Enfin, ces 3 ombres ne dérangent vraiment pas assez pour apprécier la qualité de cette histoire!
Prochaine lecture logique: Amère victoire _________________ Si je meurs, embrasses moi!
Si tu meurs je te rejoindrai
Ma collection : |
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Taliesin Modératrice

Inscrit le : 01 Fév 2004
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Posté le : 04/11/13 13:00 Sujet du message: |
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Je te conseille de lire autre chose après The Long Halloween que Amère victoire car les deux se ressemblent beaucoup et enchaîner ainsi peut peut-être lasser . _________________ Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais  |
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kent Mangaversien·ne

Inscrit le : 24 Jan 2003 Localisation : in ze kenthouse
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Posté le : 04/11/13 20:20 Sujet du message: |
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J'en suis déjà à la moitié d'Amère Victoire, et j'adore toujours autant en fait ^^ _________________ Si je meurs, embrasses moi!
Si tu meurs je te rejoindrai
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Key Modérateur

Inscrit le : 06 Sept 2002
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Posté le : 07/11/13 12:57 Sujet du message: |
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Signalons (pour ceux qui ne suivent pas encore le "nouveau" site) que Morgan a mis en ligne sa chronique sur Punk Rock Jesus sur AfterM : http://aftermangaverse.net/2013/11/07/punk-rock-jesus/ _________________ Sheldon: Why are you crying?
Penny: Because I'm stupid!
Sheldon: Well, that's no reason to cry. One cries because one is sad. For example, I cry because others are stupid, and that makes me sad. |
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herbv Modérateur

Inscrit le : 28 Août 2002 Localisation : Yvelines
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Posté le : 10/11/13 22:09 Sujet du message: Réaction |
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Oui, et ça a eu pour conséquence de me le faire acheter, alors que j'hésitais pas mal .
Dans la tracklist de fin de volume, j'ai été surpris, il y avait un titre que je connaissais (et ce n'est même pas du punk).
A part ça, j'ai lu The Goon 3 et cette série me plait de plus en plus ! _________________ Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
Chroniqueur à du9
Ténia de Bulledair |
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Taliesin Modératrice

Inscrit le : 01 Fév 2004
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Posté le : 10/11/13 22:14 Sujet du message: |
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J'adore le lézard je l'aurais bien vu dans Dorohedoro en duo avec Johnson!!! J'ai pas fait espagnol snif.
Je ne sais pas si The Goon va s'épuiser à un moment, de ton point de vue. Mes souvenirs sont hyper loin et je les lisais de manière espacée. Il y a une histoire plus sérieuse autour du volume 6. _________________ Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais  |
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michael Mangaversien·ne

Inscrit le : 03 Sept 2002 Localisation : alsaco-moselane
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Posté le : 11/11/13 14:15 Sujet du message: |
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Je ne voulais pas lire la chronique de Morgan sur Punk Rock Jesus pour ne pas me faire influencer, mais comme je viens d'écrire mon petit texte je vais pouvoir y aller après avoir posté sur mes lectures de novembre.
Punk Rock Jesus c'est d'abord un univers graphique. On entre dans le bouquin, forcément, par ses dessins, et les traits soignés, personnels et expressifs nous happent au sein de ces grandes pages travaillées en noir et blanc. Pour vous rendre compte de la qualité (constante) du graphisme, sachez que la couverture de l'édition française est une planche parmi une autre extraite telle quelle du livre.
C'est ensuite une intrigue qui traite de thématiques fortes et peu légères. Un studio lance un nouveau concept de télé-réalité : Jésus 2, soit créer un clone de Jésus et filmer non stop sa vie dans un environnement clôt. Lâ??obscénité d'une forme médiatique poussée à l'extrême, comme dans l'excellent Truman Show, avec en plus de cela le fondamentalisme religieux, les deux choses sont traitées à fond et ne nous épargne pas grand chose.
On suit pour ce faire différents parcours : celui de Chris, le "nouveau" Jésus, sa mère, jeune fille vierge au moment de lâ??insémination, Thomas, le responsable de la sécurité du studio et ancien membre actif de l'IRA dont on suit l'endoctrinement au fil de sa vie, l'inhumain producteur de l'émission, la scientifique responsable de la mise en place du projet, des fondamentaux religieux opposés à la chose, etc.
Je fais le choix d'une critique au format court, mais il y aurait énormément à dire encore. Je vais me contenter de dire encore qu'il est indéniable qu'avec un graphisme plus commun le bouquin perdrait beaucoup de sa force... et que si on suit avec plaisir et fascination la majorité des personnages, mais surtout Chris et Thomas, on a tout de même l'impression avec un peu de recul qu'on aurait pu les aborder avec un peu plus de profondeur, qu'ils sont au service d'un récit qui veut exposer des idées, ce qui est réussi. Mais faire du "nouveau" Jésus une rock star punk, si l'idée est brillante, aurait pu donner lieu à un brûlot plus virulent je pense. L'ensemble se tient et présente une multiplicité de points de vue qui donne une certaine subtilité au récit, mais aussi une forme de retenue. Je me dis que la bd sous cette forme est tout de même très proche de la littérature, un fond et une forme liée pour un ensemble à "l'écriture" qui procure du plaisir tout en faisant fonctionner les méninges... Sauf que là on a un album de 230 pages au lieu d'un roman de 500. Il n'y a que cette fin, la toute dernière scène, qui laisse perplexe.
Au final Punk Rock Jesus est un comics qui sort véritablement du lot par rapport à ce qu'on a l'habitude de parcourir et une vraie expérience de lecture à tenter. _________________ "Rien que d'être vivant, de respirer ce jour-là , c'était une vérité qui était comme un inexprimable miracle".
L'audacieux jeune homme au trapèze volant, William Saroyan
Dernière édition : michael le 11/11/13 14:35; Edité 3 fois |
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