[GUNSLINGER GIRL]

[Ishigami]

Le volume 4 de Gunslinger Girl, derrière sa très jolie couverture, reste dans la lignée de ses prédécesseurs. Aucun événement ne vient bouleverser l'intrigue. Pour autant, même si la routine est en quelque sorte de mise, la série ne lasse pas.
Avec un rythme lent, l'auteur prend le temps de développer ses intrigues comme ses personnages. Les dialogues sont toujours aussi primordiaux qu'ils concernent le quotidien de Claes et ses amies ou les missions de nos héroïnes. Les personnages attachants continuent de susciter l'empathie du lecteur.

Ce volume voit la poursuite de l'affaire "Mario Bossi" initiée dans le premier volume. Le personnage de Maria Machiavelli, la fille de Mario, que Triela et Hilscher doivent protéger, apporte un vent de fraîcheur. Sa spontanéité tranche nettement avec le caractère posé de Triela (et de bien des personnages du manga). De plus, on ne peut s'empêcher d'y voir l'illustration d'un contraste entre une jeune fille "normale" et les cyborgs travaillant au sein du bureau des aides sociales.

Au détour des chapitres qui composent ce tome, le passé de certains agents du bureau des aides sociales s'éclaircit. On en apprend ainsi davantage sur Hilscher, José et Jean ainsi que sur l'origine de Triela. Ces révélations attisent la curiosité et on a envie d'en apprendre plus sur José et Jean. Pourquoi sont-ils si distants ? Quel événement tragique a bien pu secouer leur passé ?

A noter qu'une nouvelle jeune fille, Béatrice, fait son apparition dans le bureau des aides sociales. On la voit rapidement à l'oeuvre avec son "grand frère" mais l'auteur ne s'attarde pas vraiment sur son cas. Il évite les effets de sensationnalisme ou de coups de théâtre habituellement associés à l'apparition d'un nouveau personnage. Nul doute qu'on reviendra plus en détail sur Béatrice dans les prochains volumes.

Ce quatrième volume met en avant la question de l'authenticité des relations entre tuteurs et jeunes cyborgs. A quel point José, Jean, Hilscher et Marco jouent-ils la comédie ? Leur relation avec leur protégée n'est-elle qu'un rôle qu'ils prennent pour le travail ? Ou y a-t-il une part de sincérité dans les compliments, les cadeaux qu'ils peuvent leur faire ? Comme toujours, chaque personnage apporte une perspective différente à cette problématique.
Si José était le personnage dont on doutait le moins, ce volume change un peu la donne. On peut légitimement se demander si le geste d'affection qu'il donne à Henrietta en fin de volume est spontané ou s'il ne fait que lui offrir ce qu'elle attend. Ce geste tranche avec leur relation habituellement distante et réservée. Même si José a beaucoup d'attentions pour Henrietta, leur relation manque de naturel et leurs conversations tournent toujours autour des mêmes sujets. On a l'impression que les cadeaux que José fait à Henrietta servent à combler ce manque. Mais cela ne suffit pas à Henrietta et José ne semble pas prêt à donner plus.
A l'inverse, Jean est beaucoup plus franc avec Rico. Il ne lui ment pas et ne joue pas au grand frère. Rico sait bien qu'elle n'est que son outil de travail. Elle ne bénéficie d'aucune attention particulière et n'a pas droit aux cadeaux que José et Hilscher font à leurs protégées. Peut-être manque-t-elle d'affection mais au moins, elle ne vit pas dans l'illusion. Les choses sont claires entre elle et Jean.
Hilscher est peut-être celui qui est le plus attaché à sa protégée et le flash-back en fin de volume vient le confirmer. Ses conversations avec Triela sont plus ouvertes et plus naturelles que celles entre Henrietta et José.

On pourrait également parler longuement de Claes qui prétend ne manquer de rien alors qu'il lui manque sans doute l'essentiel : un but, une motivation. Ses journées sont longues et elle passe son temps entre les études et expériences dont elle est l'objet et ses loisirs. Musique, cinéma, lecture et jardinage meublent son temps libre. Elle vit également dans le deuil, sans le savoir, de son tuteur. La plupart de ses activités entretiennent la mémoire son ancien "grand frère". Ne ressent-elle pas de la nostalgie lors de sa visite au champ de tir ? Son désoeuvrement lui donne un quotidien vide qu'elle peut consacrer à toutes sortes d'activités. Pour autant, est-elle la plus heureuse ou la plus malheureuse des jeunes filles du bureau des aides sociales ? Elle n'a plus à tuer mais les seules personnes qui lui témoignent de l'attention sont les scientifiques qui l'examinent régulièrement et Jean. Bref, des personnes qui s'inquiètent d'elle de manière intéressée, par rapport à ce qu'elle peut leur apporter. Heureusement qu'elle a ses amies Henrietta, Rico et Triela...

Bref, Gunslinger Girl donne toujours autant matière à réfléchir et c'est en partie ce qui fait son charme.
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[skizyk]

Impression mitigée sur ce volume, comme sur le reste de la série en ce qui me concerne.

Assez peu d'action au final, mais ça ne semble de toute façon pas etre le but de la série. On se concentre surtout sur les sentiments des petites filles, ainsi que sur la nature et l'évolution de leur relatiosn avec leurs "grand frères". Force est d'admettre que c'est bien fait, notamment pour Triela, dont on devine la cause terrible de la "fausse mort" (seules les filles au seuil du décès sont transformées), sans que ça verse dans le pathos bien lourd ou le gore, alors que ça pourrait aisément.

question : l'auteur est une femme ou un homme? J'ai toujours cru qu c'etait une femme, mais d'un coup, j'ai un doute...

Sachez qu'au prochain tome, qui sort le 8 juin, on aura rattrapé l'édition Japonaise.
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Bakaworld

[Ishigami]

Non, pas encore. Le prochain tome à paraître en France est le cinquième et la série en compte six au Japon. C'est en septembre que l'on aura rattrapé la version originale.
Sinon, je pense que l'auteur est un homme (même si je n'ai pas de "preuves"...).
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[shun]

la mangaka semble très intérressante a travers ce titre, je me demandais donc si elle avait fait d'autres oeuvres ? a un moment on avait parlé d'un tome 0 pour gunslinger girl, peut être un simple tome sur la série animée ?
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[Ishigami]

Je n'ai pas trouvé d'autres oeuvres de cet auteur (recherche sur amazon.co.jp) à part quelques dôjinshi autour de Gunslinger Girl pour la plupart. Sinon, il (elle ?) a un site Web (http://www.remus.dti.ne.jp/~jewelbox/) mais il ne semble pas contenir d'informations à ce sujet. Je dis "semble" car les caractères du site apparaissent bizarrement (des trucs de ce genre "Æ?~â??Ã?â?¹GÃ?â??Ã?â??Ã?â??èâ??Ã?â??µâ??"). Pourtant, j'arrive à visualiser d'autres sites en japonais (edit : "charset" non renseigné semble-t-il sur le site de Yu Aida).
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[cosmos]

[Ishigami]

OK, merci. Je vais essayer.
Edit : Ca y est : le site s'affiche correctement. Merci encore pour l'explication.

Pas d'information sur la page concernant d'autres mangas de Yu Aida mais la page du mangaka se limite à son actualité. Vu son jeune âge (né en 1977 d'après http://www.animenewsnetwork.com/encyclopedia/people.php?id=17352), il est également possible que Gunslinger Girl soit sa première série.
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[shun]

Je suis un peu en retard sur ce dernier, je viens de lire les tome 3 et 4.
J'ai beaucoup apprécié le tome 3 avec l'arrivée d'un personnage très intéressant : Pinocchio, il a ajouté quelque chose de plus a l'oeuvre et en même temps a fait réfléchir Triela, dommage d'ailleurs qu'on ne le retrouve plus dans le tome 4 pour l'instant car le tome s'axe sur d'autres évènement de l'oeuvre. Câ??est justement en lisant ces 2 tomes a la suite que j'ai porté attention a l'évolution de l'oeuvre, on peut remarqué qu'on suis plusieurs histoires en même temps et que l'auteur intègre des flash back d'une façon inédit (il me semble) tout en parcourant une histoire actuel elle insère 2-3 pages du passé toutes les x pages, ce qui renforce l'action du présent par le biais du passé.

Pour finir, l'auteur est une femme ou un homme ?
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[Ishigami]

Un volume 5 particulièrement éprouvant (peut-être le plus dramatique depuis le début de la série). Après quelques chapitres qui poursuivent lentement les intrigues lancées précédemment tout en développant certains personnages, le rythme s'accélère en fin de tome.
Le volume se termine par un face à face opposant les terroristes (dont notre trio constitué de Franca, Franco et Pinocchio) au bureau des aides sociales. Particulièrement violent et haletant, ce combat n'épargne rien au lecteur qui voit là la vie de personnages qu'il a pris le temps de découvrir et d'apprécier au cours des chapitres précédents en péril. C'est la première fois que l'on sent la vie de personnages principaux et notamment de nos héroïnes aussi en danger et cet affrontement long et cru nous donne bien des occasions de craindre pour leur survie. La conclusion, surprenante et cruelle, réserve son lot d'émotions. Un volume que l'on referme avec une certaine amertume.
Une fois encore, il s'agit d'un excellent volume de Gunslinger Girl, davantage porté sur l'action qu'à l'accoutumée mais particulièrement prenant. Un peu plus en retrait dans ce volume, les personnages et les intrigues politiques ont toujours une belle place. Depuis le début, le titre allie un scénario solide et passionnant, qui sait prendre son temps tout en réservant son lot de scènes bouleversantes, à une réalisation de qualité.
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[skizyk]

j'iarai même jusqu'a dire que ce tome 5 est le meilleur depuis le début de la série ! 0__0 Génial. Y'a pas a dire, ce tome claque. Bien plus que les autres!

En fait, l'auteur a mis en place une sacré intrigue sans trop qu'on s'en appercoive! En lisant attentivement, on se rend compte que beaucoup de persos ont des connections entre eux, comme dans Vagabond. La scène d'action finale qui clot cette intrigue est très bien faite, même avec le style de dessins assez ordinaire de l'auteur (j'entend par la qu'il n'ets pas très spéctaculaire). Très bien en tout cas !

Moi qui trouvait la série un peu molle, bah la, on est servi !
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Bakaworld

[Ishigami]

Après la violence du volume 5, le retour au calme est de mise dans ce sixième tome de Gunslinger Girl. Pratiquement dénué de scènes d'action et ne présentant pas d'intrigues politiques, il s'avère néanmoins être une lecture toujours aussi agréable. Le début du volume donne l'impression de revoir nos jeunes héroïnes après un long moment (alors qu'il ne s'est pas écoulé un mois depuis la sortie du tome 5), comme si elles revenaient de longues vacances, reposées et pleines d'entrain. Le dessin semble différent (j'ai eu l'impression qu'elles avaient vieilli et grandi) et leurs visages sont radieux. Un personnage comme Jean semble avoir changé, notamment dans son attitude vis à vis de Rico.

Au programme de ce volume, des éclaircissements sur le passé de Jean et de José et l'introduction de Petrouchka (en couverture de ce volume), un nouveau cyborg du bureau d'aide sociale. Le volume 6 est presque entièrement consacré à ce nouveau personnage. On assiste à sa vie d'avant, aux raisons du drame qui l'ont amenée à devenir un nouvel outil pour le bureau d'aide sociale, à son opération, à son réveil et à son "éducation" par son tuteur, Alessandro.

Toujours empreint de mélancolie, toujours réfléchi, Gunslinger Girl semble partir dans une nouvelle direction avec ce volume (de la même façon que le volume précédent semblait conclure une partie de l'intrigue). Même si le drame est toujours au coeur de l'histoire, ce volume me paraît légèrement plus léger et plus frais que les précédents. L'absence d'intrigues complexes et de violence à l'encontre des personnages principaux n'y est pas étranger. Et ce nouveau couple de fratellos plein d'originalité non plus.
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[skizyk]

Woah, ça fait tout drole, on delaisse pratiquement nos petites héroines d'avant pour voir un tome entié centré sur une nouvelle cyborg. Son histoire est asez émouvante et sa rencontre avec Allessandro assez cocasse. Peu d'action mais un tome sympa a suivre. Si ces deux persos restent au centre de l'intrigue, on pourra voir comment l'auteur va présenter les relation frère/soeur si la fille est plus vielle (elle a 16 ans).

Par contre j'ai PAS (edit) eu l'impression que les autres filles avaient muri/grandi et qu'un long moment s'était écoulé.

Le début du tome, consacré effectivement au passé un peu triste de Jean et José est assez interressant.

Notez que la presentation des personnages en première page est très pratique (elle y était deja dans le volume 5).

Quelqu'un sait quel est le rythme de publication au Japon? Car ils n'ont que 7 tomes... Je suppose que ça doit pas aller bien vite car l'anime, qui retrace les deux premier volumes dixit la post face de l'éditeur, a été fait en 2002 (postface qui contient aussi un sujet sur les enfants soldats). Bon tant pis si il faut attendre longtemps les suivants.
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Bakaworld

[Heiji]

[Corti]

C'est vrai que ce tome 6 tranche radicalement avec le tome précédent... Tellement que j'ai eu un peu de mal à accrocher. A la relecture, c'est beaucoup mieux passé, mais la première fois, c'était : "Mais je m'en fiche de l'histoire de cette môme moi ! C'est à peine si on a eu celles des autres, pourquoi il nous mange un chapitre avec ça ??? "
Mais en fait, ca reste une belle partie et surtout un retour au calme finalement assez mérité. On en apprend pas mal sur Jean et José même si ça reste assez flou. Je reste assez curieux de savoir comment va se passer la suite des choses. Il est probable que les premières générations vont être mises petit à petit au rebut, et ils vont faire comment ? Enfin, il y a encore du temps pour que cela arrive, mais bon... Je reste toujours aussi curieux sur ce manga dont on ne sait pas vraiment où il va nous mener.
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(ou pas ?)
"That Others May Live" -- Rescue Wings

[shakotte]

le tome 7 est annoncé pour jenvier, le 8 est paru au japon en février me semble-t-il, j'aurai aimé savoir si le 9 été aussi paru ou pas , pour me faire une idée des futures parutions française