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omikun Mangaversien·ne

Inscrit le : 12 Juil 2004
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Posté le : 20/04/06 10:03 Sujet du message: |
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Citation: | Maintenant le traitement bancal du viol n'est absolument pas spécifique au yaoi, faut arrêtez là !! Tous les genres sont concernés.
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Ah oui bien sur ! Je suis d'accord avec toi ! Ce sujet est traité dans tous les genres que ce soit shonen shojo ou yaoi
Je connais quelques Yaoi (mais pas tous il faut bien le reconnaitre ! ) cependant tout ceux que j'ai lu (ou entendu parler) avait une scene de viol (gravitation, ludwig, new york, bronze, Okane ga nai, Yami no matsuei.....)
Et c'est vrai que j'ai constater que c'était quelque chose que l'on retrouvait quasi-systematiquement dans ce genre. J'en avais meme discuter avec une fan Yaoiste qui rejoignait mon point vu, cependant il est vrai que toutes les séries ne sont pas touché (Fake par exemple ou Haru o daite ita, visiblement ^^) mais elles restent cependant peu nombreuses.... a moins que je ne me trompe... ?
En tout cas là n'était pas le sujet
C'est vrai que certaine scènes de viol dans certains manga sont parfois gratuites, parfois inutiles mais parfois aussi elles servent une trame narrative interessante. Bon les excès dans le style le perso passe son temps à se faire violer ou maltraiter ça va 5 minutes mais après c'est lourd (expl banana Fish ou New-York New-york)
Ce qui m'a ennuiyé dans gravitation ce n'est pas la scène de viol de Shuichi (elle n'est pas racoleuse) mais c'est plutot sa réaction
Créer un "mec idéal" dans "lui ou rien" n'est pas mauvais en soi, le prince charmant ne date pas d'aujourd'hui, idem, une scene de meurtre dans un manga policier (ou autre) n'est pas "condamnable", de meme qu'un viol dans une série. Bon attention je ne cautionne pas le meurtre ni les viol on est bien d'accord, ce sont des évenement tragiques qui servent l'histoire et qui sont là pour faire soit avancer les choses soit pour accentuer un drame ou faire traverser des epreuves à un personnage. C'est une histoire on est bien d'accord.
Ce qui me gêne c'est la réaction "c'est pas grave je suis un garçon et c'est pas comme si c'était ma 1er fois"
Comme je l'ai déjà dit je trouve vraiment cette réaction très légère, mais c'est tout |
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namtrac Mangaversien·ne

Inscrit le : 02 Déc 2003 Localisation : The dark side of the road
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Posté le : 20/04/06 11:13 Sujet du message: |
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Bebe Vorlon a écrit: | Maintenant le traitement bancal du viol n'est absolument pas spécifique au yaoi, faut arrêtez là !! Tous les genres sont concernés. |
Attention ! On ne dit pas le contraire ! Juste que dans le genre yaoi le viol ou les rapports forcés (genre au début c'est forcé et à la fin il est content ) comme pratique sexuelle est récurrent. Mais c'est un peu normal dans la mesure où le genre consiste en des romances avec des scènes de sexe pour la plupart du temps. Normal qu'on y parle bien plus de la chose que dans les autres genres plus "genéralistes". Dans Zetman 4 aussi par exemple le traitement est totalement superficiel et racoleur.
tiens je me rappelle, dans un vieil Animeland il y avait un article sur ce sujet je retournerai lire ça
omikun a écrit: | Bon les excès dans le style le perso passe son temps à se faire violer ou maltraiter ça va 5 minutes mais après c'est lourd (expl banana Fish ou New-York New-york) |
Tout à fait d'accord. C'est d'ailleurs dommage pour NYNY car à la base le récit se veut plutôt réaliste or le fait que Mel se prenne autant de trucs dans la tronche c'est pas possible faut vraiment pas avoir de chance. Du coup le récit perd en crédibilité je trouve.
omikun a écrit: | Créer un "mec idéal" dans "lui ou rien" n'est pas mauvais en soi, le prince charmant ne date pas d'aujourd'hui |
Bien sûr, je ne dis pas le contraire ^^ mais il est bon de rappeler qu'il faut avoir un peu les pieds sur terre sinon on sera malheureux en amour à force d'idéaliser et de rechercher quelque chose qui n'existe pas. Il n'y a pas de mal à rêver mais il faut bien voir que ce n'est qu'un rêve justement et ne pas attendre des hommes dans la vie qu'ils correspondent à ces fantasmes irréalisables. Après s'il arrive qu'ils y correspondent c'est formidable, jackpot. Mais il ne faut pas trop se faire d'illusions non plus (non vraiment les héros de Watase sont trop parfaits). Ce qu'il y a aussi dans Lui ou Rien c'est le message rabâché "t'es son mec protège-là ". Riiko est incapable d'agir, de résoudre ses problèmes par elle-même et se repose entièrement sur son chevalier servant. C'est un message totalement infantilisant. Trouvez-vous un mec pour vous servir et vous protéger les filles, en gros c'est ce que Watase nous dit. _________________ "Sometimes in our lives, we all have pain, we all have sorrow
But if we are wise, we know that there's always tomorrow"
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omikun Mangaversien·ne

Inscrit le : 12 Juil 2004
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Posté le : 20/04/06 11:22 Sujet du message: |
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Citation: | C'est d'ailleurs dommage pour NYNY car à la base le récit se veut plutôt réaliste or le fait que Mel se prenne autant de trucs dans la tronche c'est pas possible faut vraiment pas avoir de chance. Du coup le récit perd en crédibilité je trouve. |
Oh que oui !! J'étais super dégoutté !! Parce que j'ai aimé NY NY pour son point de vue realiste !! Un homme qui cache son homosexualité à sa famille, ses collègues, la difficulté d'en parler et ensuite les réactions face aux révélations (la mère qui refuse d'accepter ça, les collègues homophobes, etc...), l'adoption, comment vive la situation les enfants adopté par un couple homosexuel
Je l'ai trouvé de ce point de vu là super interessant et réaliste mais le hic... c'est Mel !
aie aie aie !!
Qu'il ait été abusé enfant et qu'il se soit enfuis et ait vecu de la prostitution OK ça se tient, mais le viole par le collègue de Kain dans le tome 1, son enlevement par le psychopate en efin la maladie à la fin... c'est beaucoup trop !!!!
J'ai trouvé ça dommage car ça nuit à l'ensemble qui est pourtant d'un certain point de vu vraiment tres interessant |
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sushikouli Mangaversien·ne
Inscrit le : 29 Oct 2003
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Posté le : 20/04/06 12:17 Sujet du message: |
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question bête : NYNY se passe aux Etats-unis ? (je demande, parce que j'ai pas lu)
parce qu'en fait, à vous lire, je me demandais pourquoi plusieurs manga yaoi (ou ayant tendance à mettre en scène des relations sexuelles entre hommes consentants ou non) se passaient à l'étranger ? (Banana fish, l'exemple cité par Bébé Vorlon et peut-être NYNY et d'autres certainement encore...)
Est-ce une façon de dire de la part des japonais que ce sont des pratiques contre nature dont seuls les occidentaux sont capables ? ou bien, justement, un moyen détourné de contourner ce type de mode de pensées et ainsi éviter la censure ? D'après vous qui êtes spécialistes... _________________ Entre ce que je pense, je veux dire, je crois dire, je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez en comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins 9 raisons de ne pas se comprendre. |
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chocomix Mangaversien·ne

Inscrit le : 12 Sept 2005
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Posté le : 20/04/06 12:41 Sujet du message: |
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Moi j'ai trouvé ça très beau Ny NY , et le point de vue du copain de Mel , son incapacité à faire quoi que ce soit qui le ronge ,le temps qui s'écoule , tout cela était très bien traité , très vrai . En plus , un petit coup d'oeil sur les faits divers ou chez ce bon vieux Jean Luc Delarue vous apprendrait que la réalité dépasse toujours les fictions les plus sordides , et que le malheur s'acharne souvent hélas , sur les mêmes . Ouvrez vous sur la réalité du monde , vous, et vous serez surpris d' à quel point aucune fiction n'est à la hauteur de l'horreur dont est capable le monde dans lequel nous vivons ...
Mais de toute façon, si vous jugez la qualité d'une histoire à son degré de réalisme , vous devez vous pas vous amuser souvent, dites donc ... Roméo et Juliette , c'est réaliste , peut être ?
Finalement , depuis que l'Homme écrit des histoire, ce n'est que très tardivement que les caractères "Critique Sociale " et "Reflet du monde réél " ont acquis la valeur de "critère de qualité" . Relisez Aristote et Bettelheim, c'est pas fait pour vous raconter le réél, une histoire, à la base. EN tout cas pas aussi directement qu'en racontant bêtement des choses "réalistes" . |
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Adrien de Bats M. Mangaverse

Inscrit le : 24 Sept 2003 Localisation : Orsay
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Posté le : 20/04/06 13:04 Sujet du message: |
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Mon Dieu, tu veux dire qu'il faut inventer le réel? (ok, là je suis dur)
Plus sérieusement, je pense que tout le monde est plus ou moins conscient de ce décalage et que les interventions se concentrent surtout sur le manque de pertinence et l'utilisation abusive de ce type de scènes.
NY² se veut certes réaliste (encore que, la pauvre fille est vraiment mauvaise en anglais), mais surtout (comme cela est très finement dit dans la chronique de Morgan) les viols récurrents tombent un peu comme des cheveux sur la soupe et n'apportent rien de plus à l'histoire (cf. celui perpétré par son collègue, le seul enlèvement est à mon avis d'ores et déjà suffisamment porteur de sens sans l'appuyer par des sévices sexuels divers).
Quant au rôle de l'art et de la création littéraire, dire que le but d'une histoire à la base n'est pas de raconter le réél, c'est s'avancer. Déjà qu'est-ce que la base? Quel est ton point de vue sur cette appréciation?
Car bon, on se rappelle tous d'avoir eu de nombreuses dissertations sur le rôle de la littérature je pense...
Et puis y a Sénèque aussi qui racontent de belles histoires ancrées dans le réel (et puis il a sauvé France Gall de la dépression et du suicide, alors c'est cool). _________________ J'aime le tofu soyeux. |
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omikun Mangaversien·ne

Inscrit le : 12 Juil 2004
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Posté le : 20/04/06 13:33 Sujet du message: |
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Oui, comme son titre l'indique NY NY se déroule bien en amérique sushikouli
Citation: | parce qu'en fait, à vous lire, je me demandais pourquoi plusieurs manga yaoi (ou ayant tendance à mettre en scène des relations sexuelles entre hommes consentants ou non) se passaient à l'étranger ? (Banana fish, l'exemple cité par Bébé Vorlon et peut-être NYNY et d'autres certainement encore...)
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Y en a pas tant que ça.... Gravitation se déroule au Japon, idem pour Yami (meme si c'est le royaume des morts ^^), je dirais (mais je ne suis pas une spécialiste du genre non plus) qu'il y a quand meme plus de Yaoi dont l'histoire se trame au japon..
Seul Fake et NY NY se déroulent en amérique et Ludwig en Bavière, pour le reste ce sont les seuls Yaoi que je vois se dérouler à l'étranger (même si j'en oublie très certainement !!)
Pour banana fish je ne sais pas trop dans quel genre le cataloguer... il est dit que c'est un shojo mais à sa lecture il est vrai qu'il peut s'apparenter au Yaoi, mais normalement c'est bien shojo...
Citation: | Est-ce une façon de dire de la part des japonais que ce sont des pratiques contre nature dont seuls les occidentaux sont capables ? ou bien, justement, un moyen détourné de contourner ce type de mode de pensées et ainsi éviter la censure ? |
Aucune idée, mais bien qu'il y ai plusieurs manga traitant de l'homosexualité (puisque c'est un genre à part entière) j'avais entendu dire que les japonais étaient loin d'être aussi ouvert d'esprit qu'ils auraient pu le paraitre avec ce genre de publication
Mais bon je pense que quelque soit le pays l'homosexualité reste encore très tabou où que ce soit, meme si dans le dernier "gravitation" Yuki Eiri prétends qu'avoir grandi en Amérique où ce genre de relation n'est pas rare, en a fait quelqu'un de très ouvert d'esprit...
mouais je ne suis pas convaincu ^^;;
C'est peut-etre comme ça que les japonais voient l'amérique... j'avoue que je ne sais pas
Citation: | Plus sérieusement, je pense que tout le monde est plus ou moins conscient de ce décalage et que les interventions se concentrent surtout sur le manque de pertinence et l'utilisation abusive de ce type de scènes.
NY² se veut certes réaliste (encore que, la pauvre fille est vraiment mauvaise en anglais), mais surtout (comme cela est très finement dit dans la chronique de Morgan) les viols récurrents tombent un peu comme des cheveux sur la soupe et n'apportent rien de plus à l'histoire (cf. celui perpétré par son collègue, le seul enlèvement est à mon avis d'ores et déjà suffisamment porteur de sens sans l'appuyer par des sévices sexuels divers).
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Tout a fait !! Rien à rajouter !! |
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CygnusX Mangaversien·ne

Inscrit le : 27 Fév 2003 Localisation : S-E
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Posté le : 20/04/06 14:04 Sujet du message: |
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Bebe Vorlon a écrit: | Kaze to ki no uta est surtout connu pour avoir montré 2 garçons dans un lit , et ce dès la 1ère page. Un vrai scandale! Par contre point de vue répercussions psychologiques, c'est assez conséquent. Gilbert violé et maltraité depuis son plus jeune âge est devenu complètement taré; en véritable pétasse il allume tous les mecs du pensionnat, ainsi que les profs, tous l'aiment et le haissent en même temps. Gilbert se fait aussi régulièrement battre par les mêmes personnes qui le désirent. Au yeux de tous il n'est qu'une traînée, voire un démon car il ne laisse personne indiférent. Il est un champion de l'auto-destruction et est incapable de sortir de sa dépendance malsaine envers son oncle/père. Serge est le seul à l'aimer réellement.
Je ne sais pas si tu as déjà lu Kaze to ki no uta, mais à aucun moment les scènes de viols sont là pour exciter le lecteur. Et vu comment ça finit... C'est un peu typique des shônen-ai des années 70: ça commence mal, ça finit mal.
Non franchement on ne se marre pas en lisant ce shôjo. A côté Bronze c'est la mélodie du bonheur.
Il me semble que Takemiya s'est inspiré des "Amitiés particulières" de Roger Peyrefitte pour faire ce manga. Livre français qui avait fait scandale tout comme le film d'ailleurs. |
D'abord merci pour les précisions et...
Attention, je n'ai jamais critiqué le traitement, n'ayant rien lu d'autre que l'article(fort intéréssant) et prévoyant même de lire le manga.
C'est juste que je précisais son importance historique dans le genre pour être le premier à avoir "osé" justement et ouvert la porte à d'autres oeuvres plus ou moins "valables". _________________ JOJO FOREVER IN OUR HEART
Still alive |
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namtrac Mangaversien·ne

Inscrit le : 02 Déc 2003 Localisation : The dark side of the road
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Posté le : 20/04/06 15:22 Sujet du message: |
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sushikouli a écrit: | question bête : NYNY se passe aux Etats-unis ? (je demande, parce que j'ai pas lu) |
Oui.
sushikouli a écrit: | parce qu'en fait, à vous lire, je me demandais pourquoi plusieurs manga yaoi (ou ayant tendance à mettre en scène des relations sexuelles entre hommes consentants ou non) se passaient à l'étranger ? (Banana fish, l'exemple cité par Bébé Vorlon et peut-être NYNY et d'autres certainement encore...) |
En ce qui concerne les yaoi (ou shôjo) post-Banana Fish : simple question d'influences. Le titre a marqué les lectrices et futures mangakas et les yaoi qui utilisent le milieu de la pègre et/ou de la police comme décor ont commencé à fleurir après (d'ailleurs le coup du je fais passer un message discrètos en embrassant l'autre on le retrouve tel quel dans une série de Makoto Tateno, YELLOW). Avec des incursions du côté de la Chine et des US pour l'ambiance donc.
En ce qui concerne les yaoi et autres récits-homos-qui-sont-techniquement-des-shôjo en général, le fait qu'ils se déroulent à l'étranger n'a aucunement valeur de censure ou d'opinion à mes yeux. Les persos réagissent de toute façon exactement pareil qu'ils soient supposés être japonais, arabes, chinois, américains, français. Le côté "étranger" est là pour l'exotisme, pour le décor pur et simple, façon de vaguement renouveler les récits. On le retrouve depuis longtemps dans le shôjo, nombre de mangakas plaçant leurs intrigues dans des pays chargés d'histoire et à l'imagerie plus ou moins fantasmée, comme la Russie ou l'Angleterre, et on voit encore régulièrement de séduisants sultans et autres rois du pétrole se balader dans les yaoi et les shôjo.
Ceci étant, il n'y a pas tant de yaoi se passant à l'étranger que cela proportionnellement aux mangas se déroulant au Japon. Ca impliquerait trop de contraintes. Même si l'exactitude des décors n'entre pas toujours en compte, il est assez difficile pour l'auteur de faire évoluer ses personnages dans un décor qui ne lui est pas familier, en tout cas si l'auteur veut que son univers soit un minimum réaliste. Sinon elle peut toujours créer un Paris ou une Russie complètement imaginaires, comme ça a été fait dans nombre de shôjo. _________________ "Sometimes in our lives, we all have pain, we all have sorrow
But if we are wise, we know that there's always tomorrow"
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chocomix Mangaversien·ne

Inscrit le : 12 Sept 2005
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Posté le : 20/04/06 18:05 Sujet du message: |
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Adrien de Bats a écrit: |
Quant au rôle de l'art et de la création littéraire, dire que le but d'une histoire à la base n'est pas de raconter le réél, c'est s'avancer. Déjà qu'est-ce que la base? Quel est ton point de vue sur cette appréciation?
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Par "les histoires, à la base"(ok , c'est pas preécis du tout ) j'entendais un truc du genre "les premières histoires que l'homme a eu besoin de créer, et qu'on continue à se répéter encore et encore ...(histoires de fiction , je ne parle pas des récits). Si on prend les contes, qui se racontent depuis la nuit des temps, si on prend la bible, si on prend les tragédies , si on prend les mythologies, aucun d'entre eux n'a pour but de raconter le réel, aucun n'attache une importance au caractère "réaliste" des faits , et certain n'attachent même aucune importance au caractère "moral" . Même si , indirectement , ils racontent forcément des choses "vraies" au sens symbolique du terme- ils rassurent, ont une fonction initiatique (apprendre à vivre) , défouloir (supporter le quotidien, assouvir les pulsions), normative (dicter des conduites)-celui que j'aime le moins , j'avoue - etc ... Voilà ce que j'avance, en effet . Ca n'engage que moi, mon ressenti , et je ne prétends pas parler à la place des auteurs (morts depuis des siècles, pour la plupart
Ce qui m'interesse dans les mangas que je lis , c'est justement le caractère "pulsionnel" de beaucoup d'histoires , qui sont racontées en dehors de toutes raisons, de tout coté réaliste , ou l'auteur ne se protège pas et met à nu même les cotés "gênants " de son imaginaire , "avec les tripes", parce qu'il fallait que ça sorte , et pas nécessairement construit,du coup , avec des lourdeurs , des obsessions , des fausses routes . C'est moins maitrisé , mais ça gagne en vie et en imprévisibilité .
Après, apparement les besoins changent avec l'époque ... Est ce que le besoin d'entendre des histoire réalistes ne vient pas du fait que nous vivons de plus en plus déconnecté du réél ? |
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Marie Mangaversien·ne

Inscrit le : 10 Oct 2002 Localisation : Belgique
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Posté le : 21/04/06 00:41 Sujet du message: |
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Eh bien, en v'là de la belle discussion ^^
Je n'ai pas lu beaucoup de Yaoi mais il est vrai que les illustrations qu'on peut trouver sur internet sont éloquentes. 9 fois sur 10 y en a un qui prend son pied et l'autre qui pleure. Ou plus soft: qui rougit et se défend mollement, ce qui est sensé être craquant je suppose. Notez qu'au japon dans les relations hétérosexuelles "fantasmées" et même consentantes, on voit aussi la plupart du temps les pauvres (mais courageuses) femmes pousser les petits cris de douleurs règlementaires pendant qu'on les secoue comme de vieilles carpettes. C'est un fantasme très classique là -bas en somme, un comportement social conventionnel koi ...
Ce qui me surprend par contre c'est que les lectrices de yaoi, qui bien souvent hurlent au scandale face à des persos féminins réduits au rôle de bonniches, ne sont pas du tout gênées de voir dans un couple homo qu'un des deux soit "une" cruche soumise ne rêvant que de faire plaisir à son grand amour qui le protège. Bonjour l'égalité
Le couple des mangas yaoi étant plus une transposition fantasmée du couple hétéro qu'un couple homo véritable, y a de quoi se poser des questions...
namtrac a écrit: | ... et on voit encore régulièrement de séduisants sultans et autres rois du pétrole se balader dans les yaoi et les shôjo. |
Mwhahaha! Rudolph Valentino n'a pas encore dit son dernier mot |
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Bebe Vorlon Mangaversien·ne

Inscrit le : 27 Sept 2002
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shun Mangaversien·ne

Inscrit le : 01 Sept 2002 Localisation : charleroi la ville noir
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Posté le : 25/04/06 20:16 Sujet du message: |
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dommage que ça sorte en couleur, même si ici sa semble pas si mal, proche d'un "année du dragon" je dirais pour le peu de lecture bd que j'ai a mon actif.
mais en tout cas ça semble intérressant. le graphisme me plait bien lui aussi proche du style vanyda non ? _________________ Groupe facebook de vente manga en Belgique :
https://www.facebook.com/groups/1024308591038526/ |
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Adrien de Bats M. Mangaverse

Inscrit le : 24 Sept 2003 Localisation : Orsay
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Posté le : 26/04/06 11:15 Sujet du message: |
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chocomix, dont j'adore le pseudo car mon petit ami mange des céréales chocolatées le matin, a écrit: | Est ce que le besoin d'entendre des histoire réalistes ne vient pas du fait que nous vivons de plus en plus déconnecté du réél ? |
Oh là là , qui aurait cru que le topic yaoi deviendrait philosophique...
Je te dirai simplement à ce sujet que sans même considérer le fait que chacun se crée un monde +/- fictif pour survivre dans ce bas monde, le problème est assez différent pour la création artistique.
Il suffit de regarder les mouvements prônant le retour à la réalité et la disparition du décalage entre réalité fantasmée, modification des moeurs et enfermement dans une sublimation trasncendental (kyaaaaaaaa je me fais peur parfois). En gros, Escoffier dépoussiérant les sauces, la Nouvelle Cusine des 60's dépoussiérant les sauces et le fooding dépoussiérant les... sauces (y en a qui suivent), plus la Nouvelle Vague bien sûr histoire de faire plus sérieux (oui, je ne parle que de bouffe et de fashion-tendance).
Sinon, je reste moi-même sous le charme d'Angélique et le Sultan _________________ J'aime le tofu soyeux. |
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chocomix Mangaversien·ne

Inscrit le : 12 Sept 2005
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Posté le : 27/04/06 21:30 Sujet du message: |
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Adrien de Bats a écrit: |
Je te dirai simplement à ce sujet que sans même considérer le fait que chacun se crée un monde +/- fictif pour survivre dans ce bas monde, le problème est assez différent pour la création artistique.
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non , les créateurs sont des êtres faits de chair et de sang , et ce sont les premiers à se créer un monde +/- fictif pour survivre en ce même bas monde ou nous sommes tous ^^ . Moi (et toujours moi , je n'engage que moi ) en matière de créations d'univers , j'identifie deux démarches principales :
Une consiste à construire de toute pièces des histoires dans un but précis (transmettre un discours, explorer une nouvelle voie , divertir les 6-8 ans , gagner plein d'argent , soumettre l'humanité ... ) selon des méthodes de dramaturgie éprouvées depuis des siècles .
L'autre consiste à sortir ses tripes sur le papier, les histoires telles qu'elles se construisent dans notre tête "naturellement" .
La plupart du temps néanmoins c'est assez risqué et difficile (l'auteur risque de passer pour un/e dément/e, et en plus, il livre son imaginaire "à nu" ) et donc en général, il y a un gros filtre passé dessus pour lisser un peu et "raisonner la chose" .
Les deux démarches ne sont jamais totalement séparées et s'enrichissent souvent l'une l'autre (l'une nourrit et l'autre maitrise ) , et un même auteur est tout à fait capable de pratiquer les deux démarches , suivant le projet concerné .
Tout ça pour dire, qu'il n'y pas une voie royale, mais au moins deux, et toujours à titre personnel , je porte autant de respect et d'interet à l'une et à l'autre .
Et les mouvements qui prônent le retour à la réalité (et qui datent des sixties , en effet ) prônaient surtout un retour au naturel et à la légereté qu'avaient perdu tous ces films de studio à papa super surjoués et académiques, ces films qui avaient perdu tout "vérité", tout sens , tout lien avec le monde . Un peu comme ces bons vieux Disney dont la recette est si éculée qu'ils nous sortent par les trous de nez dès la bande annonce . Pour moi , c'est plutot une affaire de lassitude et de cycle : toujours en matière de cinéma , trop de film de studio donne envie de naturel, tout le monde fait du naturel , on s'en lasse et on se dit que le film de studio , donnant la maitrise totale de l'univers au réalisateur , est infiniment séduisant , jusqu'au prochain retournement .
Donc les critères de "jugement" de valeur d'une histoire , sont finalement bien versatiles , et personnellement , j'ai toujours préféré apprécier les auteurs/peintres/réalisateurs dans leur démarche individuelle , (même si on ne peut jamais totalement la couper d'un courant ) J'avoue vouer un culte tout particulier à ceux qui vont à coté ou à contre courant , parce que leur propos ou leur envie les y pousse, quitte à passer pour des ringards . La sincérité de la démarche , voilà ce que je cherche. Aussi je n'exige pas d'un auteur qu'il maquille ses "tripes" de réalisme et de bon goût (ça peut même parfois m'agacer franchement), aussi j'aime lire Bronze ou Banana Fish, qui sont totalement irréalistes , violents, feuilletonnistes et répétitifs ^^. |
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