[ JUNK -Record of the last hero- ]

[Taliesin]

J'ai lu le premier volume de Junk - Record of the last hero et j'ai plutôt aimé . Moi qui n'étais pas fan d'Asamiya par le passé, j'ai trouvé ses dessins très jolis sur ce titre. Les visages de trois quart sont encore parfois un peu étranges (enfin les joues) mais à part ça, j'aime beaucoup son graphisme.

Pour répondre à Shun concernant ce qu'il perd, je trouve aussi sa réaction naturelle. Après tout, il est détaché des réalités mais on compte aussi le choc. Parfois, on ne ressent pas toujours après l'impact ou après la mort d'une personne, mais on s'en rend compte plus tard. C'est ce qui arrive plus tard justement, quand il arrive à l'emplacement de l'événement.

Je trouve le côté hikkimori plutôt intéressant. Ca donne aussi quelque chose de malsain au personnage: tout ce pouvoir mais comment va-t-il l'utiliser? Pour le moment, je suis curieuse quant à l'identité du Junk blanc. Le côté "dégâts matériels" est aussi bien rendu . Dans les comics, je me souviens surtout d'un arc dans Daredevil où Murdoch se met en procès contre Daredevil pour dégâts matériels...

En bref, j'ai hâte de lire la suite .
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[watanuki]

Asamiya sortait lui-m^me d'une dépression (paraît-il) quand il a commencé ce travail. Il l'a attaqué en tirant partie de son expérience sur Batman, et, dans mes souvenirs, il disait vouloir adapter l'idée de "supr-héros" en manga.
Dans l'ensemble, ça marche vraiment bien dans les deux premiers tiers de la série, mais la fin est terriblement nulle, cliché et bâclée. Asamiya semble lessivé et il expédie Junk le plus vite possible.
Dommage, parce que tu vas quand même avoir le doit de lire au moins trois ou quatre tomes de très bonne BD ! Et effectivement, si les visages restent fidèles à ce style adopté il y a longtemps, le reste est très beau, très épuré ; Asamiya n'est pas manchot quand il le veut

J'oubliais : Asamiya bascule très vite dans le sexe facile, d'autant plus que ces scènes ne sont pas souvent motivées (à part dans l'affaire de "l'enlèvement"), et plutôt mal faites.

[sidney]

En étant très objectif et en qualité de directeur éditorial d'Asuka, Junk a été une vraie déception pour moi. Nous l'avons acquis trop rapidement, en ne jugeant qu'un tome et demi, très prometteur. Je rejoins donc ton avis, la série sombre assez vite dans le confus, la facilité et perd son atout de départ. Je te conseille de la chopper d'occasion, il y a tant d'autres bon titres à acheter en neuf. Mais va au bout en lecture, pour te faire ta propre opinion bien sûr !

[shun]

tu es dur raf! ok ça ne vaut pas l'excellent batman qu'il a fait, mais quand même la série est de très bonne facture sur au moins la moitié de la série, la fin est un peu décevante ( mais bon combien de manga peuvent se targuer d'avoir une bonne fin ? ), mais sur l'ensemble j'ai garder un très bon souvenir et au final j'ai garder la série avec un certain plaisir.
a chaque sortie de tome je me souviens que j'étais impatient de le lire, c'est rare!! un peu comme bokurano now pour votre catalogue.

en tout cas ce titre fait partie de mes préféré chez vous ^^

[church]

[otaku62]

21th Century Boys plutôt...
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la librairie des otakus

[kojopi]

[church]

[Hugues]

Moi, celle de Hikaru no go, je l'aime beaucoup. C'est même une fin que je trouve parmi les plus réussies car elle marque vraiment l'essor de la carrière professionnelle de Hikaru.
Sinon, X aussi a une fin excellente
Pour Junk, je m'étais méfié comme de la peste de cette série après avoir lu Dark angel.

[Taliesin]

[Taliesin]

Volumes 4 et 5

Dans le volume 4, Asamiya semble critiquer la presse japonaise. En même temps, Hiro reste tel qu'il est: il utilise toujours la combinaison Junk pour ses propres intérêts. On y voit assez peu le Junk blanc. Hiro commence peu à peu à s'ouvrir au monde, lentement mais sûrement. Il commence aussi à réfléchir un peu plus à ses actes. Un volume toujours satisfaisant. Quant à Ryoko, elle est toujours dans un sale état après le choc psychologique de l'enfermement et du viol. Mais surtout, le volume 4 constitue l'apparition d'un troisième Junk, le rouge, véritable psychopathe qui porte la combinaison pour le plaisir de tuer. Le personnage de Ayano Hoshi est clairement là pour prétexte à du cul... "partenaire" mon oeil -__-. Je commence à comprendre le côté "cul facile" chez Asamiya. Et là, j'avoue que j'en ai un peu marre... Hikkimori, looser et pourtant la mère de Ryoko se jette sur lui ainsi que cette Ayano Hoshi. Toutes des nympho? O_o

Dans le volume 5, le Junk rouge continue à faire des siennes (il utilise même la combinaison pour faire du business, cela rappelle presque Jusqu'à ce que la mort nous sépare si seulement le commanditaire n'y passait pas non plus ...). On y découvre Natsuki, sa "partenaire" qui ressemble à une gamine. Bien entendu, les deux baisent ensemble comme des bêtes, la véritable apparence du Junk rouge étant celle d'un jeune homme de 24 ans qui fait bien plus que son âge... Asamiya continue encore dans une espèce de portrait du Japon d'aujourd'hui: après l'hikkimori, voilà le chômeur qui porte la combinaison Junk. A croire qu'on n'a que des cas. Bref scènes à faire bander les lolicons dans ce volume, les "partenaires" hein -__-. Ayano est devenue le professeur de Hiro qui a décidé de reprendre le lycée après avoir changé de coupe (qui le grandit d'ailleurs). Evidemment, elle reste toujours cette nympho qui veut faire des sauteries avec le héros en plein lycée... du grand n'importe quoi. Hiro fait copain copine avec une fille de sa classe, Ayu Niiyama qu'il ne laisse EVIDEMMENT pas indifférente. Le rêve otaku est toujours en marche dans cette série ... tout le monde veut le foutre dans son lit lui alors O_o. Dans la ville, des ballons géants qui explosent et une secte qui fait son apparition. Je me demande si l'attentat des ballons n'est pas commis par la secte en question, afin d'attirer des adeptes. Si c'est bien le cas, il faudrait croire qu'Asamiya fait un clin d'oeil à Aum et les événements dans le métro de Tokyo en 1995. D'ailleurs, encore un effet des excès de cette société puisque dans la secte d'Aum, on dénombrait pas mal d'otaku. Quant à Ryoko et sa mère elles vivent à Okinawa.

J'aime toujours lire cette série mais je trouve qu'on n'a pas de réel scénario. Vers le volume 5, en introduisant peu à peu les enjeux de Junk Systems, Asamiya tente de donner un fil conducteur à sa série. Mais l'impression que j'en ai, c'est quand même une société montrée du doigt dans ses excès et ce qu'elle crée de plus crade (hikkimori, séquestreur de Ryoko, chômeur, secte, fanatisme d'une star, inhumanité d'une société où on peut parler à "plein de gens" grâce à Internet), une enquête policière qui avance assez peu (et moi aussi ça me rappelle Death Note le côté soupçons et moyens utilisés par Hiro pour prouver qu'il est chez lui quand il sort), un héros qui évolue petit à petit, des problématiques soulevées quant à l'utilisation du pouvoir du Junk et les différences entre les personnes (des cas sociaux pour la plupart, enfin on ne sait toujours pas pourquoi le Junk blanc ressemble tant à Manami et la protège comme son ombre: peut-être une fan qui se serait fait le même visage par chirurgie esthétique car fan? ou bien une soeur jumelle cachée?), l'affrontement inévitable des Junk et puis aussi, l'affaire de la secte. Un scénario quelque peu éparpillé sur sept volumes au total. Junk est donc une série très agréable à lire, avec son lot de suspense et de "social" mais aussi, pas mal de fan service avec le "rêve otaku" du harem réuni autour d'un looser...
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[shun]

ça fait plaisir de lire des critiques aussi détaillées, junk n'étant pas une simple série de science fiction.

[Taliesin]

J'ai continué et fini la série

volume 6
Enfin Hiro a repris le lycée. Une camarade de classe, Ayu, est particulièrement intéressée par lui mais ce n'est pas pour ça que Hoshi freine ses ardeurs de nymphomane ("et si on faisait ça au lycée? ce serait excitant" *sigh*). La secte du Cercle Rouge de la Félicité est au centre du volume. Ainsi, c'est bien cette secte qui a provoqué les attentats avec les ballons de publicité dans plusieurs grandes villes, et finissent par gagner des membres grâce à leur contribution aux victimes des attentats. Mieux encore, la secte s'infiltre dans les lycées, en particulier dans la classe de Hiro. Le caïd (qui a une apparence de trentenaire plus que lycéen ) entraîne ainsi le reste de la classe mais Ayu et Hiro sont les seuls à en réchapper vu qu'ils ne sont pas vraiment intégrés au reste de la classe... On en apprend un peu sur Junk Systems qui veut récupérer les combinaisons Junk. Celles-ci ne sont en fait que des prototypes, les combinaisons dans leur version finale étant disponibles. Du coup, les Junk actuels doivent rendre les combinaisons: les réactions sont différentes entre le Rouge et le Blanc.

Asamiya continue à dénoncer les travers de la société japonaise. Après les hikkimori et maniaques en tout genre, voilà qu'on est dans les sectes. Un volume pas spécialement passionnant, ça commence à ressembler à pas mal de manga pour otaku avec donc les nanas dans l'appartement et des trucs du style "va-t-il craquer pour Ayu l'innocente mais entreprenante camarade de classe? ou préfère-t-il son doux professeur nymphomane qui passe dans son appartement après les cours?" ... no comment... Le Junk Blanc fait ses adieux à sa carrière. Ce que je suspectais sur sa ressemblance était bel et bien ce que je pensais. Ce qui donne donc un autre prétexte à Asamiya pour critiquer notre monde: avec l'image d'une star trop parfaite, certaines jeunes filles ne peuvent plus s'assumer physiquement. Décidément...

volume 7
Voici le dernier volume et celui-ci se centre autour d'un nouveau Junk: le Junk Bleu qui constitue le produit finalisé. On apprend ainsi que Junk Systems n'est qu'une branche cachée de l'Etat et ses magouilles. De même le Cercle rouge de la Félicité n'était qu'un groupe financé et créé par le parti d'opposition. Ensuite, le Junk Rouge meurt car il ne veut pas rendre sa combinaison. Alors que le Junk Blanc la rend pacifiquement. Quant à Hiro, il rend sa combinaison à Hoshi mais celle-ci la garde secrètement. Natsuki, partenaire du Junk Rouge, vient s'installer chez Hiro: il y a de plus en plus de filles qui veulent coucher avec lui... Le Junk Bleu investit le parlement, avec d'autres Junk Bleu (ils sont douze ou treize) et prennent en otage le personnel (les ministres et tout le tintouin). Il ne reste qu'un seul Junk pour faire face au Junk Bleu: le Junk Noir, Hiro! L'identité du Junk Bleu n'étant pas inconnue (c'est Tsujido, l'éducateur !!!!).

Que dire? Si j'ai aimé le début de la série, elle a finalement pas évolué dans le bon sens. L'oeuvre comporte un léger paradoxe: alors que Asamiya dénonce les excès de la société japonaise d'aujourd'hui comme les otaku, les fantasmes d'otaku parsèment l'oeuvre. Un looser qui détient une puissance, des filles qui veulent toutes coucher avec lui, des pages de sexe assez faciles... Sûrement est-ce pour mieux s'adresser à son public. En plus des marginaux créés par une société sans pitié, Asamiya dénonce aussi l'Etat. Déjà dans le volume 6 avec un Etat complètement impuissant face aux attentats (cela rappelle un peu la "honte" lors du tremblement de terre de Kobe) mais aussi face aux Junks dés le début de la série (une police qui tourne en rond, un Etat qui laisse faire). Le volume 7 continue avec une dénonciation de ce qui s'est passé depuis la Seconde Guerre Mondiale et l'actuel gouvernement incapable de quoique ce soit. Le propos de Tsujido va aussi à une jeunesse incapable de se bouger, endormie, ramollie par les jeux, Internet et tous les média modernes. Au héros de répondre ensuite que non, lui va se battre et que nous, jeunesse, allons apprendre! Ce volume 7 est donc particulièrement lourd, très moralisateur avec Tsujido... Asamiya aurait pu montrer plus de finesse pour "réveiller" la génération otaku. Puis Hiro apprend enfin ce qu'est la responsabilité, la vie réelle... que c'est beau. Le message de l'oeuvre rappelle un peu celui d'Evangelion et son "bravo Shinji" (image que l'on voit avec Ayu quand elle entre dans la secte ).

En bref, ça a bien commencé, c'est devenu harem otaku puis ensuite, un long discours de moral sur la responsabilité et la jeunesse d'aujourd'hui .... mouais. Ca aurait aussi pu être plus fin. J'aurais eu moins de mal à digérer.
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