[IKIGAMI]

[Hugues]

Volume 5 excellent, composé comme d'habitude de deux histoires indépendantes : celle d'un artiste au destin contrarié puis celle d'un fanatique de la loi de prospérité. Ces deux histoires sont marquées par le poids de la tradition familiale sur l'avenir des deux enfants.

La première a la conclusion la plus marquante depuis le début de la série.
Il est d'ailleurs fort probable que la série voit une certaine évolution à partir du prochain volume rendant un peu plus palpitante sa lecture.

[Muriel]

Autant le tome 6 m'avait plu, autant ce tome 7 non.
A par la première histoire sympa la seconde est moyenne et je n'ai ressenti aucune emotion.
L'histoire principal n'avance absolument pas et est même inintéressante, bref j'attend le tome 8 avec impatience voir si l'auteur remonte la barre ou pas, si non, il est temps de penser a la fin pour ne pas lasser le lecteur.

[clash]

Avec un sujet aussi formidable, ce serait un scandale si l'auteur ne fait pas évoluer un peu son histoire et en reste à relater le quotidien du livreur de l'Ikigami !

Non ce serait vraiment un gâchis, parce que rien que sur ces 7 tomes, même si tout n'est pas bon, il y a vraiment pléthore d'excellents passages.
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Les gens mettent beaucoup de temps à changer, mais le temps, lui, passe inexorablement...

[shun]

j'ai lu les tomes 5-7 et pour ma part je trouve que l'histoire avance ... on a quand même eu un rapprochement suivi d'une dénonciation puis d'un doute. de plus je trouve que le mangaka essaye au fil des tomes de nous faire détester cette loi, alors que sur le début on pouvait apprécié certains côté de cette loi, l'auteur appuie beaucoup sur les côtés négatifs, a nous rendre haineux envers cette "injustice "

[herbv]

Belle présence de Kazé Manga au Salon du Livre de Paris 2011 avec un stand tout à fait accueillant et réussi et surtout avec la participation de Motorô Mase (prononcer "macé"), l'auteur d'Ikigami. Outre une séance de dédicace, il a a participé à une rencontre avec le public (présent en nombre) sur la grande scène. L'entretien, réalisé par Olivier Fallaix d'Animeland, a été tout à fait agréable à suivre et (après un début assez poussif à causes de questions trop convenues) intéressant.

Ainsi, on a pu apprendre que Mase travaille sans assistant (il perdait trop de temps à les diriger au lieu de se consacrer à la création), qu'il n'a plus besoin d'un responsable éditorial depuis pas mal de temps car il sait exactement ce qu'il veut faire (décidément, sans assistant et sans tantoshâ, il ne coûte pas cher à Shôgakukan), qu'il a participé au scénario du film éponyme en choisissant les histoires utilisées et qu'il a déjà deux ou trois idées pour sa prochaine série, Ikigami s'approchant de la fin (l'auteur a une idée très précise de comment cela se terminera).



Pour ceux qui pourraient s'étonner que Mase réussit à être publié dans un hebdomadaire alors qu'il est seul pour tout faire, c'est qu'il ne paraît pas dans tous les numéros, bien au contraire, ce qui lui laisse plusieurs mois pour réaliser un (long) chapitre. Ceci dit, cela ne l'empêche pas d'avoir de longues journées de travail. Le mangaka s'est même plutôt bien sorti de l'exercice périlleux du commentaire d'une de ses doubles planches sans la moindre préparation et a semblé être honnête dans ses réponses. C'était une rencontre très agréable à suivre, avec un auteur qui ne se contentait pas de réponses en moins de dix mots.
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Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
Chroniqueur à du9
Ténia de Bulledair

[sushikouli]

Compte-rendu très intéressant, merci. Je regrette de pas avoir pu venir.

ça ne m'étonne pas qu'il bosse sans assistants. Vu qu'il bosse avec l'outil numérique, ça doit pas être trop compliqué à gérer.

Par contre, sans tantô, c'est inattendu et inhabituel. J'ai de plus en plus l'impression qu'il y a pas deux exemples similaires de la relation auteur / éditeur. ça montre en tout cas la confiance que lui porte le rédacteur en chef de son magazine.

Content d'apprendre que la série approche de la fin en tout cas, ça tournera pas en rond.
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Entre ce que je pense, je veux dire, je crois dire, je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez en comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins 9 raisons de ne pas se comprendre.

[Heiji]

D'ailleurs le 18eme épisode commencera la semaine prochaine dans le Spirits :

[michael]

Ikigami est intéressant, laisse émerger un univers crédible (au détail près d'injecter la capsule aux fonctionnaires subversifs) et extrêmement sombre qui n'est en fait qu'un prétexte pour dire beaucoup de choses sur nos sociétés et la société japonaise en particulier. Il peut y avoir une émotion qui pointe, douce ou non, une dureté aussi, et une froideur dans le traitement du fait qu'on change de personnages à chaque histoire, puisqu'ils meurent toujours à la fin, seul le jeune fonctionnaire fait office de fil rouge mais on ne s'attache pas à lui...
Je suis donc partagé, car si c'est bien foutu, je n'ai pas besoin de lire des mangas pour savoir qu'on vit dans une société qui a de gros problèmes (c'est la formule que je choisis pour gagner du temps et rester correct) et cela ne me transcendera pas comme un Ki-itchi !! de toutes façons.
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"Rien que d'être vivant, de respirer ce jour-là, c'était une vérité qui était comme un inexprimable miracle".
L'audacieux jeune homme au trapèze volant, William Saroyan

[herbv]

Pendant l'entretien, en répondant à une question du public (il y en a eu 3 et elles étaient plutôt intéressantes), Motorô Mase a bien précisé qu'il n'y a pas de nationalité de précisé, ni pour l'état où se déroule le récit, ni pour le pays vainqueur. Ceci dit, il a reconnu s'inspirer de la société japonaise puisque c'est là qu'il vit.

Un peu auparavant, à une question de Fallaix, le mangaka a répondu qu'il ne prenait pas en compte les lecteurs non-japonais de sa série pour la concevoir mais vu le succès que rencontre Ikigami à l'étranger (Chine, France, USA), il y penserait peut-être un peu plus prochainement.
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Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
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Ténia de Bulledair

[clash]

Qu'avez-vous pensé du volume 8? Je l'ai trouvé franchement mauvais. Pas décevant comme certains volumes précédents, qui pêchaient peut-être un peu par manque d'ambition, notamment celle de faire évoluer le récit. Juste mauvais, sur tous les plans ! La palme va aux élucubrations vaseuses des deux protagonistes de la 1ère histoire ("Oh oui, haïssez-moi, comme ça je pourrai continuer à vivre dans votre esprit"). La 2ème histoire partait mieux, mais retombe vite dans le n'importe quoi ("Comment je peux faire pour m'aimer", etc...). Et ce happy-end grotesque...

Les deux histoires de ce chapitre ont pourtant une très bonne base. De plus, le potentiel de la série est toujours intact, et le questionnement de Fujimoto devrait bien finir par aboutir à quelque chose d'intéressant. D'ailleurs, les seules pages que je trouve bonnes dans ce tome sont celles de Fujimoto, notamment entre les deux chapitres.
Donc les idées sont toujours là, mais le manga nous avait habitué jusqu'ici à les traiter avec une finesse et une justesse vraiment convaincante. Là, on retombe dans du seinen de bas étage, bon à jeter, ou presque. Du mauvais pastiche de Shūhō Satō (Say Hello to BlackJack), avec force gros plans sur des personnages en train de hurler ou de pleurer... qui ratent complètement leur objectif et tombent à plat.

Pas content !
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[herbv]

Je ne sais pas, j'ai mis la série en pause depuis plusieurs tomes. Mais ce que tu dis ne m'étonnes pas, dès le début, j'ai crains un délayage et que l'auteur prolonge bien au delà du nécessaire son récit. En tout cas, ça ne me donne pas envie de m'y remettre.
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Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
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Ténia de Bulledair

[shun]

[Muriel]

Vu ce qui ce passe dans le tome 8, je ne vois pas comment l'auteur va réussir en 3 tomes a développer ses personnages "principaux" correctement.
Aucun regret d'avoir arrêté cette série.

[clash]

Après une grosse baisse de régime, la série reprend un peu du poil de la bête dans un tome 9 partagé entre les remises d'Ikigami (deux seulement, cette fois) et l'avancée de la trame principale. Depuis le tome 4, celle-ci constitue toujours la partie la plus intéressante de ce manga.

L'auteur n'hésite pas à aborder des thèmes riches et qui apportent une réelle plus-value à son histoire, notamment l'ikigami reçu par un prématuré miraculé à la naissance, ou encore l'arrivée imminente d'une guerre dans un pays ""condamné"" au pacifisme depuis de longues années. Un changement qui, forcément, change pas mal les choses puisque c'est ce contexte pacifique qui a conduit les autorités à promulguer l'injection du vaccin pour "souligner la valeur de la vie".

Si la première partie du tome convainc presque comme aux premières heures, on retrouve néanmoins dans la seconde toujours des tâtonnements, des passages aux réflexions complètement déroutantes, des rapprochements vaseux où l'on peine à comprendre où l'auteur veut en venir. Il donne parfois l'impression de chercher à coupler coûte que coûte les thématiques développées dans chaque histoirette avec son idée de départ (le vaccin), parfois sans aucune pertinence. Je pense cette fois à son histoire de grands-pères qui se sont côtoyés à la guerre. Ou comment un gars qui n'a pas eu le courage de tuer un prisonnier se reproche sa lâcheté (oui, oui !), cause de la mort de son camarade. Camarade dont le fils, deux générations plus tard, se serait "vengé" (sans faire exprès) sur le fils du couard en lui laissant prendre le vaccin piégé à sa place...
Bref: ni crédible ni cohérent, mais surtout, sans écho avec la thématique de départ.

Ikigami pourrait être un très bon manga si l'on ne gardait que le 50% des histoires qui sont réellement raccord avec le scénario de départ. Les autres (celles qui sont bâclées à cause des impératifs de prépublication?) desservent vraiment l'ensemble de l'oeuvre, à mon avis.
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[sushikouli]