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Entretien avec les éditeurs : la recherche du succès
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Cyril
Mangaversien·ne


Inscrit le : 04 Sept 2002
Localisation : Evry

Message Posté le : 21/07/11 17:58    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:

Cyril > Pour Rome, je ne suis pas fan des séries en costumes, surtout sur cette période historique (le latin m'a suffisamment traumatisée ^^'). Ca parle de complots, de politique, et y a plein de nanas à poil je suppose ? ^^'

Bingo : du sang, du cul et de la politique (époque de César à l'avènement d'Auguste).
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Les chats, ils dépensent leur pognon au baby-foot, ils passent leur temps à fumer des pétards et à grimper au plafond. Les chats, c'est vraiment des branleurs. C'était un message du CCC, le Comité Contre les Chats.
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Erion
Mangaversien·ne


Inscrit le : 11 Déc 2003
Localisation : Compiegne

Message Posté le : 21/07/11 18:01    Sujet du message: Répondre en citant

namtrac a écrit:
Erion a écrit:
Tu as suivi "Doctor Who" ? Typiquement, c'est du "conte de fée" moderne. Certes, une bonne partie des histoires a pour fonction de se regarder sous le sofa, mais le Docteur est une personne positive, curieuse (et insubmersible). Et ça fait 50 ans qu'elle est ainsi avec un succès d'audience continu en UK.


Doctor Who, ça fait effectivement 50 ans que ça dure, et cette autre vision du monde appartient à des temps moins angoissés. J'aurais bien aimé suivre la série mais je n'ai jamais vu le début, et c'est comme avec tous ces comics où t'as déjà 30 à 60 ans de production derrière. Ca paraît insurmontable, et je ne sais pas trop par où commencer ^^'


Par la nouvelle série, relancée par Russel T.Davies en 2009. Peut-être pas forcément la saison 1, mais la saison 2 avec David Tennant dans le rôle du Docteur. C'est le plus emblématique.


Citation:

L'ennui c'est qu'à Hollywood, les scénaristes baignent tous plus ou moins dans la même culture, ont souvent un parcours et un background, des expériences de vie et des goûts similaires. Du coup, ça laisse peu de place à la diversité.


Le système US est professionnel, avec ses avantages et ses inconvénients. Je crois que le propre d'une série populaire, c'est de saisir l'esprit de son époque, pas le devancer. Je faisais référence à Star Trek, parce que c'est aussi dans la lignée du mouvement hippie. Ce que font ces séries, c'est amener vers le grand public des tendances de fond.
Les séries des années 80 sont typiques des années Reagan (y compris les séries anticommunistes) : Dallas, Santa Barbara.
Après, il s'agit d'un système de production. Tant que le public plébiscite et fait de l'audience, pourquoi changer ? Ce sont des networks, qui doivent gagner de l'argent avec leurs séries. Pourtant, le système hollywoodien est sans cesse à la recherche de nouveaux talents, les universités américaines drainent des étudiants de l'étranger pour fournir l'industrie de l'entertainment, mais ça se heurte aux réalités du public.

Et attention, tu cites un certain nombre de séries, mais il y a énormément de séries diffusées aux USA qui n'ont pas de succès, qui se plantent rapidement, voire ne dépassent pas le stade du pilote. C'est pas une machinerie parfaitement huilée. Tous ces échecs ont un coût. Ca donne une idée de la marge de risque que peut prendre un producteur.

Citation:

Dans l??absolu, j??aimerais que le spectateur / lecteur ait le choix. Qu??il y ait en permanence autant de nouveaux héros complexés que pas complexés. Qu??il y ait de la nuance, un plus large spectre de personnages. Or le plus souvent les créateurs, plus ou moins encouragés par les décideurs, vont dans le sens du courant, on copie ce qu??on aime et / ou ce qui marche, on perpétue la domination d??un seul et même type de récits et de héros. Au bout d??un certain nombre d??années, ça finit par lasser.


Le problème, c'est que, globalement, ce sentiment de lassitude que tu évoques ne se traduit pas par des baisses d'audience significatives. Je vais pas dire que tous les signaux sont au vert, mais ça tient. Il n'y a quasiment pas de concurrence au niveau mondial pour le monde occidental. L'Europe est quasi absente, en dehors des anime, les séries jap "live" sont minuscules et seuls les dramas coréens ont un impact (notamment dans le maghreb).
Il n'y a pas de "crise" du système.
Même si, de mon côté, je partage ton point de vue concernant le modèle du héros complexé, non seulement ce n'est pas partagé par beaucoup de mondes, mais même chez ceux qui se plaignent, on les voit "consommer de la série" sans ralentir.
Pour changer, il faudrait un choix "politique" (au sens noble du terme), pas économique. Or, tous les studios sont sur un équilibre financier précaire, aucun n'a les reins assez solide pour dire "ok, on essaie autre chose, peu importe si on se plante". En revanche, je suis persuadé que si le système actuel explose, si le public se détourne des séries, les studios réagiront assez vite pour proposer autre chose.
Mais ce ne sera qu'en réaction, pas de la prospective.

Ce n'est pas un hasard si Tezuka et sa génération sont arrivés dans l'après-guerre, ils sont arrivés juste au moment où pas mal de japonais voulaient tirer un trait sur la génération qui avait provoqué la défaite (d'où les nombreux héros adolescents) et construire l'avenir (on retrouve la même chose dans la SF littéraire japonaise de l'époque). Ca, ajouté à un système éditorial en totale construction et voilà comment on a une explosion de créativité qui part dans tous les sens. La sclérose actuelle me semble vraiment liée à une volonté de tout contrôler surtout les mangakas débutants. Un manque de confiance généralisé.
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montbrumes
Mangaversien·ne


Inscrit le : 31 Août 2002
Localisation : Encore un peu plus à l'est

Message Posté le : 21/07/11 18:16    Sujet du message: Répondre en citant

jojo81 a écrit:
Citation:
Doctor Who, ça fait effectivement 50 ans que ça dure, et cette autre vision du monde appartient à des temps moins angoissés. J'aurais bien aimé suivre la série mais je n'ai jamais vu le début, et c'est comme avec tous ces comics où t'as déjà 30 à 60 ans de production derrière. Ca paraît insurmontable, et je ne sais pas trop par où commencer ^^'

Par la saison 1 de la seconde série (qui date de 2005). Tout est expliqué afin que l'on puisse débuter par là. Clin d'oeil

Tout à fait.
J??ajouterais qu??assez curieusement, le Docteur dans cette saison est plus ??dark? et torturé que les précédents et les suivants? mais pour la bonne compréhension de l??histoire, je ne suis pas certaine que commencer à la saison 2 soit une très bonne idée?

Cyril : Pullo n??est carrément pas ce que j??appellerais un personnage positif? ?a reste un soudard de base, violent et tout. Il a ses bons côtés et une évolution intéressante, mais de là à le juger positif? (cela dit je t??accorde qu??il ne s??attarde pas sur les saloperies qu??il a commises par le passé Mort de rire ). Mais Namtrac, il n??y a pas que des nanas à poil dans Rome, il y a aussi des mecs !
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Corti
Mangaversien·ne


Inscrit le : 31 Mai 2006
Localisation : Sous la pluie... C'est pas dur de trouver où.

Message Posté le : 21/07/11 19:04    Sujet du message: Répondre en citant

Erion a écrit:
Or, tous les studios sont sur un équilibre financier précaire, aucun n'a les reins assez solide pour dire "ok, on essaie autre chose, peu importe si on se plante".


J'ai quand même l'impression que HBO prend quand même quelques risques dans ce domaine.
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(ou pas ?)
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Erion
Mangaversien·ne


Inscrit le : 11 Déc 2003
Localisation : Compiegne

Message Posté le : 21/07/11 19:29    Sujet du message: Répondre en citant

Corti a écrit:

J'ai quand même l'impression que HBO prend quand même quelques risques dans ce domaine.


Plutôt des séries sombres, avec héros complexés. On peut pas dire que Rome, The Sopranos ou Game of Thrones, ça soit des séries youp la boum. C'est dans l'air du temps, à sa façon.
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namtrac
Mangaversien·ne


Inscrit le : 02 Déc 2003
Localisation : The dark side of the road

Message Posté le : 21/07/11 20:51    Sujet du message: Répondre en citant

jojo81 et les autres > Merci Sourire (la saison 1 était avec Christopher Eccleston, c'est ça ? Je pensais qu'il était resté plus longtemps, je ne savais pas que Tennant l'avait remplacé dès la saison 2)


sushikouli a écrit:
Mais, je maintiens que Jarod était résolument positif : il découvrait le monde avec les yeux d'un enfant (ce qui n'était pas toujours crédible par rapport à son vécu) et il cherchait toujours à aider son prochain (même les gens qui lui avaient fait des crasses comme Raines ou la famille Parker). Pour moi, ce n'est pas sa famille qui le torturait, ça c'était plutôt sa quête.


C'est aussi le souvenir que j'en avais retenu. Merci pour le feedback Sourire


Citation:
Tout dépend ce qu'on entend par "héros".


Oui, alors tu fais bien de préciser, parce qu'on utilise parfois le terme à tort et à travers Sourire Par héros, j'entends le Protagoniste, le personnage principal (le plus facile pour le reconnaître : la série porte généralement son nom ou explicite son métier, sa fonction : House, Dexter, The Mentalist, Medium etc). Comme aujourd'hui la majorité des séries possède un cast impressionnant de persos secondaires développés, ce n'est pas toujours évident, mais le héros / protagoniste, c'est le personnage dont on suit majoritairement le point de vue / la quête, celui qui est le plus fouillé, qui évolue le plus, celui qui a le plus d'emmerdes... enfin celui qui a le plus de temps d'antenne quoi !

Après, y a quelques séries à protagonistes (points de vue) multiples, comme Heroes ou Lost, même si dans Lost le perso central reste Jack. C'est lui qui "guide" le récit et les autres persos, qui le fait souvent avancer, et à la fin c'est son cheminement que l'on retient (cf la dernière saison notamment).


Citation:
House sans son équipe, il ne serait rien.


Sauf que cette équipe est interchangeable (bye-bye x et y), alors que House / Hugh Laurie non. C'est donc lui le héros / protagoniste Clin d'oeil


Citation:
Dans la saison 1 de 24, rien ne laissait penser que Jack était le héros de la série, tout était possible.


Ben...comment dire ? Dans la mesure où par rapport aux autres acteurs, Kiefer Sutherland était LA star de la série (certes sur le retour), ça tue quand même un peu le suspense. Ceci dit, ils auraient tué Bauer à la fin de la saison 1, on aurait simplement eu un autre acteur à sa place. Il se serait appelé Sam mais il aurait rempli la même fonction.

Bauer, c'est le héros dans tous les sens du terme (perso principal et sauveur), parce que c'est lui qui doit prévenir les attentats. Il dirige et coordonne tout ce beau monde pour empêcher les terroristes de nuire, il est relié aux hommes du président, il se tape la discute avec The Man himself, il est sur le terrain à chaque seconde, au coeur de l'action, donc oui, y a pas de doute, c'est lui le héros de la série Sourire


Citation:
Il y a quand même de plus en plus de séries mettant en scène des groupes de personnages, avec un guide (parce qu'un groupe a besoin d'un leader pour fonctionner), mais avec des rôles de même valeur. En cela, je trouve que les séries actuelles sont plus riches, parce qu'elles développe l'esprit d'équipe plus que l'individualisme.


Tout à fait. L'esprit de groupe, de camaraderie et même de famille qui ressort peut être très rassurant. Mais en même temps, on se retrouve dans un cocon dont on ne sort pas vraiment. On est dans une bulle, une communauté fermée dans laquelle on se plaît, avec des gens qui partagent nos valeurs, et que l'on retrouve toujours à la fin de l'épisode. Du coup on ressort de ce type de séries avec une impression statique, d'immobilisme, de repli sur soi.


Citation:
D'ailleurs, j'illustrerais ça par un exemple éloquent : Primeval. Qui est le héros de la série ? Les diffuseurs français ont décidé que ce serait Nick, et on appelé la série Nick Cutter en VF. Pas de chance, le perso meurt en cours de route Mort de rire Mort de rire


Ah ouais Mort de rire Mort de rire


montbrumes a écrit:
Mais Namtrac, il n??y a pas que des nanas à poil dans Rome, il y a aussi des mecs !


Mmmmm... oui bon, on verra M. Green
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namtrac
Mangaversien·ne


Inscrit le : 02 Déc 2003
Localisation : The dark side of the road

Message Posté le : 21/07/11 21:57    Sujet du message: Répondre en citant

Erion a écrit:
Je crois que le propre d'une série populaire, c'est de saisir l'esprit de son époque, pas le devancer.


Je suis d'accord là-dessus, mais pas sur la notion de série populaire. Toutes les séries ne peuvent pas fédérer 50 millions de téléspectateurs, or ce que j'aimerais, et que je crois possible, c'est simplement plus de représentativité. Avec d'autres types de récits et de héros, pour répondre aux attentes des autres spectateurs.

Autre point fondamental : si les séries ne font que capturer l'esprit de leur époque, ça ne veut pas dire pour autant que l'esprit d'une époque parvient à chaque fois sur écran. Ce que je veux dire, c'est que "l'esprit d'une époque", ce n'est pas un seul état d'esprit, et que si le cinéma et la télé arrivent à capturer certains aspects typiques d'une époque, ils peuvent tout aussi bien passer à côté d'autres aspects. Parce que ceux qui sont en charge, qui créent, n'ont pas jugé ces aspects importants, parce que leur expérience ne les a pas rendus sensibles à certaines choses, etc.

Par exemple, je sais pas, s'il y avait eu plus de femmes à Hollywood à l'époque, la perception des années de guerre dans les films n'aurait-elle pas été différente ? Quel était l'état d'esprit de ces millions de femmes durant cette période, n'y avait-il pas quelque chose de très joyeux et largement partagé dans cette libération par le travail ? (je ne sais pas, je pose la question) Bon. C'est pas un bon exemple parce que l'industrie en temps de guerre a été pas mal perturbée, mais c'est histoire d'expliciter ma pensée.

L'état d'esprit d'une époque, oui, mais pour qui ? Quel point de vue ? Ce qui me gêne, c'est ce manque de points de vues différents, de représentativité. La fiction US représente bien l'état d'esprit d'une certaine majorité (c'est pour ça que ces séries sont les plus populaires, par le nombre). Du coup elle ne cherche pas à représenter les autres courants de pensée. Or même dans la majorité, il n'y a pas un courant unique de pensée, plusieurs peuvent co-exister. Enfin, les minorités ne sont pas toutes négligeables, et sont donc financièrement viables. D'où ma déception de ne pas voir plus de diversité.

Tiens, un meilleur exemple peut-être : le succès de Bridesmaids. Aucun producteur n'y croyait, ils ont tous regardé le projet d'un oeil dubitatif, et ça a cartonné. Ils n'ont pas su voir que la sensibilité particulière du film pourrait fédérer.


Citation:
Même si, de mon côté, je partage ton point de vue concernant le modèle du héros complexé, non seulement ce n'est pas partagé par beaucoup de mondes, mais même chez ceux qui se plaignent, on les voit "consommer de la série" sans ralentir.


Hélas... faute de grives... Triste


Citation:
Pour changer, il faudrait un choix "politique" (au sens noble du terme), pas économique. Or, tous les studios sont sur un équilibre financier précaire, aucun n'a les reins assez solide pour dire "ok, on essaie autre chose, peu importe si on se plante". En revanche, je suis persuadé que si le système actuel explose, si le public se détourne des séries, les studios réagiront assez vite pour proposer autre chose.
Mais ce ne sera qu'en réaction, pas de la prospective.


C'est bien ce qui est déprimant -___-

Par contre sur la question de l'équilibre financier précaire, je ne suis pas tout à fait d'accord. Je vais pas leur apprendre à faire leur métier, mais on voit quand même que dans l'industrie cinéma US il y a de gros gaspillages et une répartition du budget pas franchement très efficace, avec notamment des millions engloutis en marketing et promotion pas toujours adaptés, dans d'inutiles réécritures successives du scénario (pour au final avoir une histoire et des persos massacrés), quand ce n'est pas la valse des réalisateurs et acteurs principaux, et chacun touche sa commission au passage. Sans compter les frais que l'on gonfle inévitablement (la machine, l'équipe est tellement énorme, on en profite !). S'ils réduisaient les coûts moyens de production, si l'argent dépensé était mieux contrôlé, ils pourraient déjà produire plus (ça ne veut pas dire qu'ils produiraient des films différents non plus hélas...). Donc, les risques financiers, ils existent, mais l'argent est loin de manquer. Le système fonctionne sur des bases tout sauf saines mais il a pris ses habitudes. Comme tu le dis, c'est une décision politique et le système n'ira pas de lui-même vers un changement tant qu'il ne se sera pas cassé la gueule (c'est sans doute pour bientôt Sourire).
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Corti
Mangaversien·ne


Inscrit le : 31 Mai 2006
Localisation : Sous la pluie... C'est pas dur de trouver où.

Message Posté le : 21/07/11 23:17    Sujet du message: Répondre en citant

Erion a écrit:
Plutôt des séries sombres, avec héros complexés. On peut pas dire que Rome, The Sopranos ou Game of Thrones, ça soit des séries youp la boum. C'est dans l'air du temps, à sa façon.


C'est déjà si vieux que ça Sex and The City ?

Il me semblait qu'ils avaient aussi le projet de faire un film musical à l'ancienne ou quelque chose du genre, mais aucune idée de où ça en est.
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sushikouli
Mangaversien·ne


Inscrit le : 29 Oct 2003

Message Posté le : 22/07/11 05:21    Sujet du message: Répondre en citant

namtrac a écrit:

Citation:
Tout dépend ce qu'on entend par "héros".


Oui, alors tu fais bien de préciser, parce qu'on utilise parfois le terme à tort et à travers Sourire Par héros, j'entends le Protagoniste, le personnage principal (le plus facile pour le reconnaître : la série porte généralement son nom ou explicite son métier, sa fonction : House, Dexter, The Mentalist, Medium etc).

Et Rome ? Desperate Housewives ? Gossip Girl ? Nip / Tuck ? Ou Profiler ? Profiler, la série écrite pour Amy Walker, qui s'est barrée en cours de route ^^;;;
Il y a quand même des cas où le "personnage central" se décroche littéralement du reste, mais c'est moins flagrant aujourd'hui. Et des fois, c'est même le public qui décide... (Rachel dans Friends, rendue populaire par sa coupe de cheveux...)

Et de toute façon, il faut quand même donner des repères au spectateurs ^^;;;
Citation:
Citation:
Dans la saison 1 de 24, rien ne laissait penser que Jack était le héros de la série, tout était possible.


Ben...comment dire ? Dans la mesure où par rapport aux autres acteurs, Kiefer Sutherland était LA star de la série (certes sur le retour), ça tue quand même un peu le suspense. Ceci dit, ils auraient tué Bauer à la fin de la saison 1, on aurait simplement eu un autre acteur à sa place. Il se serait appelé Sam mais il aurait rempli la même fonction.

Je suis pas d'accord. Pour plusieurs raisons. D'abord, la série a débuté au moment du renouveau des séries US. Pour moi, c'est à cette époque que les séries ont reconquit l'intérêt du public et supplanté le cinéma. Pas forcément en matière d'audience, mais au moins en terme d'originalité. Sutherland, il avait un nom connu, mais il était has been. (et aujourd'hui, on le confine à des Jack Bauer likes, là où d'autres rebondissent davantage... un peu plus...)
Accessoirement, Richard Burgi me semblait à l'époque plus connu, plus populaire et plus charismatique.
Ensuite, si ton raisonnement se tient, il me semble qu'il n'est pas obligatoire. Si les scénaristes avaient choisi d'exploiter le personnage de Palmer (ce qu'ils ont fait en grande partie quand même), la série aurait pu prendre une autre voie. Et personnellement, j'aurais voulu que Jack meurt. En le gardant en vie, les scénaristes et les producteurs ont tué le concept, qui aurait largement pu égaler celui d'un Dr Who. Parce qu'au départ, le héros de la série, c'était le principe du temps réel. Là, ils nous ont juste niqué le suspense. Sans parler de la saison 6 où il aurait dû être à moitié HS ou en cellule pendant un moment, et que les scénaristes ne lui ont même pas accordé ce répit qui aurait donné un peu plus de crédibilité à l'intrigue...
Pour moi, 24, c'est typiquement l'un des gâchis de la production récente : un concept original né dans une période de crise, devenu populaire et qui s'est totalement égaré.
Citation:
Bauer, c'est le héros dans tous les sens du terme (perso principal et sauveur), parce que c'est lui qui doit prévenir les attentats. Il dirige et coordonne tout ce beau monde pour empêcher les terroristes de nuire, il est relié aux hommes du président, il se tape la discute avec The Man himself, il est sur le terrain à chaque seconde, au coeur de l'action, donc oui, y a pas de doute, c'est lui le héros de la série Sourire

Je suis pas d'accord. C'est une vision biaisée de la chose. Je parle bien de la saison 1, hein. Au départ, Bauer, c'est le "pion" qui se retrouve mêlé à l'histoire à l'insu de son plein gré. Parce qu'il est chef d'agence, sa famille est prise en otage, et parce qu'elle est en otage, il se bouge le cul. Mais en cours de saison, il aurait pu se faire buter ou arrêter, et remplacer par Tony (qui était quand même plus classe ^^). Là où ça s'est compliqué, c'est quand ils ont décidé que Jack était un ancien militaire qui avait fait le Kosovo avec Palmer. Là, ils ont commencé à enfoncer le clou du héros.

(D'ailleurs, pour moi, 24, c'est la version série de Die Hard ^^)
Citation:
Hélas... faute de grives...

Je suis pas d'accord. Y a aussi l'option d'éteindre sa télé. Et c'est là qu'on en revient au tout début de la conversation : que les producteurs soient frileux, c'est une chose, mais que le public suive malgré tout, ç'en est une autre. En fait, les deux sont trop interdépendants. Ce qui faudrait, c'est un HBO jovial.

EDIT : Eh beh, qu'est-ce que je ne suis pas d'accord avec toi. Mais pour le reste, je suis d'accord. D'accord ? (et d'Accor !)
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Entre ce que je pense, je veux dire, je crois dire, je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez en comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins 9 raisons de ne pas se comprendre.
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Heiji
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Inscrit le : 06 Sept 2002
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Message Posté le : 22/07/11 06:16    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Et Rome ? Desperate Housewives ? Gossip Girl ? Nip / Tuck ? Ou Profiler ? Profiler, la série écrite pour Amy Walker, qui s'est barrée en cours de route ^^;;;
Il y a quand même des cas où le "personnage central" se décroche littéralement du reste, mais c'est moins flagrant aujourd'hui. Et des fois, c'est même le public qui décide... (Rachel dans Friends, rendue populaire par sa coupe de cheveux...)

Dans Gossip c'est qui pour toi le personnage principal lol?
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Greg
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Inscrit le : 19 Oct 2004
Localisation : Dé

Message Posté le : 22/07/11 09:14    Sujet du message: Répondre en citant

New York Police Judiciaire > All Cool

On peut fermer le topic Cool


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Salade tomate oignon?
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Erion
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Inscrit le : 11 Déc 2003
Localisation : Compiegne

Message Posté le : 22/07/11 09:51    Sujet du message: Répondre en citant

namtrac a écrit:

L'état d'esprit d'une époque, oui, mais pour qui ? Quel point de vue ? Ce qui me gêne, c'est ce manque de points de vues différents, de représentativité. La fiction US représente bien l'état d'esprit d'une certaine majorité (c'est pour ça que ces séries sont les plus populaires, par le nombre). Du coup elle ne cherche pas à représenter les autres courants de pensée. Or même dans la majorité, il n'y a pas un courant unique de pensée, plusieurs peuvent co-exister. Enfin, les minorités ne sont pas toutes négligeables, et sont donc financièrement viables. D'où ma déception de ne pas voir plus de diversité.


Justement, "l'esprit de l'époque" c'est ce qui se détache à un moment dans les séries. On l'a vu dans les Comics, qui sont passés de la lutte contre Hitler à la défense des droits civiques. Ca ne signifie pas que c'était ce que pensait majoritairement la population (pour les droits civiques), mais les questions et interrogations qui la travaillaient.
De même pour Star Trek, avec sa vision d'une humanité unifiée alors que le monde réel vivait la guerre froide, bloc contre bloc.
Quels sont les débats actuels dans la société US ? Où se situe la contre-culture ? Qui voit-on chez les auteurs/producteurs : des générations de geeks (JJ. Abrams par exemple, ou Judd Apatow). Ca n'aide pas. Regarde tous les reboots, retcon, recyclages. C'est une génération entière qui se lance là-dedans. Une génération abreuvée de ces séries et qui veut s'en servir. Et une bonne partie du public, veut ça (et que je te fais le film de Star Trek 2009, avec un héros complexé...), dans certaines limites (flop de Scott Pilgrim vs the world aux USA).
Ca fait 5 ou 6 ans qu'on prédit un crash de ce système, je l'attends encore. J'entends plein de gens autour de moi se plaindre que les blockbusters, c'est toujours la même chose, mais y aller dans la première semaine de sortie. Rappelons que nous ne sommes PAS obligés de consommer des produits culturels.



Citation:

Par contre sur la question de l'équilibre financier précaire, je ne suis pas tout à fait d'accord. Je vais pas leur apprendre à faire leur métier, mais on voit quand même que dans l'industrie cinéma US il y a de gros gaspillages et une répartition du budget pas franchement très efficace, avec notamment des millions engloutis en marketing et promotion pas toujours adaptés, dans d'inutiles réécritures successives du scénario (pour au final avoir une histoire et des persos massacrés), quand ce n'est pas la valse des réalisateurs et acteurs principaux, et chacun touche sa commission au passage. Sans compter les frais que l'on gonfle inévitablement (la machine, l'équipe est tellement énorme, on en profite !). S'ils réduisaient les coûts moyens de production, si l'argent dépensé était mieux contrôlé, ils pourraient déjà produire plus (ça ne veut pas dire qu'ils produiraient des films différents non plus hélas...). Donc, les risques financiers, ils existent, mais l'argent est loin de manquer. Le système fonctionne sur des bases tout sauf saines mais il a pris ses habitudes. Comme tu le dis, c'est une décision politique et le système n'ira pas de lui-même vers un changement tant qu'il ne se sera pas cassé la gueule (c'est sans doute pour bientôt Sourire).


Je pense que tu sous-estimes les nécessités financières de ces productions. Il y a quand même beaucoup de séries qui s'effondrent, y compris dans les grands budgets. Et je parle même pas des films. Les annonceurs (la pub) financent les networks, le satellite et ont des exigences d'audience, d'où les réécritures infernales, les armées de scénaristes (en France, un scénariste travaille sur plusieurs séries, aux USA, c'est l'inverse). Même une série populaire comme House MD doit réduire son budget.
C'est un milieu hyperconcurrentiel, avec un nombre de séries absolument dément. D'où les dépenses en marketing, en promotion. Il faut bien le rappeler, ces dépenses n'ont pas seulement pour fonction de faire connaître un produit, mais de lui faire franchir des seuils. Dépenser un million de dollars pour un million de spectateurs, c'est pas la même chose en terme de rentabilité que dépenser 5 millions pour 10 millions de spectateurs.
On peut se dire "oh mais pourquoi dépenser autant en pub pour des séries ultra-connues et pas pour la petite série sur un petit network", mais en terme de rentabilité, si la petite série fait 2 millions pour une dépense de 500 000 dollars, c'est parfait. Si on dépense 5 millions pour 2 millions de spectateurs, c'est une perte énorme.
C'est un équilibre à trouver. Si la série commence à trouver son public, il sera toujours temps d'augmenter les budgets. Le marketing, c'est bien, mais c'est pas non plus un outil magique. Ca ne fait pas le succès d'une série ou d'un produit à lui seul. Ca crée des conditions de réceptivité, après, c'est au produit de faire ses preuves.
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Bp
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Message Posté le : 22/07/11 10:25    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Judd Apatow


Hm, Judd Apatow, c'est probablement le seul réalisateur à être sorti du système hollywoodien ces dernières années qui a réussi à inventer quelque chose de vraiment nouveau.
Les Apatow-comedy, c'est une autre façon de concevoir le héros geek des années 80 (les films insupportables de Howard Hughes), ce n'est plus le monde des gens cool contre le monde des gens pas-cool, c'est la dévoration de l'univers mainstream des années 1960-2000 par la génération IT, la prise du pouvoir et des jolies filles par les Google-boys, le tout avec une vraie tendresse et un positivisme à toute épreuve (je prends mon geek irresponsable, je l'éduque comme un tamagochi, et j'en fait un adulte productif et épanoui sans qu'il abandonne ses valeurs).
Apatow émerge d'ailleurs au moment où les génies de la comédie des années 90, les Farrelly Bros, se vautrent dans une caricature de leur style, avec des films bêtes et vulgaires (The Heartbreak Kid) loin des chefs-d'oeuvre de leur âge d'or (Shallow Hal, Stuck on you).

Le comparer à J.J Abrams, qui est un perroquet et un mystificateur, c'est assez spécieux.


Dernière édition : Bp le 22/07/11 10:48; Edité 1 fois
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Erion
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Message Posté le : 22/07/11 10:43    Sujet du message: Répondre en citant

Bp a écrit:

Le comparer à J.J Abrams, qui est un perroquet et un mystificateur, c'est assez spécieux.


Je ne comparais pas en terme de qualités. J'aime beaucoup les films d'Apatow alors que j'ai toujours pas digéré "Star Trek 2009", mais ce sont deux représentants d'une génération assez particulière. Si je les ai mis en rapport, c'est pour montrer que ce n'est pas juste des auteurs de séries de SF, comics ou machin d'informatique.
Après, ce n'est pas un hasard si cette génération prend le pouvoir dans l'industrie de l'entertainment. Elle a intégré des schémas et les digère. Elle est capable de fournir ce qu'on lui demande, avec plus ou moins de talent, mais ça reste quand même dans une typologie bien délimitée.

On peut quand même voir la différence avec la génération des Spielberg, Scorcese, Coppola. Eux aussi sont des enfants du cinéma, nourris de références à un niveau quasi-pathologique, mais ils vont tous arriver au moment où Hollywood patine et créer des oeuvres marquantes. A la fois en se servant de leur culture cinématographique et en la réinventant.
De mon point de vue, et j'assume ma subjectivité pour le coup, la génération actuelle "geek" n'a pas produit ce renouveau là. Elle reste très respectueuse de ce qui a été fait (même si, techniquement, c'est plus abouti, plus roublard) personne n'a vraiment envie de foutre en l'air le système (et comme le système fonctionne, pourquoi s'en faire).
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Bp
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Message Posté le : 22/07/11 11:01    Sujet du message: Répondre en citant

Spielberg, Scorcese, Coppola et cie ont quand même profité de l'effondrement de l'âge d'or hollywoodien, et du fait que les studios laissent une plus grande liberté créative à leurs auteurs.
Ensuite, il y a le film de Cimino, Heaven's Door, qui fait réaliser aux majors que le système est labile, et que pour faire du fric, il faut contrôler les budgets et calmer certains élans créatifs. Il y aussi Star Wars, le film qui a fait le plus de mal au cinéma dans l'histoire, qui nous fait entrer dans le blockbuster planétaire. On est toujours dans cette phase, qui ne cessera qu'avec l'effondrement du système, lorsqu'on reviendra à des films plus modestes en terme de pyrotechnie (puisque le budget n'existera plus) pour se focaliser sur le contenu.

Dans ce contexte, je trouve qu'Apatow s'en sort plutôt bien pour imposer sa marque. Il vise un marché de niche, ses héros ne sont clairement pas des canons de beauté (caster Seth Rogen ou Christopher Mintz-Plasse dans des rôles titres, ce n'est pas à la base un choix facile à imposer aux studios), et pourtant il cartonne.
Abrams, lui, ne prend aucun risque. Il fait du sous-Spielberg (c'est dire le niveau, Spielberg étant à mes yeux un tâcheron de la pire espèce) à la sauce geek. Le résultat est d'une nullité abyssale, que même un Michael Bay surpasse par la franche et rafraichissante bêtise de ses films.

Tout ça pour dire que s'ils viennent du même courant, leur approche du système est vraiment différente.
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