[GALAXY EXPRESS]

[Muriel]

Petite question a shun, tu m'as l'air de beaucoup apprécié matsumoto et je suis en train de lire albator en ce moment, c'est une oeuvre que j'apprécie beaucoup pour l'instant malgré un dessin assez ancien, j'aimerai savoir si tu as lu ces 2 autres oeuvres sortis en France et ce que tu en as pensé comparé a albator car je suis très tenté de commencer un autre manga de cette auteur.

[shun]

pour ma part j'ai été très déçu par alabator que j'ai trouvé très simpliste et trop court comparé aux oeuvres animées qu'on peut connaitre en france ( mes préférées sont la version 84 et la dernière sortie chez dybex ).
L'auteur ne semble pas avoir trouvé, encore, le charisme de ses personnages dans cette oeuvre.

en ce qui concerne Anneau des Nibelungen je ne l'ai pas lu, j'aurais bien aimé mais j'ai eu peur d'être aussi déçu que pour son autre titre.

Galaxy express pour ma part dégage quelque chose de bien plus abouti, ce titre a univers très large et intéressant.
la première partie est très sympa mais très répétitive malgré tout, la 2 èm garde les qualités en ajoutes d'autres et surtout on ne ressent plus tant ce côté répétitif.
de plus c'est un titre ou l'ont retrouve beaucoup de personnages comme albator, emeraldas, Tochiro en chair et en os ^^ ce qui fait de lui un bon mix de ses oeuvres.

[shun]

Mane vient de mettre en article en ligne a propos de l'oeuvre justement : http://www.review-channel.com/index.php?option=com_content&task=view&id=114&Itemid=105

un avis un peu différent du mien concernant la 2 èm partie.

[asakura]

Il me semble que Matsumoto avait créé Harlock pour le dessin anime mais que son scénario lui a été refusé, de dépit il a filé ses croquis au premier venu. Il se réveille et se rend compte que ce premier venu peu lui piquer ses idées, alors il sort 5 tomes le plus vite possible pour rester maître de son oeuvre. La toei le rappelle peu après se souvenant qu'il avait travaillé sur Yamato.
Matsumoto raconte que Han Solo dans la guerre des Etoiles serait habillé exactement de la même manière que Harlock sur ces premiers croquis.

[asakura]

Acheté le premier tome de galaxy express.
Après la lecture de Albator j'avais tout de même une certaine apréhension, c'était vraiment lourd autant sur les dessins anciens que sur les actions très très lentes et verbeuses...

Mais très agréablement surpris, les dessins sont "beaux" pour du matsumoto, certe Tetsurô est laid comme un paquet d'autres personnages masculin, mais les planètes, les décors ainsi que tout se qui touche au mécha est agréable visuellement. De plus, les chapitres, bien que racontant des histoires se cloturant sur le chapitre, conservent un fil conducteur. Ce premier volume m'a particulièrement touché, pour moi, nombre de chapitres étaient assez poétique, même s'il faut plus qualifié cela de "tout" car des détails peuvent venir heurter cette poésie, comme la fait remarquer Sushikouli comme la réaction de Tetsurô. D'ailleurs sa vrai réaction humaine reste celle où il tue le comte mécanique (et encore car je ne sais pas si je pourrais rester regarder les meurtriers emmener le corps de ma mère sans bouger), les chapitres avec scénarii particulièrement tristes sont les plus marquants par ailleurs. A l'inverse, d'autres m'ont clairement laissé de marbre comme le passage sur la planète équivalente à notre Terre présente ou le galaxy express n'est connu qu'en tant que rumeur. Pas franchement captivant d'autant que la morale est plate comme une planche à pain.
Le mystère de Maetel me titille par contre, j'espère qu'on en apprendra sur elle, même si je sais que Emeraldas est sa soeur et que sa mère a robotisé toute sa planète qui est en réalité la planète où les corps robotiques sont gratuits. Au fait, ça gache tout de savoir ça ou pas ?
Comparé à l'animé, les histoires sont modifiés, si certains sont réussis comme le première épisode où Tetsurô est pourchassé par la police, d'autres rajouts (Toei fidèle à elle même) sont dommageables.
En attendant, ce tome reste un achat que je regrette absolument pas.
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Qu'est-ce que le bronzage à part une cuisson pas terminé ?

[Heiji]

http://www.mangamag.fr/actualite/actualite-manga/roman-galaxy-express-999-ultimate-journey-adapte-manga/

[Gemini_]

V2 Panzer : Le futur. Les motos ont été bannies par Zuera Zender de la surface de la planète, mais un équipage composé de Serazard, Daiba et Sherlock est bien décidé à réclamer leur droit de parcourir la surface de la planète à bord de leur machine.



Dernier manga en date de Leiji Matsumoto publié par Kana, en un gros volume double. Celui-ci a été écrit en 1987, une époque dont nous n'avions pas encore de travaux de l'auteur. Et, fait inhabituel : il y a une fin ! Expéditive, qui ne répond pas à toutes les questions, mais elle existe.

Le mangaka partage ici avec nous une autre de ses passions : les motos, et plus exactement, celles utilisées par les belligérants lors de la Seconde Guerre Mondiale. L'occasion d'aussi évoquer d'autres de ses centres d'intérêt : les armes à feu du XIXème Siècle, les montres, les cuirassés,... le tout avec une obsession fétichiste du détail. Les dessins de la moindre machine ancienne sont d'une très grande minutie, et vous pouvez compter sur le personnage de Daiba - incarnation de Matsumoto, car otaku japonais aux petites jambes - pour donner toutes les précisions nécessaires. L'héroïne, Serazard, ne connaît quant à elle rien à ces choses-là.

V2 Panzer nous parle d'une course de moto à travers le monde, et est bâti sur un schéma rappelant Galaxy Express 999 : chaque étape est l'occasion de découvrir un nouveau lieu, de rencontrer de nouveaux personnages, et d'aborder de nouvelles problématiques. Il s'agit du point fort de la série, car Leiji Matsumoto sait faire preuve d'imagination pour les lieux visités par les personnages ; d'une ville tombant en ruines à une autre sans maisons, les trouvailles sont savoureuses, et source tantôt de gags ou de réflexions sur l'humain. Cela aurait tout-à-fait pu être des étapes de Galaxy Express 999, sans que cela change quoi que ce soit.

L'histoire servant de prétexte à tout cela m'a paru assez bancale, et les motivations de l'antagoniste resteront nébuleuses jusqu'à la fin, puisque l'auteur précipite sa conclusion sans nous proposer une explication satisfaisante. Il voulait simplement un prétexte à nous montrer de vieilles machines et nous faire parcourir différents lieux ; c'est en tout cas comme cela que je l'ai ressenti.
Les personnages ne sont pas forcément un atout de la série. Sherlock a beau avoir les traits d'Harlock, il n'apporte pas grand chose faute de personnalité ; il est beau gosse et sert à faire du groupe un groupe plutôt qu'une somme d'individualités. Daiba, comme mentionné précédemment, c'est Matsumoto, le personnage obsédé par la technologie et la mécanique. Serazard est la femme, et son traitement varie d'un chapitre à l'autre. Elle a mauvais caractère, et la gâchette facile ; mais elle tire bien. Par contre, sur une moto, elle ne sert plus à grand chose, sinon à se plaindre. D'une beauté irréelle, elle a tendance à se déshabiller, et quand elle ne le fait pas, le scénario s'en occupe à sa place. Bizarrement, les deux autres semblent surpris quand elle arrive à se débrouiller sans eux, alors qu'elle a longtemps survécu seule et nous est présentée comme globalement compétente la plupart du temps ; mais il est vrai qu'elle a souvent besoin d'eux. Je ne sais pas trop ce que le mangaka essaye de faire avec elle ; Serazard ne sert pas uniquement à se rincer l’œil, mais elle est régulièrement reléguée à ce statut, et à celui de femme.

V2 Panzer n'est pas le meilleur manga de Leiji Matsumoto disponible en langue française, mais par rapport à ce qu'il a produit dans les années 1990, ou les versions manga expéditives des séries d'animation sur lesquelles il a pu travailler, elle se trouve un cran au-dessus. Toutefois, ses meilleurs moments auraient tout-à-fait pu se dérouler dans Galaxy Express 999, sans qu'il soit nécessaire de créer une nouvelle intrigue, un nouvel univers, et de nouveaux protagonistes pour cela ; d'autant plus que cette intrigue, cet univers, et ces protagonistes ne valent pas ceux de Galaxy Express 999.
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- Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à  "excellent".
- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !

[Cyril]

[Gemini_]

[Cyril]

La phrase qui doit être présente dans tous les mangas de Matsumoto...

[Gemini_]

Étonnamment, elle n'est pas présente dans celui-là. Mais sous-entendu, certainement.
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- Tu es critique. Cela signifie que tu dois classer les films sur une échelle qui va de "bon" à  "excellent".
- Et si je n'ai pas aimé ?
- Ça correspond à bon !

[Cyril]

Après lecture, ce n'est pas l'impression que j'ai eue. Oui, l'héroïne se retrouve souvent à poil (et on se demande d'ailleurs parfois comment elle a de nouveau ses vêtements au chapitre suivant) ; oui, elle a des formes généreuses, oui, elle les montre régulièrement et a des poses lascives. Mais de nombreux shônens comportent des scènes de ce genre, de plus ou moins bon goût. C'est parfois un peu lourd mais, contrairement à d'autres mangas de Matsumoto, ça ne va que rarement plus loin ; la scène la plus gênante oscille entre le viol et l'agression sexuelle mais, différence majeure avec Gun Frontier, elle n'est pas du tout montré comme quelque chose d'acceptable ou de justifié ; au contraire, elle provoque (volontairement) du dégoût et ne vient pas de héros du manga (Daiba et Sherlock sont plutôt lisses) mais du méchant principal de l'histoire, Zuera Zender.

Si Daiba et Sherlock critiquent Savior Serazard parce qu'elle ne maîtrise pas sa moto, c'est pour moi parce qu'elle na maîtrise pas sa moto, et pas en raison du fait qu'elle est une femme ; d'ailleurs, ils lui font aussi confiance et constatent qu'elle s'améliore progressivement. Je vois donc dans ce V2 Panze un manga avec du fanservice, certes, mais pas misogyne comme le sont d'autres mangas de Matsumoto.

Le manga a d'autres défauts et d'autres qualités. Parmi les défauts, le plus important est qu'on a l'impression que le manga ne sait pas bien où il veut aller : l'histoire est censée se passer au début puis à la fin du XXIème siècle. Il y a une course mais les concurrents n'ont jamais de véritable rôle. Zuera Zender donne tantôt l'impression d'aider Serazard à avancer, tantôt celle de vouloir la tuer. La fin est beaucoup trop précipitée, et contradictoire avec les objectifs affichés de Zender.

Mais V2 Panzer a aussi des qualités intéressantes, souvent similaires à celles de Galaxy express, avec ses villes traversées aux caractéristiques bien spécifiques, son ambiance post-apocalyptique, ses héros charismatiques (même si Daiba et Sherlock servent surtout de soutien, je trouve qu'ils fonctionnent bien avec Serazard). L'idée de départ (l'interdiction des motos) est bizarroïde mais ce qui en découle est intéressant à suivre et le côté révolté du manga m'a fait penser à Guérilla high, de Go Nagai. Il y a réfulièrement de la tension et du suspens, même si les intrigues sont parfois dénouées de façon très rapide et brutale. J'ai donc plutôt passé un bon moment à la lecture de ce volume.