[LARMES DE SAMOURA�]

[herbv]

Lâ??histoire débute au Japon en 1582 dans un temple de Kyoto en flamme avec une confrontation qui semble devoir être finale entre deux hommes, un guerrier et une sorte de démon. Le premier se nomme Jûbei Mitsuhidé Akechi et le second Nobunaga Oda. Câ??est alors quâ??une analepse débute, faisant remonter le lecteur en lâ??an 1548. On retrouve alors Jûbei, étrangement identique physiquement malgré les années en moins, en compagnie du seigneur Dôsan. Ce dernier vient dâ??annoncer à son vassal sa décision de marier sa fille au fils de son ennemi, le seigneur dâ??Owari. Sâ??il aurait préféré la marier au représentant du clan Akechi, un ancien et fidèle allié, les raisons politiques semblent être les plus fortes.

Kichô, en bonne fille, accepte sans trop pleurer son destin alors que son promis a la réputation dâ??être un crétin. Il faut dire que Jûbei a décidé de lâ??accompagner et de veiller sur elle. Pour cela, il se déguise en femme et se fait passer pour une de ses servantes sous le nom de Mitsu. Alors quâ??ils sont sur le chemin du château dâ??Owari, le convoi se fait arrêter par un barrage mis en place par une bande de gamins. Leur chef, Sansuké, semblant à peine être sorti de lâ??adolescence, a décidé de gêner le mariage afin de donner un peu de spectacle à son prince et quâ??ainsi, il ne sâ??ennuie pas pendant la cérémonie. Si la raison paraît futile, le fusil utilisé pour stopper la princesse Kichô est tout à fait sérieux. La situation semble délicate et Mitsu décide de pendre les choses en mainâ?¦


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Larmes de Samouraï compte pour lâ??instant trois tomes au Japon, le titre étant toujours en cours. Il sâ??agit de la première série dâ??Eri Motomura dont on ne sait pas grand-chose à part quâ??elle vit à Tokyo, quâ??elle est originaire de la région de Fukuoka et a eu 26 ans en décembre dernier. Elle a tenté plusieurs concours de débutants dans différents magazines en 2000 puis en 2005 et 2006, et ses débuts en tant que quâ??auteure professionnelle de manga remontent à 2007. Auparavant, elle a surtout fait de lâ??illustration. Elle a choisi dâ??ancrer son récit dans un passé féodal fantasmé et mettant en scène des personnages historiques dont Nobunaga Oda, un des unificateurs du Japon en ayant conquis une grande partie de lâ??archipel par la force.

On retrouve plusieurs traits du véritable Nobunaga Oda dans le manga, comme son excentricité et son absence de retenue pendant son enfance. Il était effectivement appelé le « grand imbécile d'Owari ». Il sâ??est réellement marié avec Kichô, la fille du seigneur Dôsan, surnommée Nôhime et réputée pour sa beauté et son intelligence. Certains ont émis lâ??hypothèse quâ??elle a espionné le clan Oda pour son père et quâ??elle était versée dans lâ??usage des armes. Ã?videmment, pour les besoins de son histoire, la mangaka nâ??hésite pas à arranger de nombreux faits, dates et lieux. Surtout, elle change profondément le caractère de Kichô et lui crée un double aventureux. Il est dès lors amusant de comparer lâ??Histoire, les légendes et la fiction, les trois étant parfois étrangement mêlés.

Le dessin et la narration dâ??Eri Motomura sont de qualité, même sâ??ils sont plutôt de facture classique. Le dessin est un intéressant mélange entre deux styles, chacun étant appliqué à un des deux personnages principaux. Si Nobunaga rappelle de façon irrésistible le trait dâ??Akimine Kamijyo que lâ??on retrouve dans sa série phare Samurai Deeper Kyo, il est le seul à être représenté ainsi. Heureusement dirons-nous, tant il est nécessaire de sâ??y habituer. Ceci dit, vu le succès commercial que le titre a connu aussi bien au Japon quâ??en France, on peut penser que câ??est un atout pour la présente Å?uvre. Mitsu, quand à elle, bénéficie sous ses deux apparences dâ??un graphisme typiquement shôjo des plus agréables. De plus, le récit est bien rythmé dès le départ et les nombreux bons dans le temps sont biens gérés. Une série à suivre, incontestablement.



Larmes de Samouraï est un nouveau représentant des mangas issus dâ??un nouveau type de prépublication, celui du web comic. En effet, son support nâ??existe pas sous la forme papier car Flex Comic Flare nâ??est disponible quâ??en ligne. Depuis quelques années, les magazines de prépublication manga ont de plus en plus de mal à survivre et les annonces dâ??arrêt, de création, de fusion sont continuelles. Certains éditeurs ont essayés de dématérialiser certaines séries et de se rémunérer sur les ventes en version reliée, le marché du tankobon ne fléchissant pas, du moins pour lâ??instant. Flex Comic Web, qui compte trois revues, est la branche dédiée à ce type de publication de Softbank Publishing, celle-ci faisant partie du groupe de télécommunication Softbank qui propose ainsi des mangas sur téléphone portable et sur Internet, notamment via son portail Yahoo! Japan.

Flex Comic Flare sâ??adresse principalement à une cible féminine plutôt fin ou post-lycée. Il sâ??agirait donc de josei, si on considère que cette classification peut sâ??appliquer à la nouvelle génération de magazines qui sont de plus en plus multi-audiences et donc aux frontières floues. Ses thèmes de prédilection sont principalement la romance, lâ??aventure, le fantastique mais aussi la comédie et la vie lycéenne. Les deux premiers sont particulièrement présents dans Larmes de Samouraï, ce qui en fait un titre relevant dâ??un genre assez rare sur le marché francophone. Ainsi, avec cette série mais aussi avec Delta Saga et Rampage, Soleil Manga nous donne aussi la possibilité dâ??avoir un nouvel aperçu des mangas de la nouvelle génération.


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Quelques liens pour terminer :
- La fiche de la série sur le site Soleil Manga ;
- La galerie d'illustrations du site d'Eri Motomura ;
- La page Wikipedia consacrée à Nobunaga Oda.
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Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
Chroniqueur à du9
Ténia de Bulledair

[Laotzi]

[herbv]

Merci pour la coquille, effectivement, j'ai oublié un "d" dans Mitsuhidé. Je vais aller corriger cela.

Pour décider si les 5 premières pages sont une analepse ou une prolepse, je pense qu'il faudra attendre de revenir à la situation de départ. Si la trame scénaristique est continue entre 1548 et 1582, on pourra alors considéré qu'il s'agit d'une prolepse. S'il c'est une ellipse qui nous ramène à 1582, on pourra considérer qu'il s'agit d'une analepse, non ? Dans mon esprit, la période de 1582 est le temps du récit et le retour sur le passé est là pour nous expliquer comment on en est arrivé là.

Pour l'oubli du lien vers Mangaverse, je n'ai qu'une chose à dire : oups, boulette !

Concernant Wikipédia, je me suis basé sur la version anglaise et aussi sur la japonaise, pas la française dans laquelle je n'ai aucune confiance (déjà qu'elle est limitée pour les deux autres versions). Mais, dans un soucis de lisibilité, et comme elle semble à peu près correcte, j'ai lié la page française.

Attendons peut-être le tome 2 pour savoir si tu peux essayer de lire la série. J'ai fait attention de ne pas révéler certains événements dans ma présentation et je ne pense pas que les libertés prises par l'auteure te plaisent. Mais qui sait, ça pourrait être une bonne surprise comme cela l'a été pour moi.
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Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
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