[HISTOIRES COURTES DE KEI TOUME]

[namtrac]

[herbv]

Pour en revenir à Zero, je l'ai trouvé très médiocre comparé aux deux séries que l'on peut lire actuellement chez Akata et correct, sans plus, pour une oeuvre de débutant. Laotzi et Cosmos ayant donné des avis très pertinents, je n'ajouterais rien de plus. Le dessin de la mangaka est déjà de grande qualité (même s'il y a quelques soucis de morphologie parfois) mais l'histoire est très banale dans son sujet et dans son traitement (par exemple, si l'analepse est très plaisante à lire, elle est amenée de façon très classique). De plus, la mangaka ne recule devant aucun raccourcis grossier (un ami a fourni un gaz mortel, les robots ont été transformés, le contrôle total de l'école a été pris, il y a assez d'explosifs pour ravager tout le lycée) sans la moindre amorce d'explication sur la dichotomie entre une simple lycéenne asociale et un matériel, un niveau de connaissance technologique digne des meilleures équipes d'intervention.

Comme quoi, il n'y a pas que des mangas géniaux dans les magazines seinen (mais ça, on le savait depuis longtemps). C'est clairement à réserver aux fans de l'auteure, les autres pourront tout à fait passer leur chemin sans rien rater. Je développerais tout ça pour Mangavoraces mais ça va furieusement ressembler à ce que Cosmos a déjà dit.
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Simple fan (auto-proclamé) de Rumiko Takahashi
Chroniqueur à du9
Ténia de Bulledair

[Laurent]

Je ne vais pas laisser passer un manga de Kei Toume sans le défendre bec et ongle et... et... et puis non finalement. Le principal a déjà été dit ici. Histoire décevante qui ne retiendra sans doute que les mordus, une pièce archéologique en quelque sorte.

Ce que j'en retiendrai surtout :
- la première partie qui préfigure ce qu'elle fera beaucoup mieux par la suite (récit intimiste et sensible, jeu des regards)
- une deuxième partie qui mêle le passable au ridicule (non, mais vous les avez vus avec leurs casseroles sur la tête !)
- l'inadéquation de son style aux scènes d'action, à mes yeux en tout cas. (exception : la courte mais angoissante scène de l'arrestation où on ne voit que la main du policier)
- un travail sur le mecha-design d'une pauvreté incompréhensible vu l'importance des robots dans le manga ; ça sent le vite fait mal fait.

Bref avec le recul, c'est plus un document sur "la vie et l'oeuvre de Kei Toume". Je suis très content de l'avoir lu, mais ça ne casse pas trois pattes à un canard.
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"Back off, man ! I'm a scientist."
-- Peter Venkman

[cosmos]

Puisqu'on est dans les histoires courtes de Kei Toume, Iscariote est en train de traduire Fugurumakan Raihôki, un one-shot composé de petits chapitres de moins de 10 pages.



Dans une ville parallèle, la vie des objets perdus ou oubliés. Le tout vu du studio photographique, où habite le seul humain de cette ville parallèle. Des petites histoires courtes et indépendantes, qui ont toutes ce point commun : un objet perdu. (résumé d'Iscariote)

La particularité du photographe est de pouvoir prendre des photos des souvenirs des gens. Et qui dit souvenir ou objets perdus dit souvent regret... Ainsi les chapitres sont empreints d'une douce mélancolie, qu'un nombre très faible de pages par chapitre parvient à installer.
Outre le simple plaisir de lecture dû à cette atmosphère nostalgique et au fait que l'ensemble soit tout en couleur, le manga invite à la réflexion sur notre rapport aux objets et aux choses en général.

Etant fan de la mangaka, je ne suis peut-être pas très objectif mais je dois dire que j'ai vraiment adoré ces petits chapitres subtils.
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"Dude, I accept the truth of your lived experiences, and I'm not going to tell you that your feelings were wrong." Squirrel Girl

[shun]

c'est chez qui ? car c'est pas dans la biographie dispo sur mangaverse.

thx
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Groupe facebook de vente manga en Belgique :
https://www.facebook.com/groups/1024308591038526/

[cosmos]

C'est sorti chez Kodansha en novembre 2004.
La couverture :


cliquer dessus pour plus de détails

�a a été prépublié dans l'Afternoon. Mais il me semble aussi que des chapitres figurent dans un de ses recueils d'illustrations.
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[shun]

ça y'est j'ai lu zero, le premier chap est vraiment bon, on y vois déjà ce côté relation qui fait tout l'intérêt de ses oeuvres, malheureusement par la suite ça vire vers la série b avec des actions trop sf a mon gouts ( y'a trop de page sur le robot par ex ). au final une légère déception car la fin n'arrive pas a remonter vraiment le niveau, le premier chap reste le meilleur de ce tome.
par contre graphiquement c'est déjà pas mal, ça nous plonge direct dans l'ambiance.
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[GrAmS]

Bon eh bien, comme tout le monde j'ai trouvé ce one-shot moyen, mais étant fan de Kei Toume, je n'ai pu m'empêcher de l'acheter, alors que je ne savais rien de l'histoire ou de la qualité ^^

C'est vrai que pour quelqu'un qui n'a pas lu Sing ou Les lamentations, Zero paraît quand même léger... et pour ceux qui connaissent ces oeuvres, Zero paraît alors plus que léger ^^
Bref à réserver aux mega fan.

Mais je ne regrette en rien cet achat, et la lecture de ce manga.
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Pourquoi je vis au milieu de tous ces gens ?
Mes peines au milieu de leurs joies, mes joies au milieu de leurs peines.

[cosmos]

- Renommage du topic, ce sera plus pratique pour parler de one-shots qui n'appellent qu'un nombre très limité de réactions


- Iscariote a commencé à traduire Acony, une oeuvre de Kei Toume dont 7 chapitres ont été publiés dans l'Afternoon entre novembre 2002 et juin 2004 sans qu'un tome relié soit paru (la série est d'ailleurs suspendue pour une durée indéterminée, enfin c'est pas comme si c'était une première pour cette mangaka ). Elle raconte l'histoire d'un jeune garçon qui vient habiter avec son grand-père dans un bâtiment un peu étrange. Le concierge est un peu fantôme, et une jeune fille bien étrange elle aussi prétend être déjà morte... Avec ses oeuvres publiées en France, on connaît surtout Kei Toume pour ses histoires profondément ancrées dans la réalité, mais il faut savoir qu'elle donne aussi dans le fantastique assez régulièrement, en témoignent Luno ou Fugurumakan Raihôki. Malgré un petit côté Halloween style, c'est d'ailleurs de cette dernière que se rapproche un peu Acony : si dans l'histoire de Ian, ce sont les objets qui ont une âme, ici il s'agit du vieux bâtiment. Et ça tombe bien, parce que j'aime beaucoup le Halloween style et les éléments du folklore japonais ^^


- Hier est sorti Déviances, un recueil des premières histoires de la mangaka (parues entre 1992 et 1994, et donc antérieures à Zero, je le rappelle). Et autant Zero était décevant, autant Déviances est juste anecdotique. Au niveau de la narration, tout est déjà là : découpage impeccable, dialogues naturels (même si très djeunz, quand même), bref c'est fluide. Esthétiquement ce n'est pas encore ça (le graphisme des chapitres les plus anciens est presque banal), mais ça se lit très bien. Au niveau du contenu, comment dire... disons qu'elle pose les bases de son univers : il y a un peu de fantastique, un soupçon de SF, et beaucoup d'histoires du quotidien (notamment une avec un freeter et son vélo : on pense tout de suite à Sing "Yesterday" for me), alors pour le fan de Kei Toume c'est intéressant à lire. Pour les autres, sachant qu'il s'agit juste de tranches de vie sans message particulier, c'est déjà nettement moins indispensable. Mis à part la première histoire, où le héros se retrouve tenté par les paradis artificiels avant de prendre sa vie en main pour accéder à un bonheur réel, on se demande un peu ce qu'elle a voulu faire passer dans ces chapitres (voire même si elle a voulu faire passer quelque chose). Bref, à lire par curiosité pour les fans de la mangaka, les autres pouvant passer à côté sans souci
Au niveau de l'édition française, rien à signaler si ce n'est des ombres à côté des traits sur pas mal de planches, comme si un calque avait été légèrement décalé. Ca ne nuit pas spécialement à la lisibilité du manga, mais on voit bien que la page n'est pas tout à fait nette
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[Laurent]

Avec un peu de retard j'ai enfin pu lire "Déviances". Pas grand chose à rajouter au très juste compte-rendu de cosmos. C'est peut-être parce qu'il est composé de plusieurs petites histoires indépendantes et que je l'ai lu bien à mon aise, chapitre par chapitre, mais je l'ai trouvé un peu plus digeste que Zero. Personnellement, je le prends - comme "Zero" - comme une pièce d'archive sur le travail de la mangaka, une occasion d'observer l'évolution de son dessin à ses débuts, de voir se mettre ne place petit à petit les éléments propres à son style.
Histoires préférées ? A mes yeux (bien entendu), "Le vélo argenté" (avec son goût de Syfm) et "Déviances" (plus longue et plus complexe que les autres), mais c'est vrai que dans l'ensemble la teneur des scénarios n'a pas de quoi rassembler les foules.
A consommer en connaissance de cause donc (mais les futurs exégètes de Kei Toume remercieront Punch/Taifu Comics d'avoir rendu disponibles ces oeuvres de jeunesse).
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"Back off, man ! I'm a scientist."
-- Peter Venkman

[clash]

Avec beaucoup de retard j'ai enfin pu lire Déviances ^ ^

J'ai légèrement plus accroché qu'à Zero, d'ailleurs je suis cette fois ressorti de mon magasin favori avec le bouquin sous le bras, signe que ce recueil de nouvelles m'a convaincu (en fait non, je crois que c'est juste que je suis un fan indécrottable de Tôme, pour le meilleur ou pour le pire...).


Une fois n'est pas coutume, je commence par parler de la couv', vraiment réussie (une fois de plus pour elle!) tout en étant dans un style différent de ses autres couv'.
Surtout, elle nous propose un personnage feminin au dessin enfin différent de ceux -magnifiques cela dit- de Syfm et des Lamentations, qui plus est tout aussi craquant: que demander de plus

Alors, ces déviances...
Premier constat, je trouve les nouvelles très héteroclites à tous points de vue: contenu, dessin, et qualité globale. On observe par exemple que le dessin varie considérablement selon les nouvelles, alors qu'elles ont pourtant toutes été écrites dans les mêmes vingt mois. Le style de dessin n'est pas encore fixé, et il est intéressant de le voir évoluer!
Comme dans Zero, on entrevoit aussi plus ou moins largement selon les nouvelles le style d'histoires, la manière de raconter qui deviendra le sien dans ses oeuvres fututes.
Néanmoins, de manière globale, je trouve qu'il y a encore un monde entre Déviances, la nouvelle la plus récente, et Les lamentations de l'agneau! Je me réjouis de lire une de ses oeuvres intermédiaire.

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Pour dire 2-3 mots de chacune de ces nouvelles:

Déviances
65 pages. La nouvelle la plus récente et la plus réussie à mon goût.
Elle traite une fois encore d'un jeune étudiant peu sûr de la suite à donner à sa carrière, alors que l'entrée dans une bonne université lui est promise.
Il va faire la connaissance d'une jeune fille qui lui fera goûter aux plaisirs artificiels par l'intermédaire de la petite plante à dentelles vertes, celle-là même qu'elle mordille tendrement en couverture.
Je trouve le sujet assez original; d'ailleurs, l'avis que transmet l'auteur sur le canabis est étonnament libéral (on a même un "c'est autorisé partout ailleurs" franchement exagéré!). La fin est jolie, on a quelques persos secondaires pas mal esquissés...
J'aime bien, j'ai vraiment accroché. Mérite une lecture.

La ville au fantôme
Une nouvelle en franc décalage parmis les autres: Kei Tôme sort de son univers urbain peuplé de jeunes adultes pour nous proposer une jolie fable, à la trame certes ultra-classique, de fantôme et d'amitié de jeunesse dans la campagne.
Anecdotique mais jolie et surprenante parmis les autres.

Le professeur de japonais
Bon, je ne vais pas m'étendre dessus, c'est pour moi la plus faible de ce recueil... Il faut vraiment que Kei arrête avec ses robots, ça ne lui réussit vraiment pas ^ ^
On peut s'amuser à voir dans le combat inégal entre ces deux robots une image du mépris adressé aux matières littéraires et sociales de la part des disciplines scientifiques (Tôme sort d'une fac d'art je crois), en plus de la critique expéditive de la robotisation des études, mais bon, franchement, c'est surtout assez risible.

Un rêve éveillé
Nouvelle preuve de l'éclectisme de ce recueil, car après la petite fable nature de la fantômette Tôme nous offre une comédie, pas mal du tout d'ailleurs.
On y découvre un pauvre étudiant se réveillant un beau jour poursuivi par une déesse de la malchance qui tente en vain de l'amadouer.
Assez drôle, pas trop long: on passe un bon moment.

[sushikouli]

[Taliesin]

Je viens de lire Zero que je voulais découvrir un jour ou un autre . Et... j'avais cru comprendre que c'était décevant, j'ai personnellement trouvé ce one-shot médiocre et je n'utilise que rarement ce terme. Le début n'est pas si mal, je me demandais donc ce qui avait déçu. On nous présente le cadre, les élèves, Mao la marginale qui a une cicatrice à l'oeil, des anciens potes du héros (une bande de racailles) qui aurait un passé douteux lui-même, les potes du héros (un mec et une nana qui le kiffe). Bref, ça ne commence pas si mal.

Mais le tout s'effondre au chapitre 2 où on voit tous les élèves morts dans le lycée... et le robot d'entretien qui tient une tronçonneuse ! La course poursuite est donc assez ridicule, avec trois élèves qui s'enfuient devant ce robot O_o. Et le côté "je suis une craque de l'informatique, craignez-moi", au secours... Et que dire du sacrifice du pote du héros, qui choisit de se battre contre le robot... La fin est également en demi-teinte. Les personnages ne semblaient pas trop mal au départ, mais non. Mao paraît au final bien vide :/. Pour être franche, après l'introduction, je me suis ennuyée, la course-poursuite prête à sourire mais est répétitive et assez linéaire...

J'ai mis la main sur Déviances et je me demande ce que ça donne. Après, Kei Toume explique qu'elle était dans un état d'esprit "je veux tout détruire" lorsqu'elle a écrit Zero. Et puis, comme le disent d'autres lecteurs, c'est effectivement une oeuvre de jeunesse. Mais quand même, quel ennui u_u. Intéressant pour les fans qui veulent découvrir Toume, mais que les autres passent leur chemin. Donc, fond de tiroir
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Lisez Descending Stories de Haruko Kumota, tout est dispo en 10 volumes en anglais

[Itsumo-Yo]

J'aime bien le dessin et l'ambiance de ce que fait Kei Tôme, et je vais donc bientôt lire ses "grands" titres.
En fait ma mangathèque ne contient d'elle que 2 volumes dont j'attends toujours en vain la suite, c'est Les Mystères de Taisho, diffusé bien sûr par Akata.
J'adore les années Meiji et Taisho, jusqu'à début Shôwa, si méconnues en Occident et même au Japon, leurs programmes scolaires d'Histoire n'étant pas très prolixes ; remarquez, les nôtres sur les Années Folles sont également plutôt lacunaires, il y a même des manuels qui les "sautent".
C'est ici l'histoire d'une agence de détective dont le patron est un beau jeune type traînant sûrement un gros chagrin, il embauche une assistante qui n'est guère qu'une gamine, elle aussi plombée par quelque secret, mais fort intelligente et efficace. Les enquêtes sont assez intéressantes, et l'on aperçoit un peu de l'architecture de Tokyo à l'époque (pas assez).
Je ne crois pas qu'il y aura une suite, je n'ai rencontré personne qui s'y intéresse (Cosmos peut-être ?), alors les ventes...
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Tu passeras ta vie à crever ta coquille.

[Saishû Heiki Kareshi]